Chapitre 15 : les rasoirs doux

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Ma bonne humeur ne me quitte pas de la journée. Jour que je passe entre mon atelier et le jardin.

A l'atelier, je finis le dernier essai de tulipe non sans avoir une pensée pour « ma chère R ».

Dans le jardin, alors que je tonds, je repense à ma sculpture. Je vais peut-être devoir faire un autre essai avec une autre technique de finition.

Une fois la tondeuse passée, je récupère l'herbe coupée pour l'ajouter au paillage du potager. Claire me rejoint et, à mon grand étonnement, commence à m'aider sans un mot. On désherbe un peu, on prend notre temps et toujours dans le silence pour mon plus grand bonheur.

En fin, d'après-midi, en sueur, je me redresse et je m'étire content de l'avancement.

Claire me sourit ; elle a relevé ses cheveux, dégageant ainsi sa nuque, perlée de sueur. Je suis du regard une goutte partir de derrière son oreille, glisser dans sa nuque, parcourir sa clavicule et descendre lentement vers...

Réalisant où je regarde, je me stoppe direct, par chance Claire ne me regarde pas. Elle semble absorbée par quelque chose au niveau des pieds de tomates.

- Ça te dire de piquer une tête avant la soirée ? Demandé-je.

- Ouais, pourquoi pas, me répond-t-elle en se retournant vers moi.

J'arrive en premier à la piscine, je fais quelques longueurs avant qu'elle me rejoigne. De nouveau vêtue de son maillot de bain rouge, qui lui va si bien.

Fière de son corps rond qu'elle ne couvre pas de sa serviette, elle avance vers moi puis descend dans le bassin. Je la suis du regard. Je trouve son assurance terriblement attirante.

- Waouh ! Ça fait du bien ! S'exclame-t-elle une fois dans l'eau.

- Grave, commenté-je. Je me suis bu une demi bouteille d'eau aussi ! Le soleil tape déjà bien.

- C'est vrai, on a du mal à s'imaginer que le temps soit aussi mauvais dans d'autres régions.

On barbote un moment avant que ma demi-bouteille d'eau fasse son effet.

Pendant que j'essuie mes lunettes, j'entends Claire sortir à son tour. Je les remets juste à temps pour la voir se pencher pour attraper sa serviette. Sa lourde poitrine mouillée totalement offerte à ma vue.

Elle relève la tête vers moi, je remonte mon regard vers son visage mais il me semble que j'ai été repéré.

Elle me sourit, les joues légèrement roses. Elle se redresse lentement puis passe sa serviette dans son cou de façon aguicheuse sans me quitter des yeux. Je soutiens son regard, concentré pour ne pas laisser mon corps réagir et rester impassible.

Tout étant sous contrôle, j'annonce :

- Je vais me doucher et manger un bout avant de partir.

- On part ensemble ? A quelle heure ? Me demande-t-elle légèrement étonnée.

- Si tu veux, je peux t'emmener, sois prête pour 21h.

Après, avoir réglé mon problème de demi-bouteille, m'être douché et avoir avalé un reste de salade de pâte du brunch de ce matin. Je passe un pantalon ; ne trouvant pas la chemise que je veux, je descends au sous-sol dans la buanderie espérant qu'elle s'y trouve.

Heureusement, ma chemise est sèche. Je commence à la repasser quand je vois Claire arriver en serviette, les cheveux sauvages et humides.

Devant cette image des plus sexy, je serre le fer à repasser qui laisse échapper des volutes de vapeurs. J'ai dû appuyer sur la fonction sans faire exprès.

L'inconnue servietteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant