1 «Bad Idea !»

26 5 0
                                    


Je cours, je saute, je vole. Gwen, calme toi, tu ne voudrais pas chuter du toit, n'est ce pas? Bonne question, je ne sais pas trop. Mince, le temps passe! Il ne faut pas que je sois en retard.

Sur ces mots, la jeune femme se mets à courir de plus en plus vite sur les toits de Paris. Elle se faufile entre velux, balcons, les échelles et les échafaudages pour redescendre sur la terre ferme.
J'aperçois enfin le café littéraire, j'espère vraiment ne pas être en retard. Une seule manière de savoir, rentrer. Je pousse la porte et j'aperçois quelques personnes entrain de boire un thé tout en lisant un livre. Ouf! J'aperçois Valentin entrain de préparer la scène. Je m'approche tout doucement de lui qui règle le micro.

- Salut, le roi du café ! Dis-je d'une voix enjouée

- Salut, le chat de gouttière ! Dit-il avec le même enjouement.

- C'est pas très professionnel, le barman n'est même pas à sa place, comment je fais moi pour commander à boire ? J'ajoute avec humour.

- Il faudra patienter mademoiselle, si vous ne voulez pas que votre micro se coupe en pleins milieu du récit de vos écrits.

- Mince alors ! Dis-je en partant m'assoir sur un des canapés en face de la scène.

C'est le grand jour! Je vais enfin lire mes poèmes à d'autres personnes que mon chat et Valentin! J'espère vraiment ne pas me ridiculiser et bafouiller comme j'ai l'habitude de faire.
  Le café commencent à se remplir de monde, je n'ai jamais vu autant de gens ici pourtant je viens assez souvent vu que le barman c'est mon meilleur ami. C'est impressionnant, j'ai hâte de voir le travail des autres écrivains. Seront-ils ensorcelant ou juste ennuyant. Peut-être que je vais pouvoir me faire repérer par une maison d'édition. Le Graal !

Ça commence, j'observe et écoute les artistes passé quand c'est mon nom qui est cité. Allez hop tu peux le faire ! Ne t'enfuis pas maintenant. Je monte sur la scène, m'assoit sur le tabouret haut posé en plein milieu de celle-ci, juste en face du micro. Je me sens illuminé voir aveuglé par les projecteurs. J'inspire et j'expire puis j'y vais.

- Bonsoir, je suis Gwen. Je vais vous lire un court poème mais que j'affectionne particulièrement. Je reprends mon souffle et me lance :

« Désirs étoilées

Le vide devait être trop grand
Son esprit a dû s'éparpiller
Toutes ses pensées se sont égarées
Son univers brillant

Pleins d'étoiles dispersées
S'éloignant les unes des autres
À qui la faute?
Fascinée par ce ciel emmêlé

Je franchis les insomnies
Je me débats dans ce lit
Perdue dans la mélancolie
Je me réfère à la monotonie

Faut pas le dire mais c'était court
Faut pas l'écrire ça pue l'amour
Ça sert à rien de courir
Je ne satisfais plus ses désirs. »

Merci beaucoup de m'avoir écoutée, si vous voulez lire ou entendre plus de mes écrits, n'hésitez pas à m'accoster, je serai dans ce café toute la soirée ! Bonne soirée ! Finis-je en repartant de la scène, plus de bien que de mal finalement, je pars m'assoir à ma place quand une personne me touche l'épaule.

- Bonsoir, jeune demoiselle, je ne crains n'avoir jamais fait votre connaissance, je m'appelle Samuel. J'ai adoré vu écouté parler même si j'aimerais bien que la prochaine fois ça dure un peu plus longtemps. Vous avez une façon fascinante de raconter les choses, vous m'avez ensorcelé. Me raconte-t-il pendant que je suis entrain d'observer chaque trait de son visage.
Il est roux, un beau roux, clair et élégant, les yeux verts et quelques tâches de rousseur. Un peu plus grand que moi, je dirais 1m85, il porte un pull bleu foncé avec un pantalon large.

- Bonsoir Samuel, je suis enchantée de vous rencontrer, pouvons-nous tutoyer j'ai l'impression qu'on a peu d'années d'écart voir aucune. Je m'appelle Gwenaëlle et je serais ravie de vous montrez mes écrits. J'en ai quelques-uns sur moi mais il vaudrait mieux sortir pour que je vous les lises, je ne veux pas déranger les autres personnes.

- Ça me va, je vous attends dehors alors mademoiselle Gwenaëlle. Et nous pouvons nous tutoyer mais ça gâcherait le charme de nous échange.

- J'arrive ! Je le préviens et je regarde dans la poche de ma salopette si j'ai bien mon briquet et mes cigarettes.

Quand je sors du café, je frissonne un peu, ça a beau être une chaude soirée d'été être en crop top débardeur blanc et salopette en jean ne m'aide pas vraiment à avoir chaud. Je cherche Samuel du regard, nous ne sommes pas seul à être sorti prendre l'air. Quand je l'aperçois je me dirige vers lui.

- Cela vous dérange que j'allume une cigarette ? Demandai-je

- Loin de là, j'aimerais énormément apprendre à vous connaître mademoiselle.

Tiens il a un bonnet en plus, il est noir et dessus un petit shuriken et "civilisation" apparaissent. Oh! Mais c'est le nouvel album d'Orelsan civilisation. Je ne le connais pas mais il marque un point le petit Samuel.

- Moi aussi, je vois que vous écoutez Orelsan, quel est votre titre préféré ? Ajoutais-je en frissonnant à cause du brise de vent frais.

- Vous avez froid ! Attendez, je vous prête mon bonnet.
Il pose son bonnet sur mes cheveux noirs avec le bas en verts fluo courts. Je vois d'ailleurs que cette couleur l'intrigue. Il reprend :

- Je crois que si je devais choisir un titre préféré ce serait « Défaite de famille» de l'album La fête est fini. Il baisse le regard et s'attarde sur mes converses vertes pommes. Quelles sont les écritures sur les semelles de vos chaussures ?

- Oh, ce sont les paroles de la musique « Shiver» de Coldplay sur ma chaussures gauche il y a écrit «So, I look in your direction but you pay no attention» et sur la droite il y a écrit « You know how much I need you but you never even see me». J'adore cette musique, elle est si pure, on ressent l'amour sincère, la passion et la déception que celui-ci ne soit que solitaire. Je pense que c'est leur meilleur musique. Racontais-je en allumant ma cigarette.

On a passé une bonne partie de la soirée à parler de la musique et de débattre quelles était les musiques les plus émouvantes dans leur thème. Puis, il fut l'heure que je rentre chez moi. Zut! J'ai oublié de demander le numéro de Samuel, je crains ne jamais le revoir. Il est tard quand j'arrive chez moi et je sens son regard sombre se poser sur moi.








The Wanderes StarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant