Enemy || Roan Kom Azgeda || The 100

chapitre 24

Il leurs avait fallu une journée pour se rendre à Polis.
Personne ne prononça un mot pendant tout le trajet, personne n'était d'humeur à bavarder, encore moins
Violette et Roan, qui étaient assis l'un à côté de l'autre.

Cependant, Bellamy arrêta la voiture à quelques kilomètres de Polis. Ils devaient arriver à Polis par un tunnel, de là personne ne les verrait venir. Tout le monde sortit du rover.

《 — Je continue seul maintenant. Le tunnel est juste là- bas. 》annonça Roan, puis il s'adressa à Clarke.《 — J'ai besoin de la flamme. Cela ne fonctionnera que s'ils voient que je l'ai. lls doivent voir que je l'ai, c'est impératif. Chaque piège a besoin d'un appât. 》

Clarke lui tendit la boîte à contrecœur.

《 — D'accord, mais je viens avec toi. 》 dit Clarke sérieusement.

《 — Non, ce n'est pas le plan. 》contredit Bellamy.

《 — Je garde mes yeux sur la flamme. 》insista Clarke,《 — Et je suis le seul à connaître le mot de passe. Ontari ne peut pas être nommée sans moi. 》

Roan la regarda, mais ne discuta pas : 《 — Vous devez ressembler à mon prisonnier. 》

《 — D'accord. 》acquiesça Clarke.

《 — Attendez, laissez-nous seuls un moment. 》intervint Bellamy.

Roan leur lança à tous les deux un regard agacé puis s'éloigna un peu à pas lents. Violette le rejoignit. Elle le regarda avec de grands yeux. Il y avait tellement de choses qu'elle voulait lui dire, mais pas un seul mot ne sortit de ses lèvres. Alors elle resta juste là et fixa ses yeux bleus glacés tandis qu'un nœud de peur se forma dans son estomac.

《 — Je suis prête. 》a alors déclaré Clarke, interrompant l'échange silencieux entre Roan et Violette.

Roan fit un pas vers Clarke.

《 — Attends. 》prononça alors Violette d'une voix étranglée et posa sa main tremblante sur l'épaule de l'homme.

Roan s'arrêta et se retourna vers elle. La bouche de Violette s'ouvrit et se referma plusieurs fois. Sa gorge était serrée. Les mots ne voulaient plus sortir de sa bouche. Elle entendait son cœur battre dans ses oreilles. Les larmes lui montaient aux yeux. Elle les essuya d'un revers de main. Des milliers de pensées se bousculaient dans sa tête. C'étaient toutes des choses qui lui brûlaient l'âme depuis longtemps, mais qu'elle n'avait jamais osé dire à haute voix. Si elle ne le faisait pas maintenant, elle n'aurait probablement plus cette chance, elle le savait.

《 — Fais attention à toi, Roan. 》supplia-t-elle à bout de souffle.

C'était tout.

Le regard de Roan erra une fois de plus sur le visage de Violette, puis il hocha la tête. Sans répondre, Roan se retourna et commença à attacher et à bâillonner Clarke.

Violette resta là, observant chacun de ses gestes. Puis lui et Clarke s'éloignèrent. Elle les regarda fixement jusqu'à ce qu'ils disparaissent dans l'obscurité de la nuit.

《 — Allez, nous devons y aller. 》dit Octavia, apparaissant à ses côtés.

Violette lui jeta un coup d'oeil et Octavia la regarda avec une expression sérieuse. Elle ne remarqua que maintenant que des larmes continuaient à couler sur ses joues. Elle les a rapidement essuyées. Octavia la regarda avec sympathie mais resta silencieuse, ce dont Violette était reconnaissante.

Ensembles, elles ont rejoint Bellamy, Brian et Miller. Ils sont tous entrés dans le tunnel pour se faufiler dans Polis. En cours de route, Miller lui a tendu une arme à feu pour se défendre.
Tout le corps de Violette était engourdi, ses mouvements étaient lents et désordonnés. Ses oreilles bourdonnaient, les voix de ses amis lui semblaient lointaine.

Avant qu'elle ne s'en rende compte, ils se tenaient à Polis, regardant par une fenêtre, attendant l'arrivée de
Roan et Clarke.

Il ne fallut pas longtemps avant qu'ils n'apparaissent tous les deux dans leur champ de vision.

《 — à onze heures. 》déclara Bellamy.
《 — Roan fera signe quand il verra Ontari. Nous attendrons qu'il soit devant elle, puis nous mettrons le gaz.》

《 — Ils devront retenir leur souffle, alors nous devons nous dépêcher. 》a ajouté Brian.

Violette n'entendait leurs voix qu'à travers un coton épais. Elle avait le sentiment qu'elle n'était pas vraiment là. Toute son attention était sur Clarke et Roan qui marchaient dans la rue jusqu'à la tour.

Sur la place devant la tour, des personnes étaient agenouillées immobiles sur le sol, comme si elles dormaient. Roan et Clarke s'arrêtèrent au milieu d'eux.

《 — Je suis Roan, le roi d'Azgeda, et j'ai ce que le commandant désire. 》s'écria Roan en brandissant la flamme.
Alors les gens s'agitèrent et tous se levèrent.

Le cœur de Violette battait plus vite dans sa poitrine.

De plus en plus de gens entrèrent sur la place et encerclèrent Roan et Clarke.

Jaha et deux gardes sortirent soudain de la tour.

《 — Bonjour Clarke. 》dit-il doucement. 《 — Ta mère sera heureuse de te voir. 》

《 — Qui êtes-vous ? Où est l'Ontari ? 》a demandé Roan.

《 — Elle ne sortira pas. 》répondit calmement Jaha en lui tendant la main,《 — Mais tu peux me donner la flamme. Je vais la lui donner. 》

《 — Je ne te fais pas confiance, si elle le veut, alors qu'elle vienne à moi. 》dit Roan, regardant la foule avec méfiance.

Il ferma sa main autour de la flamme et la serra fort. Clarke regarda discrètement dans leur direction.
Quelque chose n'allait pas là-bas. Le coeur de Violette battait encore plus vite dans sa poitrine.

《 — Tes amis dans le tunnel ne peuvent pas t'aider. 》déclara Jaha, 《 — Maintenant, donne-moi la flamme. 》

Roan regarda autour de lui, puis sortit son poignard et le plaça sur le cou de Clarke.

《 — Écartez-vous ou elle est morte. 》 cria-t-il à haute voix.

《 — Gaz, allez-y, vite. 》dit Bellamy avec enthousiasme.

Mais avant qu'ils ne puissent faire quoi que ce soit, ils ont été attaqués par derrière.
Violette vit Roan murmurer quelque chose à Clarke, puis il la repoussa et courut dans la rue. Il n'était pas allé loin, cependant, parce que Kane se tenait devant lui, une arme à la main.
Sans hésitation, il tira, touchant Roan à la poitrine.

Ce dernier tomba au sol, son corps fut ramassé et emporté dans la tours.
Clarke avait également été emmenée.

《 — Non. 》s'écria Violette, les larmes coulant sur son visage.

L'instant d'après, tout était plongé dans le silence. Elle n'entendit plus aucun bruit, pas même ses propres sanglots et gémissements. Elle s'était effondrée, à genoux, incapable de se tenir debout plus longtemps. Lorsque l'un des hommes ennemis l'ait remise sur ses pieds, elle s'est libérée et a tenté de s'enfuir. Mais il a enfoncé son arme dans son ventre. Elle hoqueta de douleur et toucha son ventre où ses doigts se tentèrent de rouge.

Son regard tomba sur Bellamy, qui lui criait quelque chose, mais elle ne pouvait pas l'entendre, elle vit seulement ses lèvres bouger.

Elle s'est libérée une deuxième fois, a donné un coup de coude à l'homme qui la tenait au visage et a de nouveau tenté de s'échapper. Puis elle ressentit une douleur aiguë qui parcourut toute sa colonne vertébrale. Soudain, tout est devenu noir et elle a perdu connaissance.