L'amertume des regrets

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Coucou :) Merci aux gens qui ont commenté le premier chapitre, et voici le second ^^ Moins intense que le premier, logiquement. J'espère que ça vous plaira. Bonne lecture !

Chapitre 2 : L'amertume des regrets

Tao était encore vivant, mais où était-il ? Eh bien, pendant tout le temps où Indali avait discuté avec Esteban et Zia, il était resté dans son laboratoire. Les armes de guerre avaient depuis longtemps été remisées, voire détruites pour les plus dangereuses.C'était notamment le cas des fameuses bombes qui avaient failli causer tant de mal à l'Espagne. Le Muen avait depuis créé de nombreux objets facilitant la vie quotidienne et avait transmis les connaissances nécessaires à quelques savants triés sur le volet pour qu'ils parviennent à avancer de leur côté. L'enfant des Étoiles avait pris garde à ne pas laisser émerger un second Ambrosius, et espérait avoir réussi.

Lorsqu'Indali et les élus le trouvèrent, il était en train d'astiquer les pattes du Grand Condor. Indali expliqua aux deux revenants que c'est ce qu'il faisait lorsqu'il était pris d'un élan de mélancolie. Cela l'avait pris dès la fin du conflit contre Zarès, et s'était apaisé entre temps, jusqu'à la mort de son perroquet. Tao était toutefois prié de se restreindre aux parties les plus basses de l'appareil depuis qu'il avait glissé sur le bec de l'oiseau d'or et failli s'écraser au sol. Indali avait été très claire sur ce qu'elle ferait, qu'il survive ou meure à cause d'une chute des sommets de l'oiseau.

Esteban et Zia échangèrent un regard peiné, ne sachant pas comment ils allaient aborder leur ami. Ils avaient souvent discuté de ce qu'ils lui diraient lors de leurs retrouvailles en route vers Pattala, mais justement... Ils n'étaient pas encore à Pattala lorsqu'ils l'avaient fait. Ils n'avaient pas conscience de l'avoir abandonné alors qu'il vivait un véritable enfer.

-Indali, s'inquiéta Zia, tu crois qu'il va réagir comment ?

-Attendez-moi là, je vais déjà le faire descendre du Condor.

L'Indienne rejoignit le Muen, et les deux discutèrent alors que l'homme regagnait le plancher des vaches. Indali fit un signe discret alors que son interlocuteur lui tournait le dos pour faire venir les enfants à eux. S'ils n'avaient pas changé d'avis. Même si elle avait compris en les voyant qu'ils souffraient plus qu'autre chose,elle se sentirait triste de savoir qu'ils étaient partis. Mais deux petites silhouettes rejoignirent bientôt les adultes, alors que Tao se retournait après avoir inspecté l'une des pattes du Condor.

-Tu vois Indali...

Indali ne saurait pas ce qu'elle était sensée voir, parce Tao remarqua enfin la présence des deux Élus à leurs côtés. Il resta sans voix et ses jambes le lâchèrent, si bien qu'il s'effondra sur le sol. Esteban et Zia ne tardèrent pas à le rejoindre et à l'étreindre de leurs bras en pleurant. Le Muen resta sans voix, le dos collé contre une patte du Condor. Puis, il observa les deux jeunes accrochés à lui. Ils étaient exactement pareils que dans ses souvenirs. Tao fini par frotter le dessus des crânes d'Esteban et de Zia.

-C'est incroyable, vous n'avez pas pris un centimètre...

-Toi en revanche qu'est-ce que tu as vieilli, répliqua Esteban.

Le Muen renifla plusieurs fois, avant de presser les deux enfants contre son cœur. Les effusions durèrent un long moment, et même lorsqu'elles furent terminées, Esteban et Zia refusèrent de quitter leur ami d'un seul centimètre. Comme s'ils craignaient qu'une nouvelle séparation ne provoque une catastrophe. Les retrouvailles s'éternisèrent jusqu'à tard dans la nuit, et auraient pu durer jusqu'à l'aube si Indali et Tao n'avaient pas éprouvé le besoin de dormir. Ils n'avaient plus treize ans. Cette remarque avait attiré des larmes dans les yeux des deux élus qui les avaient courageusement refoulées.

Le retour des enfants du soleil et de la luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant