Fugue (2)

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Le spectacle était époustouflant, c'est criminel un sex appeal pareil. Je le dévisageai de haut en bas sans aucune gêne.

- Je suis en train de faire le ménage mais entre.

Je ne dis rien et me contentai d'entrer. Effectivement, ça se voyait qu'il était en pleine activité. Lorsqu'il a ouvert la porte, il était torse et pieds nus, juste avec un jogging, en sueur et il y avait de la musique à l'intérieur en guise d'accompagnement. Moi aussi j'étais en sueur, c'était le printemps au Japon mais la température aujourd'hui était démentielle.

- Comment t'es arrivé ici? C'est clair qu'on t'a pas laissé sortir comme ça. Dit-il.

- J'ai fait une fugue. J'avais envie de sortir et --- de te voir.

Je le vis rougir.

- T'as pas des trucs à boire ? Demandai-je.

- Si. Va dans le frigo. Fais comme chez toi

Pas besoin de me le dire deux fois. Son appartement était petit mais mignon. La piaule typique de l'étudiant. Je pris une cannette de jus que j'avalai d'un trait. Après quoi je me suis précipité à la salle d'eau pour me doucher, ayant au préalable mis le kimono que j'avais à la machine.

- Megumi tu ranges tes fringues où ? J'ai besoin d'un t-shirt.

- Y en a un sur le sèche-linge. Me dit-il?

Je l'enfile et m'allonge sur le lit en mettant la clim à fond. Maintenant ça va mieux.

- Tu crois pas que t'es trop à l'aise là ?

- Quoi t'as peur que je trouve où tu planques tes magazines porno? Dis-je en lui tirant la langue.

- Ouais c'est ça. Je vais me doucher.

Il revint dix minutes plus tard les cheveux mouillés avec un boxer noir Calvin Klein. Il s'assit dans le bureau à côté du lit et me dit:

- Tu m'as pas répondu tout à l'heure.

- Tu sais que t'as de belles fesses toi ?

- Aya plus sérieusement.

- Je t'ai dit que j'ai fugué. J'ai prétexté une sortie et une fois dehors j'ai semé Matsuda.

- T'es sûr qu'il t'as pas suivi?

- Je crois pas. Ton père sait où tu crèches ?

- C'est un Yakuza, je lui ai rien dit mais m'étonnerait pas qu'il le sache.

- ---

- Tout à l'heure t'as dit que tu voulais me voir. C'est à cause de la dernière fois, quand je t'ai vu en voiture.

Je me suis levée du lit. J'avais les cheveux humides, un t-shirt oversize qui m'arrivait aux cuisses et aucun sous-vêtement. Donc quand je m'assis sur lui, mon entrejambe écrasa directement sur le sien. Un frisson m'électrisa le corps.

- Non... c'est depuis la fois où tu m'as embrassé au manoir.

J'enlevai la serviette sur ses cheveux et y mit mon nez pour les sentir avant de lui baiser le front. Mes pointes se durcirent instantanément.

Tout en me prenant par la taille, il me dit le visage tout rouge:

- On finit ce qu'on a commencé ce soir là ?

Le père et le filsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant