𝐌𝐞𝐬𝐬𝐚𝐠𝐞𝐬

FIFTY TWO

PDV AVA

Mon doigt resta en suspens au dessus de l'écran de mon téléphone alors que je sentais les battements de mon cœur s'accélérés anormalement. Une boule au ventre s'était crée me faisant grimacer et je tremblais comme une feuille. J'avais peur. Peur de le voir, peur de l'entendre ou même peur de le décevoir et vice-versa. Mais au fond, je savais que je ne pourrai jamais être déçue par Lucas. Il ne pouvait décevoir personne.

Et c'est sûrement après cette pensée que je me décida d'appuyer sur la petite icône verte et c'est par la suite que ma bouche forma un o. Le chargement n'avait duré qu'une fraction de seconde. Le temps pour moi de me rendre compte de mon état. Je n'avais pas encore pris de douche ce matin et, par conséquent, je n'étais pas encore habillé.
J'étais donc vêtue d'un jogging noir et d'un teeshirt beige me servant de pyjama. Je n'étais ni maquillée, ni coiffée mais le sourire qu'avait pris possession du visage de Lucas ce jour-là avait effacé toutes mes craintes.

Car j'ai vu ses cheveux châtains. Car j'ai rencontré son regard séducteur pour la première fois. Et puis car j'ai découvert l'identité de la personne à qui je parlais depuis maintenant 6 mois. Il n'était pas bien musclé comme il l'avait dit y a pas si longtemps que ça mais juste suffisamment. Il n'était pas non plus d'une beauté à coupé le souffle mais il faisait fondre mon petit coeur qui battait la chamade depuis maintenant quelques minutes. J'ai eus du mal a avaler lorsqu'il a haussé la voix pour la première fois afin de couper le silence qui s'était installé entre nous.

— salut, sourit-il

Mon téléphone était entre mes mains et l'application FaceTime clignotait rapidement me rappelant la vitesse à laquelle mon pied droit tapait le sol. J'ouvris la bouche mais ne sachant pas quoi dire, la referma aussitôt.

— tu es déçue ? reprend-il avec une mine inquiète.

— non.

Un nouveau blanc s'installa entre nous et je vis les traits du visage de Lucas se détendre petit à petit. Je savais que c'était à moi de parler. Mais mon cerveau était bien trop concentré à réfléchir. Je l'avais déjà vu quelque part mais où ? Le lui demander serait irrespectueux. Il attendait sûrement que je lui avoue mes sentiments.

Je ne connais même pas les miens, comment voulez vous que je fasse ?

J'étais attachée à lui certes, mais de là à être amoureuse ? Je voulais le voir avant, en vrai. Je voulais pouvoir le prendre dans mes bras et sentir son odeur. Savoir à quel point il pourrait faire voler les milliers de papillons dans mon ventre qui n'attendent que ça. Car je savais que mon mal à l'estomac toute à l'heure était dû à ça. C'était idiot je vous l'accorde, mais c'était réellement ce que je ressentais à ce moment là.

— tu es donc Lucas ?

— c'est bien moi, il ria légèrement et je failli m'évanouir

Ce rire.

Il était absolument incroyable. Ses yeux, son nez, sa bouche, son sourire, ses cheveux. Merde, j'étais déjà complètement accro à ce mec.

— j'avoue que je ne t'imaginais pas comme ça à vrai dire.

— ah bon ? toi tu es encore plus belle en vrai.

Je sentis d'un coup une chaleur prendre possession de moi. Je rougissais, je le savais.

— je sais que c'est peut être débile comme question mais je tente quand même.. on ne se serait pas déjà vu quelque part ?

Il leva les yeux de son écran et sembla parler avec quelqu'un. Je pu comprendre qu'il lui demandait de partir et quelques secondes plus tard, ses yeux d'une beauté sans nom se reposèrent sur moi.

— je suis footballeur professionnel.

— oh.

Oui, oh.

— tu m'en veux de ne pas te l'avoir dit plutôt ?

— non du tout, tu joues dans quel club ?

Il se gratta l'arrière de la tête, ne s'attendant sûrement pas à ça. Je n'avais pas une très grande culture footballistique.

— je joue au bayern munich et en équipe nationale en équipe de france, je pense que c'est d'ailleurs en équipe de france que tu as dû me voir.

Je me contenta d'un hochement de tête. Il paraissait soulagé, par je ne sais quoi mais il l'était.

— j'ai envie de te voir Lucas, balançais-je d'un coup.

Je n'avais pas réfléchis. En fait, je ne réfléchissais jamais quand il s'agissait du brun. Je réagissais au quart de tour sans jamais pensé aux différentes conséquences et ce comportement me rappelait vaguement celui que j'avais avec Thiago. Je voulu secouer la tête pour chasser toutes ces mauvaises pensées de mon esprit mais sachant que Lucas me regardait, je soupira juste.

— moi aussi ava.

— quand ?

Maintenant. Je ne voulais plus attendre. On avait perdu assez de temps comme ça. J'avais envie de le voir pour de vrai.
Lucas dégaina son plus beau sourire et dit :

— donne moi ton adresse.