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Je ne sais pas combien de temps j'ai regardée fixement le trottoirs. La réalité est que j'en avais marre d'avanver de deux pas et entendre deux autres bruits qui ne venaient pas de mes chaussures.

Je prends une profonde inspiration, souhaitant que ce ne soit que mon imagination. Que mon cerveau est rempli de peur, au point que mes propres sens me trompent et me font entendre des choses qui ne sont pas réelles.

Je tourne les talons et recommence à marcher de plus en plus recroquevillée dans mon pull noir, pas par peur. Mais de froid. La nuit glaciale me faisait pâlir et rougir le bout de mon nez.

De la fumée blanche s'échappait entre mes lèvres chaque fois que je laissais sortir l'air chaude de ma bouche.

Ce qui m'a motivée était la pensée de mon lit chaud et moelleux qui m'attendait dans quelques minutes. Oui. J'étais proche, il ne faudrait pas longtemps pour arriver chez moi.

Cependant, si je continuais à me retourner toutes les cinq secondes, je serais en retard pour mon rendez-vous avec Monsieur Oreiller.

Je me retourne rapidement quand j'entends un autre bruits. Ce qui me fais peur d'affronter...

Rien du tout.

Je soupire de soulagement, en me condamnant d'avoir de telles pensées. Dans un hochement de tête négatif, je laisse un sourire narquois sur mes lèvres, je reviens à ma position de départ. Mais cette fois je ne fais plus un pas.

Pétrifiée, je fixe la silhouette terrifiante devant moi. Laissant plus de fumée s'échapper entre mes lèvres.

Il tourna sa montre sur l'index de sa main droite. Avec un pied sur le sol et l'autre appuyé contre le mur. Sa canne a côté et sa main gauche est dans la poche de son pantalon. Et bien sûr, le masque qui couvre son mystérieux visage. Qui fait de lui un étranger.

Obscuro était là...

Je sens mon souffle s'accélérer. Mais je n'ai pas bougée.

Je cours?

Je demande de l'aide?

Pourquoi faire? Si personne ne m'aiderais.

Le rencontrer c'était comme se retrouver face à face avec la mort. Il n'y avait rien d'autre à faire qu'accepter son sort.

Il laisse un sourire au coin s'échapper de ses lèvres et les mord en empochant sa montre et en attrapant sa canne blanche. Il s'approche de moi.

- Tu ne vas pas courir ? - demande-t-il d'une voix rauque.

Je sens juste mes lèvres trembler, mes yeux s'écarquiller en fixant l'obscurité des siens.

-Hm?- Il se penche et me fait un sourire, en montrant ses dents blanches.

Je ne dis rien.

Il s'écarte et saisit la canne entre ses doigts.

-Très intéressant.- Il rit et c'est la seule chose dont je me souvienne.

Ce rire effrayant est resté dans mon esprit, même inconsciente je l'entendais. Jusqu'à qu'il soit temps d'ouvrir les yeux.

Je vois des chaînes enroulées à mes poignets, j'avais toujours mon pull sur moi et j'étais à genoux sur un sol sale.

Très sale.

J'essaie de me libérer mais je ne suis pas du tout surprise de voir que les tentatives ont été en vain.

Je regarde autour de moi en analysant le trou dans lequel j'étais. Oui, c'était la meilleure appellation pour ce lieu.

En face de moi, il y'a une table en bois, ancienne mais récemment utilisée. Il y avait quelques papiers et outils dessus.

OBSCUROOù les histoires vivent. Découvrez maintenant