𝙲 𝙷 𝙰 𝙿 2 - 𝓐𝓶𝓸𝓾𝓻 𝓹𝓪𝓻𝓮𝓷𝓽𝓪𝓵 -

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ℙ𝔻𝕍 𝕊ℍ𝕀𝕊𝕌𝕂𝕆

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Je pris mon skate et me positionnai dessus. Avec de l'élan, j'avançais à vive allure dans Tokyo. Parfois, je traversais des escaliers par leurs rampes. J'aimais particulièrement ce chemin que j'emprunte tout le temps.

Sentir le vent dans mes cheveux, voir la ville défiler sous mes yeux, slalomer entre les gens...

Le skate c'était vraiment la petite touche de bonheur parmi toutes les merdes qu'il m'arrivait.

Je trainai un peu dans les rues puis me retrouvai dans un parc.

À l'abrit des regards, je mis un pull large à capuche noir et un masque avant de reprendre la route.

Une fois arrivée, je commençai à faire des tas de figures sur les structures typiques des skateparks.

Ce que j'aimais là-bas, c'était le fait qu'on venait pas me faire chier. J'avais certes une bonne réputation, mais personne ne connaissait mon identité, parce que clairement flemme que tout le collège me reconnaisse. Ces habits permettaient aussi inconsciemment aux gens de savoir que je n'étais pas apte aux dialogues et qu'il fallait pas briser ma bulle.

J'aime bien aujourd'hui, il n' y a quasiment personne.

Ça faisait maintenant bientôt 2 heures que je tentais des trucs, sautais partout, dévalais des pentes raides pour finir avec des figures.

Il faut que j'y aille.


C'est l'heure et flemme de me faire taper parce que je suis en retard bien que ça m'étonnerait que mon père soit à la maison.

J'ai pas envie...


Je pris alors la route pour chez moi.

Les cerisiers sont toujours aussi beaux.

Plus le chemin se raccourcissait, plus j'étais anxieuse comme à chaque fois.

J'ai beau vivre cette situation au quotidiens, je stresse toujours un peu au début... Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi.

Arrivée devant ma porte, je pris mon vieux skate en main,le camouflai derrière un buisson et tournai la poignée.

Moi : Je suis rentrée. Dis-je absolument pas sûre de moi.

Papa : Ta gueule en fait ! Me cria-t-il du salon.

Moi : Désolée...

Il fallait s'en douter, mon père est là.

Papa : Viens ramasser.

Je me dirigeai alors vers le salon et commençai à ramasser les bouteilles éparpillées partout. En dernier, je ramassai celles devant la télé et celles devant mon père.

Alors avec la tête baissée, le sac poubelle en main, je me penchis et récuperrai les récipients en verre vide. Il y en avait trois. Je ramassai les deux premier puis la troisième étant aux pieds de mon père. Je retournai alors lentement la tête, qui jusqu'à présent était dirigée vers le bas de la télé, puis étirai mon bras et touchai la bouteille.

HMM !!
Mon père venait de me frapper.

Papa : Tu m'énerves, mais qu'est-ce que tu m'énerves connasse ! Gueula t- il.

Et il recommença. Cette fois ci, je reçus un coup de pied droit sur l'épaule qui eut comme effet de me faire lâcher le sac et éparpiller les bouteilles.

𝐻𝑖𝑑𝑑𝑒𝑛 𝑠𝑢𝑓𝑓𝑒𝑟𝑖𝑛𝑔 |ᵐⁱᵏᵉʸ ˣ ᵒᶜ|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant