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Main dans la main, nous marchons sans savoir où nous allons. Le vert des champs d'hiver mis en avant par les doux rayons du couché de soleil, cette lune de Ver accompagnant notre soirée et ta présence au près de moi forment une vision idéale.
Cependant plus rien n'avait d'importance à mes yeux.
Toi, l'homme que j'aimais tant , je t'observais faire tout ton possible pour me réparer. Tu faisais en sorte que je reste entouré de bonnes personnes, que mes journées soient chargées de merveilleux instants et que mes nuits passées dans tes bras restent à jamais dans ma mémoire. Mais malgré tous tes efforts, je demeurais toujours seule à l'intérieur.
Je n'ai pas toujours étais comme "ça"... Tu m'as connu pleine de joie et de tendresse. Avant, un rien me fascinais et j'admirais si fort le paysage que nous offrait la nature.
Je passais des heures à observer la lune. Tous les mois, je m'impatientais de voir cette facette si brillante durant les jours de pleines lunes. Chaque fois, elle brillait d'une couleur différente. D'une teinte jaune-orangé passant par le cuivre et pour aller quelques fois vers le rose et le violet. J'étais obnubilée par ce changement fastidieux qui agissait également sur les mers et océans du monde. Elle était notre satellite et moi j'étais sa plus grande admiratrice.
Mais depuis ce jour où j'ai perdu mon frère, mon monde déjà affaibli a finis par lâcher et s'effondrer... D'abord mes parents dans un accident de voiture, s'en est suivis par ma petite sœur qui nous a quitté à cause de la maladie et maintenant mon grand frère qui est partie pendant un règlements de gangs.
Je ne voyais plus la lune de la même manière qu'auparavant. Maintenant je ne voyais que l'obscurité de sa facette gardée secrète, prête à tout pour surgir et planter ses crocs dans mon cou au moment le plus opportun. Mais aussi ses immenses cratères attendant patiemment le jour où je me retrouverai près du précipice pour m'engloutir.
Aujourd'hui, j'étais prête à accepter ma destinée. S'il fallait renaître pour connaître une vie meilleure et sans peine, j'étais prête à sauter dans ce gouffre infini.
Taka, j'ai consciente de tout ce que tu as fais pour moi mais après ce que j'ai vécu, il m'est difficile d'imaginer un futur radieux sans douleurs. Je n'ai plus aucune valeur contrairement à toi qui mérite beaucoup mieux. Mon existence elle même est devenue insupportable à vivre.
Je sais que tes intentions sont louables, que tu essayes de faire de ton mieux en trouvant les bons mots et je te remercierai jamais assez pour cela. Mais là, à cet instant je ne vais pas bien. Je suis si fatiguée et lasse de vivre.
Alors, comprends moi.
Je lâchai ta main et lorsque tu te retournas vers moi, nos regards se posèrent l'un dans l'autre. Ton sourire si gracieux prit un tournent un peut plus strident lorsque que tes yeux se perdirent dans la profondeur des miens.
Le vent soufflait un peu plus fort qu'auparavant faisant voltiger nos cheveux dans tous les sens. Mais malgré ça tu ne pus détacher ton regard de mes lèvres, attendant ces mots que tu redoutais plus que tout.
De ma voix calme et sereine, je pris la parole pour la dernière fois.
-"Laisse moi juste abandonner, laisse moi juste lâcher prise. Si ce n'est pas bon pour moi, je ne veux pas le savoir."
-"tp...ne dis pas ça..." La voix du jeune hommes aux cheveux argentés commençait à se briser sous la pression de cet aveux.
-"Permets-moi d'arrêter d'essayer, permets-moi d'arrêter de me battre, je ne veux plus de tes bons conseils pour aller mieux." Mes paroles volaient à travers cette fraiche soirée, se laissant portées par la brute mélodie du vent, provoquant quelques larmes chez la personne qui se tenait devant moi.
-"Tu ne sais pas ce que c'est, je ne peux empêcher ces pieds de couler et ça commence a trop te peser... J'en ai tellement assez de ce présent, je ne veux plus entendre un « Garde la tête haute » de plus."
Alors s'il te plaît ne me regarde pas ainsi, comme si tu me comprenais.
-"N'essaie plus de me ramener".
Désolé...je suis tellement désolée de devoir te laisser mais je n'arrive plus a vivre en faisant semblant d'être complète.
Lorsque le dernier écho de ma voix se tue, je me retourna et m'éloigna de lui.
-"Soit fort, je t'aime Takashi Mitsuya".
Fin.
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« T'a seule erreur est d'avoir était trop bon avec moi »
