|Chansons douloureuses|

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Ray ne dormait pas, il venait de se repasser la mort de ses frères et soeurs qui pensaient simplement qu'ils étaient adoptés.
Il s'apprêtait à essayer de trouver le sommeil, lorsqu'il entendit un chant. Il se leva et sortit de sa chambre sur la pointe des pieds pour éviter de réveiller tout le monde, surtout Thomas et Lannion, les deux enfants turbulents de son dortoir.
Une fois dans le couloir, Ray se laissa guider par la voix de la personne qui chantait au beau milieu de la nuit.
Le noiraud s'arrêta devant la porte de la salle de musique : la lumière d'une lanterne filtrait en dessous de la porte, éclairant faiblement le parquet et les pieds nus de l'enfant.
Ray colla son oreille contre la porte en bois et reconnut la voix du chanteur, ou plutôt de la chanteuse, car c'était son amie (t/p) qui chantait en jouant du piano. Des larmes apparurent aux coins des yeux du jeune garçon lorsqu'il entendit les paroles de la chanson : son amie aux cheveux (c/c) chantait The Lonely.

Ray ne remarqua pas tout de suite que (t/p) avait cessé de chanter, donc il fut surpris et gêné lorsqu'elle ouvrit la porte et le prit sur le fait.
- Ray ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- Euh... je...
Pris de panique, le noiraud s'enfuit en courant pour retourner dans sa chambre, tout en essuyant les larmes qui avaient coulées sur son visage.

⏳⌛⏳

Le phénomène se répèta la semaine suivante avec The Devil within.

La semaine d'après, la (c/c) avait opté pour Devil on my shoulder.

Chaque fois, elle avait laissé la porte de la salle de musique légèrement ouverte pour que Ray puisse écouter la chanson depuis le couloir.
Cette fois, le noiraud s'asseya contre le mur, juste en face de la porte, pour écouter son amie chanter Horrors.

Il se dit qu'elle devait aimer les chansons tristes pour en chanter aussi souvent. Bercé par la voix de la jeune fille, il s'endormit.
Lorsqu'il se réveilla, Ray n'entendait plus le piano jouer. Il vit qu'il y avait toujours la lanterne, ce qui était étrange puisque (t/p) l'éteignait toujours. Curieux, il se leva et entra dans la pièce. La lanterne finissait de se consummer et le piano était refermé. Quelque chose clochait. Mais quoi ?
C'est en dirigeant son regard vers la fenêtre qu'il la vit : un rayon de lune éclaira brièvement (t/p), illuminant le couteau qu'elle tenait dans sa main. C'est avec horreur que le noiraud vit celle qu'il aimait se planter un couteau dans le ventre.
Ray dévala les escaliers, renversant la lanterne qui s'était éteinte, laissant l'obscurité s'emparer des lieux.

⌛⏳⌛

Arrivé dehors, Ray tourna la tête vers l'arbre sous lequel il avait pris l'habitude de lire pendant la journée : (t/p) était là, un couteau dans le ventre, son pyjama taché par le sang qui coulait abondamment, mais souriante.
Lentement, Ray la vit retirer le couteau qui glissa dans l'herbe. Il cria le nom de la (c/c) lorsqu'il la vit s'effondrer lentement à terre.
Le noiraud courut vers l'arbre et regardait la jeune fille mourir lentement.
- R-Ray...
Un infime espoir envahit l'esprit du jeune garçon, tandis qu'il s'agenouille et prend la jeune fille dans ses bras.
- Dans le tiroir de ma table de chevet, il y a...
- (t/p), reste avec moi. On va te soigner !
- Écoute moi... Dans le tiroir de ma table de chevet, il y a un paquet... pour toi... Prends soin de ce qu'il contient...
Sentant qu'elle le quittait pour l'autre monde, Ray lui dégagea le visage pour qu'elle puisse voir le ciel étoilé une dernière fois. Doucement, la (c/c) lâcha son dernier soupir et, tandis que son corps commençait à geler, le noiraud embrassa pour la première et dernière fois les lèvres de celle qu'il aimait.

⌛⏳⌛

Dans le tiroir de la table de chevet, Ray avait trouvé le bracelet en cuir de (t/p), ainsi qu'une petite carte. Le noiraud souria tristement en lisant les deux seules phrases qui étaient écrites admirablement bien.
La (c/c) avait toujours été très douée en caligraphie...

⌛⏳⌛

Du haut du ciel, parmi les étoiles, l'une d'elles brillait d'un éclat nouveau.
Assis sur un nuage, deux fantômes discutaient tranquillement.
- Leur famille semble maudite. Ceux qu'ils aiment meurent toujours...
- On peut voir les choses ainsi. Au fait, je m'appelle Leslie.
- Et moi, (t/p). Vous sauriez me parler de "Maman" Isabella ?
- Autant que tu voudras ! Après tout, nous avons l'éternité devant nous.
- C'est vrai.
- Allez, laissons les vivants entre eux. Ils n'ont plus besoin de nous.
- Je vous suis.
Lentement, les deux fantômes s'estompent dans l'aube naissante, devenant plus flous et transparents à chaque seconde.
Et était-ce un hasard si leurs étoiles étaient côte à côte ?

⌛⏳⌛

Ray, vis pour moi et rejoins moi le plus tard possible.
Au fait, je t'aime pour l'éternité et plus encore.

Recueil de [Ray x Reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant