Mathilde - Philippe Lemaire

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"Mathilde" de Philippe Lemaire nous ramène à la seconde guerre mondiale. Nous suivons un groupe de jeune, et en particulier Mathilde, 15 ans, dans le Haut-Jura de l'époque. Nous découvrons Mathilde que sont père a refusé d'envoyer à l'École Normale pour la pousser au travail. À l'atelier de couture, elle se liera d'amitié avec Emma, Suzy, Claire, Jean et Pierre.
J'avais reçu ce livre dans une box littéraire (Once Upon a Book) et était contente car je n'ai pas beaucoup d'histoire sur cette époque. Le style d'écriture est agréable, avec seulement quelques petites répétitions. Niveau mise en page, j'aurai préféré de plus petits chapitres. L'histoire reste basée sur la vie quotidienne, donc rien de palpitant, alors des chapitres d'une trentaine de pages paraissent rapidement interminables. Autre point vraiment négatif qui m'a failli faire arrêter ma lecture plus d'une fois : le traitement de la sexualité. a) les femmes sont qualifiée de "chatte" a plusieurs reprises. b) ils sont tous obsédés par ça. Au point que plus rien n'importe . Exemple : un personnage a peur de se marier, doute, mais son partenaire lui fait tellement bien l'amour qu'elle ne peut pas le laisser tomber. c) des relations clairement malsaines mais minimisées. Exemples : un instituteur a des vus sur son ancienne élève encore mineure (et il n'est pas le seul à la sexualiser). Un personnage a sa première expérience avec sa tante par alliance (mais sa tante quand même). d) (qui rejoint le point précédent) des viols minimisés. Par exemple : Mathilde n'a aucune expérience qui semble réellement consentie. Tout ce qu'on sait, c'est qu'elle ne se "débat" pas mais elle ne parait jamais avoir réellement envie de la relation. De plus, un autre personnage explique s'être fait violé plus jeune. Les mots "viols" ou "abus" ou "agression" ne sont toujours pas mentionnés même si l'acte est clair et limpide. Tout ceci est toujours caché derrière "faire l'amour" alors que ça n'a rien à voir. Tout ceci est toujours a clairement tendance à m'énerver. Le narrateur est neutre, il aurait été facile de dénoncer ces actes.
Je n'ai donc pas totalement apprécié cette lecture et ne le relirai probablement jamais, sans en garder un souvenir impérissable. J'ai seulement aimé découvrir l'histoire du Jura (qui n'est pas loin de chez moi) et voir évoluer les personnages (en particulier Emma et Jean). Mais les longueurs, le mauvais traitement de la sexualité et la chronologie qui me semble bancale (surtout Mathilde qui prend de l'âge sans qu'on le remarque et de manière irrégulière) ont vraiment rendu cette histoire tout juste passable.
Petit point en plus tout de même pour l'officier allemand qui m'a rappelé le film "Le silence de la mer" (2004) avec Michel Galabru, que j'aime particulièrement, découvert au hasard. (Pour le coup, je conseille fortement ce film).

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