je lis encore tes maux ivres
tes mots vides de sens,
tes textes sans phrases,
remplient de magnificence
le genre de mots écrits
de façon absente, avec distance
avec retenue et sans extasetes maux sont éphémères
perdus dans l’éclat amer
des jours brisés, tortueux
tu manques à mon cœurtes mots — tes maux — me manquent
il fait vide sans toi,
les étoiles sont translucides
je dors près d’elles pour oublier
que mon lit est vide
vide de toi, vide de corps
vide de tes bras, de décorsil flotte dans l’air cette senteur impavide
des jours sans fond, vides
et, brûlante de douceur,
dégoulinante de sueur
je découvre les crises,
les soupirs lassés et détruits
au fin fond du lit
d’un lit vide comme un chagrin d’amourje découvre l’épouvante de la solitude
— cette solitude qui me consume
comme si j’étais tes cigarettes —
je murmure à la douleur de me laisser
je lui hurle “ARRÊTE”
mais elle continue de me tirailler,
à maltraiter mon corps de fillettealors, pour lui échapper,
je me cache sous la couette
et comme le font les poètes,
je t’écris pour te faire réapparaître(tu pourrais au moins répondre à mes cartes postales)
VOUS LISEZ
lit vide
Poésiecontemplation de ton absence écoute profonde de ton silence j'écris des mots d'urgence en rêvant de ta présence 05.2022