Chapitre 4 : L'ascension

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Les jours passaient, nous nous rapprochions toujours autant. Tellement que beaucoup de gens du Fablab se posaient des questions sur notre relation. Il est vrai que nos comportements laissaient penser que nous sortions ensemble. Or ce n'était pas le cas. Ou tout du moins pas encore... Le matin, on prenait quasiment tout les jours le même trains. Bien évidemment, on ne se regardait pas dans le blanc des yeux pendant tout le trajet, on se faisait des câlins, on rigolais. Bref, la routine. Le soir idem, on prenait quasiment tout les jours (si ce n'est tout les jours) le même train. Même histoire. Un jour, on s'est endormis tout les deux dans le train. J'ai fort heureusement réussi à me réveiller avant mon arrêt. Une fois réveillé, une idée m'a traversé la tête. Mon cerveau s'est dit "Le stagiaire, fait lui un petit bisou sur le front". J'ai analysé la chose et après réflexion, je me suis dit qu'elle le prendrais peut être mal, donc je ne l'ai pas fait. Le même soir, je lui en parle tout de même pour savoir quelle aurait été sa réaction. Elle me dit donc que sa ne l'aurai pas dérangée. Je regrette donc un peu de ne pas l'avoir fait, mais je suis éclairé pour la prochaine fois que l'occasion se présentera. Un autre jour, elle m'a demandé de lui prêter un de mes pulls. Je ne voyais aucune raison de refuser (a part une remarque de ma mère). Le matin même, je prends donc le pull que j'avais mis la veille et lui donne une fois dans le train. Pendant tout le reste de la journée nous n'avons discuté que de ça. Et il fus un jour, où je m'en suis voulu beaucoup... Nous étions tout les deux dans le train. Nous avions tout les deux notre masque comme il l'étais préconisé par la SNCF. A un moment, Liam se met à baisser son masque et à poser sa tête sur mon épaule. Il se passe quelques minutes et elle le remet en place sur son nez. C'est à partir de ce moment que j'ai tilté, mais il était trop tard : c'était une invitation. Une invitation... à l'embrasser. Je sors donc du train et une fois dans la voiture de mon père, je lui demande si c'était bien ce que je croyais. Elle me réponds que oui et qu'elle pensait que je n'étais pas prêt, donc elle n'a pas forcé. A partir de ce moment, je m'en suis voulu très fortement de ne pas avoir saisi cette occasion. J'étais en colère contre moi-même. Ce même jour, plus tard dans la soirée, je reçois un message. Elle me demande si elle peut m'appeler, elle avait besoin de me parler. J'ai commencé à me poser mille et une questions. Est-ce qu'elle va m'engueuler sur quelque chose ? Est-ce qu'elle va m'avouer quelque chose ? Bref, tout un tas de questions dans le genre. Je décroche donc l'appel on se dit bonjour et la, gros blanc. Par réflexe, je me met en muet. Il se passe dix minutes, puis elle commence alors à écrire un message. Le stress monte. Quand elle envoie son message, j'ai envie de pleurer. Elle m'avoue qu'elle m'aime beaucoup. Ce à quoi je réponds que moi aussi. Ensuite, je tente quelque chose : je lui envoie, très timide, une sorte de demande. Je lui propose de passer le cap. Je lui pose donc ma demande, et elle me réponds qu'elle serait partante, mais qu'elle avait peur de faire n'importe quoi. J'avais très envie de pleurer sur le moment, c'était pour moi un accomplissement. Un rêve qui se réalise : sortir avec Liam. Je ne pouvais qu'être heureux ! 

Le stagiaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant