La mission

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Je m'appelle Luke, j'ai 25 ans et je suis le roi des vampires du secteur Ouest. Rare sont ceux qui m'envieraient. Pourtant j'ai le meilleur statut du monde. Je peux exiger ce que je veux de n'importe qui. Les personnes qui me connaissent un tant soit peu auront tendances à me décrire comme une personne cruelle, immature, vulgaire mais bel homme. Ce qui me fait sourire. Un sourire que je déploie à outrance depuis la disparition de mon seul et unique amour. Le seul moyen de combler ce vide en moi et de m'encanailler avec des filles chaque soir que je fuis dès que je l'ai aies déflorées. Mais éloignez-moi l'idée d'être un salaud...elles acceptent de venir dans mon lit en toute connaissance de cause. Des bruits de pas lents attirent mon attention et j'aperçois Tom, mon bras droit, habillé soigneusement avec un costume trois pièces, parfaitement ajusté. Je dois reconnaitre qu'il a fière allure en comparaison à mes sempiternels jeans/basket. Malgré mon statut de roi des vampires du secteur Ouest que j'endosse depuis mes 15 ans je n'ai jamais porté un attrait démesuré à la mode. Le regard pénétrant de Tom sur moi me ramène au fait que l'ai bipé quelques minutes plus tôt.

— Tom, regroupez nos dirigeants pour ce soir. Je veux un bilan complet de la situation et ne vous avisez pas de perdre du temps avec Sonia.

J'ordonne cela en vrillant un regard noir sur Tom. La nuit dernière, je l'ai surpris en étroite discussion avec Sonia, l'une de mes femmes de chambres. Et je refuse que mes employés fricotent entre eux. J'exige qu'ils soient totalement disponibles pour...moi. Tom hoche la tête respectueusement devant moi et quitte les lieux. J'aime voir la soumission sur leur visage. Mes sujets sont affolés comme des rats pris au piège dès que je monte le ton.

Marcher me permet de réfléchir, alors comme à mon habitude je fais les cent pas dans mon bureau. Un bureau que mon père, Samuel, prends soin de décorer régulièrement au gout du jour. De par la fenêtre de mon bureau, je peux voir Adrien et Bastien faire leur ronde de sécurité dans la cour. Ce château est aussi bien gardé que celui de la reine d'Angleterre. Je songe à la réunion des dirigeants que je dois organiser ce soir et ça terni aussitôt mon humeur. Ça fait des semaines que toutes les négociations que j'entreprends échouent. Des coups légers résonnent à la porte, interrompant mes réflexions. Voir Anna, l'une de mes servantes humaines sur le pas de la porte me met en rogne. Je déteste être interrompu...et elle le sait.

— Quoi ?

Je me rapproche d'elle d'un pas précipité. Je suis en colère, je suis tout le temps en colère depuis la disparition de Laila. Cette abrutie de serveuse a au moins l'obligeance de baisser le regard au sol. Je crois même apercevoir quelques tremblements.

— Je suis désolée de vous déranger, votre Majesté. Votre père m'a demandé de vous prévenir qu'il vous attend au salon.

Je soupire bruyamment et elle relève ses yeux de chiens battus vers moi. Des yeux suppliants. Ma fureur se réempare de moi aussitôt. Je la pousse avec vigueur contre la porte et son petit cri de douleur lorsqu'elle percute cette dernière me fait sourire. Mon péché mignon ces derniers temps c'est de m'abreuver du sang des personnes non-consentante. Elle ferme les yeux et je peux à présent ressentir ses tremblements de plus en plus violents. Cependant à ma plus grande satisfaction, elle ne se débat pas. Je déploie mes crocs et les enfonces sans lui laisser le temps d'omettre la moindre résistance dans sa gorge d'une blancheur porcelaine. Elle est si blanche que je peux voir le parcours de ses veines sur son corps. Son sang n'a rien d'exceptionnel mais cela me fait du bien. L'entendre sangloter alors que je lui aspire du sang me fais bander.

Bordel, comment-est-ce que je peux bander pour un être si insignifiant ?

J'attrape sa poitrine avec force la faisant grimacer et je la malaxe avec un sourire goguenard. Je ne m'abaisserai jamais à la baiser mais elle est plutôt potable et avec des seins fermes. Je sens le sang pulser dans mon membre et je me retire brutalement de sa gorge avant que la situation ne m'échappe. Le sang dégouline sur son chemisier et elle porte la main à sa carotide, en pleurs. Je n'ai absolument aucune pitié à la voir ainsi et au contraire sa souffrance me réjouit. Je me délecte de la situation.

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