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Je ne sais pas combien de temps je suis restée dans cette cage mais je sais que je ne pourrais pas tenir longtemps.

Quand j'étais en train d'abandonner, abandonner ma vie. Parce que pour les autres au-delà de cet endroit sombre, j'étais déjà morte. Quelle différence cela ferait si je mourais maintenant ou plus tard ?

Ainsi, la mort m'a rendu visite, m'adressant un doux sourire en m'ouvrant ses bras, prête à m'accueillir. Cependant, alors que j'étais sur le point de faire le dernier pas pour enfin mettre fin à ma souffrance. Quelque chose m'attire, quelque chose m'empêche de de partir.

Ce qui est étrange, c'est que cette chose a fait un bruit bizarre. Grinçant et bruyant.

La cage s'ouvrait.

Cela m'a donnée une dernière énergie pour enfin ouvrir les yeux.

Mais mon espoir d'être reçu par des anges et de mettre fin à mon cauchemar a été anéanti.

Obscuro s'est agenouillé à côté de moi et a souri.

-Trois jours ici et tu es toujours en vie?- Demande-t-il en montrant ses dents blanches, ce qui est la seule chose que je vois car il portait toujours le masque.

-Tu sais combien de temps j'attends ça ?- Il laisse échapper un petit rire, en passant sa main dans mes cheveux.

Puis il pose ses deux mains sur mon visage et les serre, en serrant mes joues également, en me faisant pousser un gémissement de douleur.

-Je t'ai enfin trouvé ! - Il rit, en pressant nos fronts l'un contre l'autre. - Ne t'inquiète pas. Je te rendrai parfaite ! - Il chuchote et s'éloigne.

Me jetant à nouveau sur ses larges épaules. N'ayant plus de force pour autre chose, j'avais les bras baissés comme un cadavre.

D'une certaine manière j'étais morte.

Il me repose cette fois un peu plus doucement mais il ne s'arrête pas d'être agressif dans ses mouvements.

Il m'a de nouveau enchaînée de manière à ce que mes bras soient légèrement levés, suspendus de chaque côté, j'étais à genoux sur le sol froid et sale, la tête baissée, ce qui faisait que tous mes cheveux couvraient mon visage.

Il me relève le menton.

-Tu as réussi, Iria. Considéres-toi privilégiée. Tu pouvais avoir bien pire.- Il rit.

-E-estás loco!

-Je le suis, mi muñeca. Mais tu n'es pas très différente, tu ne l'as juste pas encore vu.- Il sourit, en se penchant plus près de mon oreille. -Ne t'inquiète pas, je vais t'expliquer.

Il me laisse tomber brusquement et monte.

Abandonnée à nouveau, j'implore n'importe quel salut ou pitié. La porte s'ouvre à nouveau et quelqu'un s'agenouille devant moi, mais cette fois ce ne sont pas des chaussures classiques d'Obscuro mais des baskets.

Mais je ne lève pas la tête, je n'avais pas la force pour ça. Mais la personne le fait déjà par elle-même. Dévoilant un homme aux cheveux noirs et aux yeux bleus, à la peau très claire.

Il soupire comme s'il le regrettait, mais je sens alors quelque chose d'humide toucher la peau de mon front.

-Je suis juste en train de nettoyer ton visage. Tu ne dois pas avoir peur. Je ne te ferai pas de mal. Je ne...- dit-il doucement.

-Qui es tu?

-Crois-le ou non, mais je serai ton seul ami ici.

Il laisse tomber le chiffon humide et ramasse une bouteille, la mettant dans ma bouche. J'ai dû boire toute l'eau en au moins vingt secondes.

OBSCUROOù les histoires vivent. Découvrez maintenant