CHAPITRE 1 - AYNA

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La lueur du ciel noyé par les nuages laissant passer les rayons du soleil m'éblouit dès lors où mes yeux s'entrouvrent. J'entends, difficilement à cause du sifflement insupportable de mes tympans, le bruit du métal s'écrasant sur le sol, des douilles de balles ricochant contre ces derniers et l'odeur du sang agresse mon nez. Ma bouche est sèche et me renvoie un goût de fer qui n'annonce rien de bon. Lorsque mes yeux sont complètement ouverts, je constate l'atrocité de la situation. Je suis au sol, ressentant une douleur vive au niveau de ma cuisse. Merde, j'ai une putain de barre en fer enfoncée en plein dans la jambe. Mon regard valse de coin en coin, me demandant ce qu'il a bien pu se passer. Je ne sais combien de temps je suis restée inconsciente ni qui à bien pu nous faire sauter comme ça. Mes yeux se pose sur un cadavre posé à quelques mètres de moi. Il m'a fallu plusieurs longues secondes avant de comprendre qu'il s'agit de l'une des nôtres. Elle est morte, la gorge tranchée et elle baigne dans son propre sang dégoulinant dans ma direction. Malgré la douleur je rampe essayant de m'écarter de la flaque mais aussi pour me mettre à l'abris car les balles valsent tout autour de moi. Mes collègues et nos ennemis s'entretuent sous mes yeux, tandis que moi je suis incapable de faire le moindre mouvement.
- Eh toi ! Arrête de rêvasser et relèves-toi! Me cris ce connard de Seth sans voir dans quel pétrin je suis.
- Espèce de con, tu crois pas que je l'aurais déjà fait si j'en étais capable. Dis-je énervé, principalement à cause de la douleur.
- Merde.
- Viens m'aider non? Je grogne.
D'un air énervé, il s'approche de moi. Les bruits des balles voyagent un peu partout à tel point que je crains de me faire toucher par l'une d'entres elles. Seth se met à genoux devant moi et se saisi de ma jambe tout en analysant la blessure.
- Bon, ça n'a pas l'air très profond, je vais devoir la retirer.
- D'accord, à trois.
Il agrippe fermement la barre fer tandis que moi je serre, entre mes dents, un bout de ma veste en cuir.
- Ok. Je dis la voix brouillée par le tissu que je mords.
- Ok 1.., 2..,
- Tr.. Ahh putain on avait dis trois ! Je hurle de douleur tout en envoyant valser ma main dans la figure de de Seth.
J'ai tellement mal, c'est pareil à si j'avais été amputé sans anesthésie. Du sang jaillit de ma plaie, tellement qu'il ne prête même pas attention au fait que je vient de le gifler. Il se contente de me soigner en arrachant son teeshirt pour me faire un garrot peinant à stopper l'écoulement de mon sang. 
- Merci. Dis-je en essayant de me relever.
- Je t'en pris par contre c'est la dernière fois que tu me frappes sinon c'est moi qui te ferais encore plus mal. Dit-il sans la moindre once de plaisanterie.
- Arrête tu me fais peur. Je dis pour tenté de le provoquer d'autant plus.
Généralement nous n'avons pas ce genre de contacts entre nous, en temps normal, aucun ne m'auraient adressé la parole et m'aurait laisser crever sur place, lui l'aurait fait comme n'importe lequel d'entre nous. Seulement là, il se saisit de mon corps pour me porter jusqu'à une voiture merdique à l'abris du champs de bataille.
- On va à l'hôpital maintenant, après tu feras ce que tu veux je m'en fiche. Dit-il en me déposant sur le siège passager.
- Surtout pas, tu es malade ? Ce n'est pas le moment et puis merde qu'est-ce qui te prend tout d'un coup? Je dis observant Seth fouiller dans les fils pour en arracher deux et les frotter ensemble pour but de démarrer la voiture.
- C'est mal de vouloir sauver une collègue maintenant?
- Mhh. Emmène nous à Vitiamilla.
- Tu es sérieuse, dans ce trou paumé?
- Justement, aucune chance de se faire choper là bas.
Un blanc légèrement gênant s'installe entre nous.
- Tu compte abandonner tout le monde si je comprends bien ? Je relance timidement.
- Oui.
Sans réponse de ma part, son humeur a changer, il est devenu froid et déjà qu'il n'était pas de super compagnie maintenant il est plus glacial qu'un iceberg. Je me tais, pour une fois et admire le paysage défilant devant mes yeux en essayant de faire abstraction de mes blessures. Mes yeux se ferment petit à petit, j'ai vraiment besoin d'une sieste.
- Oh ! Je te préviens, tu n'as pas intérêt à t'endormir. Me dit Seth en hurlant dans mon oreille.
- T'es con ou quoi? J'ai quand même le droit de faire une sieste. Je réponds en frottant mon oreille comme pour essayer de soulager l'agression qu'il m'a fait.
- Ouais bah si tu clams je vais me retrouver comme un con.
- Ouais bah c'est pas mon problème. Je dis en croisant les bras sur mon buste.
- Tu fais chier Ayna.
- Mais toi aussi Seth et je t'emmerde. Je lève mon majeur et le colle en direction sur sa joue tachée visiblement par mon sang. Tu penseras à prendre une douche au passage.
- Fait gaffe sinon je te laisse sur le bas côté.
- Tu le feras jamais.
- Ne me provoque pas.
- Après tu vas pleurer étant donné que tu te retrouveras tout seul.
- Ça ne risque pas.
Je remarque que c'est la première fois que nous nous parlons réellement. Avant nous nous entraînions ensemble et dès lors que le cours si finissait, nos chemins se séparaient. Nous ne nous connaissons pas réellement. Je sais simplement qu'il est très agaçant.
Mes pensées se brouilles, j'aperçois au loin une silhouette qui à l'air de remuer les bras.
- Il n'y a pas une personne qui nous fait des signaux là-bas ? Je dis dans l'incompréhension en pointant du doigt la personne en question.
- Oui on dirait bien. Dit-il en fronçant les sourcils. 
Nous nous rapprochons et rapidement je me rends compte que la silhouette en question m'est familière.
- Attend ! Aïe ! Arrête toi c'est la cheffe! Dis-je en remuant sur mon sièges à m'en faire mal à la jambe.
- Le visage de Seth reste impassible et son pied écrase la pédale d'accélérateur.
- Qu'est-ce que tu fous Seth !
- Occupe toi de ton cul.

Ayna FielliziOù les histoires vivent. Découvrez maintenant