Mienne

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Je n'ai plus le contrôle de mon corps. Elle me fait perdre la tête. Ses lèvres sont d'une douceur extrême et elle répond à mon baiser. Nos langues s'entremêlent et j'entends son cœur battre la chamade. Je sais qu'elle en a autant envie que moi. Je pourrais ne jamais me décoller d'elle. Ça fait des années que je ne me suis pas senti aussi bien que maintenant. Je resserre mon étreinte tout en descendant mes mains lentement sous son immonde teeshirt difforme. Je caresse ses fesses et pour la cinquième fois de la journée... je bande, mais pas qu'un peu. Je suis tellement à l'étroit dans mon jean que ça en devient douloureux. Je me sens moi-même défaillir face à ce trop-plein d'émotion. Notre connexion est puissante, vibrante même. J'entends son souffle devenir de plus en plus court tant l'excitation la gagne. Elle se colle contre moi, elle en veut plus et son corps me supplie de passer aux choses sérieuses. J'ai envie d'elle, j'ai envie de son sang, j'ai envie de la dominer, je veux tout d'elle. Ses petites mains douces et tièdes se glissent sous mon teeshirt et là je cesse de respirer. Je suis au bord du malaise. Jamais une fille ne m'a fait cet effet-là. Je vois à l'expression de son visage qu'elle est surprise de sentir ma musculature parfaite. Elle n'a pas de soutien-gorge sous son teeshirt et j'empoigne délicatement ses deux rondeurs que je meurs d'envie de porter à ma bouche. Je décolle mes lèvres de celles de Kiara pour lui embrasser le cou et descendre vers mon objectif : ses seins. Je m'apprête à lui enlever son teeshirt quand la porte du bureau s'ouvre à la volée. C'est mon père.

— Oh excusez-moi, je repasserai plus tard !

Je maudis mon père à cette instant précis. Elle s'éloigne de moi et semble troublée. Son attitude change, comme si elle s'en veut de s'être laissée autant aller.

— Non, non, je vous en prie, je m'en allais justement, couine Kiara, se sentant prise au piège.

Je lui saisis le poignet. Il est hors de questions qu'elle s'en aille comme ça.

— Père, je te rejoins au salon dans un instant.

Il acquiesce et opère un demi-tour.

— Je n'en ai pas fini avec toi, Kiara.

— Oh si, je n'ai rien de plus à vous dire. Et ne m'embrassez plus sans mon autorisation !

Hein ? N'était-elle pas en train de me caresser il y a tout juste trente secondes ?

— Dis-moi que tu n'as pas aimé ? Tu ne m'as même pas repoussé et si mon père n'était pas intervenu on serait en train de bai...

— Stop, ne dites pas un mot de plus. La journée a été fatigante, je suis à bout de force et c'est juste le contrecoup. Mais entre vous et moi, il n'y a rien et il n'y aura jamais rien.

— Non, tu t'es laissé faire, tu es mienne à présent !

Elle éclate d'un rire nerveux tout en me fixant droit dans les yeux.

— N'importe quoi ! Dans quel monde vous vivez ? Ce n'est pas parce que vous embrassez de force une fille qu'elle devient votre possession. Vous n'avez rien compris à la vie.

— Tu ne m'as pas repoussé, insisté-je en sentant la colère refaire surface.

— OUI, ET ALORS !

Je ne veux pas que la bulle de bien être de ses minutes passées s'estompe complétement, aussi je décide de couper court.

— Va te coucher, on reprendra cette discussion demain. Cependant tu ne dors pas avec Esteban, est-ce que c'est clair ?

— Mais vous n'avez aucun droit sur moi, Luke et si je veux dormir, embrasser ou m'envoyer en l'air avec Esteban, je le ferai !

Mon sang ne fait qu'un tour. Je suis énervé. Elle a tout gâché avec son caractère merdique. La voir si furieuse devant moi m'exaspère et je ne peux retenir mes canines qui commence d'ailleurs à s'allonger.

Royale attractionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant