Ce soir d'automne [keisuke Baji]

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Le vent frais de cette soirée me maintenant encore éveillé, fait délicatement voler mes cheveux à travers le paysage

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Le vent frais de cette soirée me maintenant encore éveillé, fait délicatement voler mes cheveux à travers le paysage.
Ma présence à pour seule compagnie, le bruit des vagues venant se rejeter sur le sable doré ainsi que ma vielle amie qui nous observe du ciel et qui reste la dernière source de lumière encore présente à mes côtés: la lune et ses deux facettes.
Rajoutant à ceci, l'odeur amer mais agréable de cette mer de sel et de ses nombreux composants.

Mes pieds avaient pris l'habitude de me mener à ce refuge naturel et relaxant chaque soir.
Peut importe le temps et les saisons, je finissais toujours par revenir.
Je n'ai jamais compris pourquoi cette étendue d'eau m'attirait autant, mais ce de quoi j'étais sûre c'était de la véridicité de cette phrase qui dit « les opposés s'attirent et finissent toujours par se retrouver ».

N'est-ce pas Baji?

Sentir ta présence lorsque tu posais ta tête sur mes cuisses pour te prélasser de ce délicieux moment me manque.

Sentir ton souffle chaud, s'évader contre mes lèvres avant que tu ne réduises cette espace qui nous séparait pour le remplacer par le doux contacte de tes lèvres humides.
Cela aussi me manque...

Si ce jour là tu n'avais pas retourné ce couteau contre toi...serais tu entrain de m'enlacer comme tu avais si bien l'habitude de le faire?

Mais désormais, je n'aurais plus jamais l'occasion de sentir toutes ces choses que seule toi était capable de me faire ressentir.

Sais-tu à quel point je souffre de ton absence Baji?

La sensation de ton corps entre mes bras devenir de plus en froid et lourd, la vision de ton magnifique sourire dévoilant tes canines entrain de s'affaisser peu à peu et l'horrible pression pesant sur mon coeur qui n'aurait voulu que s'éteindre à ta place...
Voici mon dernier souvenir de toi qui ne cesse de repasser en boucle dans chacune mes de mes nuits.

Il paraît même que mes yeux auraient perdu de leurs éclats et que mes profondes cernes seraient un indice révélant l'état catastrophique de ma santé.
Même si nos amis se préoccupent de mon état "inquiétant", je ne peux m'empêcher de les repousser chaque fois qu'ils l'apportent leurs aides.
Même de la seule et unique famille qui me reste, je m'en éloigne.

Fais-je peut-être inconsciemment cela pour les préparer à encaisser ce qui est a venir? Sûrement...
Même si je doute que ce soit la meilleure solution, les blesser pour qu'ils s'éloignent de moi me parait la solution la plus simple et réaliste.

Cela fait un an jour pour jour que tu es parti...
Comme tu peux le voir, je ne deviendrai jamais celle que j'aurais voulu être.
Je me souviens de t'avoir confiée mon rêve de tenir une petite animalerie avec mon frère, même si je sais d'avance que ses goûts douteux en décoration ne pourront pas être évités.
Cette pensée accorda un petit instant de répit à mes lèvres qui viennent laisser apparaître un fin sourire.

Je me voyais rentrer à la maison après une journée bien fatigante, exténuée, puis revigorée en me rappelant que l'homme me ma vie m'attendait à notre foyer accompagné de nos deux précieux trésors. Une fille et un garçon, c'est ce que j'aurais voulu avoir.

Mais tous ces rêves ont pris fin en même temps que ton coeur lorsqu'il cessa de battre,
emportant avec lui la chaleur de mon âme en laissant place à des lugubres et sombres couleurs un peut trop envahissantes à mon goût.

Depuis ce soir là, je ne vis plus. Je me contente d'appliquer fébrilement un schéma d'étapes quotidiennes pour tenir encore sur mes deux jambes.

Mais en cette douce soirée d'automne, j'entrais bien déterminé à le rompre.

Je me leva de ce doux nuage de sables pour me rapprocher du bord de mer. Malgré que je sois couverte d'un sweat et d'un short, lorsque mes pieds entrèrent en contacte avec le froid de la mer je ne pu retenir un frisson me parcourir l'échine.
Malgré l'avertissement envoyé par mon corps, je continua d'avancer, m'enfonçant petit à petit dans les ténèbres de ce bleu.

L'eau m'arrivant aux épaules, je me mis sur le dos pour observer le sublime ciel étoilé qu'il m'était offert avant que je ne parte.
Je sentais mes membres se raidirent de plus en plus à cause du froid mais je ne prêta pas plus attention à cela.

J'observais les étoiles briller de milles feux avant que mon souffle se fasse de plus en plus rare.
Si j'avais une dernière chose à dire, c'était bien le moment de le faire.
Alors munis de mes dernières forces, je me confessa: "Si il y a bien une chose que je regrette plus que de ne pas t'avoir sauvé, c'est bien de ne t'avoir jamais dis je t'aime, Baji."

C'est sur ces derniers mots que ma tête franchit la ligne du non retour, me plongeant avec elle dans les profondeurs des abysses.

Mourrir noyée est effectivement l'une des pires morts qu'il est possible d'avoir.
Sentir ses poumons prêt à exploser sous le manque d'air qui se contracte automatiquement pour aspirer malencontreusement de l'eau, m'étouffant lentement et douloureusement.

Mais cela m'importait peu car j'étais résolu que dans une autre vie, on se reverrait.

Fin.

Ce soir d'automne

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Ce soir d'automne

One shot Tokyo RevengersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant