II. Une histoire de chance.

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          Devant moi siégeait le grand Midas. Je restais quelques instants silencieux à admirer la salle puis il interrompit le fil de mes pensées.

-Que me vaut cette visite si matinale?

J'eus des frissons. Sa voix était si forte et ferme, ce serait à se demander si ce que je faisais était vraiment ce dont j'avais besoin ou seulement une tentative de suicide bien calculée. A la moindre erreur, ça pouvait être la fin. Le ton de sa voix laissait bien entendre qu'il était puissant, je n'étais qu'un vulgaire moustique à côté de sa majesté. Cependant, il ne fallait pas que je me décourage. C'était l'occasion d'être reconnu par les gens du village. Si j'avais su...

-Je viens vous porter un message des plus importants, monsieur. Dis-je après avoir tourné ma langue sept fois dans ma bouche pour réfléchir à ma réponse. Si mes répliques étaient mal calculées, je risquais la mort par pétrification. Hélas, devenir une statue dorée comme bien d'autres malheureux hommes n'était pas dans mes plans.

-Et d'où viens-tu?

-De Carthage.

Je vis le visage du roi se serrer . J'avais entendu dire que notre royaume était en conflit avec cette cité, j'ai joué cette carte parmi les nombreuses autres que j'avais en main.

-Bien, suis moi. 

Après ça, il m'emmena dans sa chambre pour avoir un discussion plus privée. Or, même si j'avais des cartes, je ne savais pas pour autant comment les jouer. Je n'avais  aucune idée de ce qu'il se passait dans ce coup de gueule  entre Carthage et ce royaume. J'allais jouer la carte de la chance. Tout se passait bien. Trop bien. Et ensuite, l'élément perturbateur arriva. Une femme. Une femme magnifique. Tellement belle que je ne su répondre au roi qui me parlait. Mon regard était coincé sur la femme de Midas, Damodice. Etais-je en train de tomber amoureux de la reine? Malheureusement. Allais-je le regretter?  Evidemment. Il fallait que je parte. Mon cœur palpitait  tellement fort, on aurait dit des tambours. Et j'avais chaud. Etait-ce ça l'amour? Ce sentiment  étrange qui procure une dérégulation cardiaque et une drôle de sensation dans le ventre?  J'en sais rien. 

Le roi ayant fini de me dicter  le message que j'étais supposer délivrer au seigneur  de Carthage, me demanda s'il avait besoin de me prêter une monture. J'ai accepté et il demanda à sa femme de m'accompagner aux écuries royales. Elle acquiesça et nous partîmes. A ce stade là je ne le savait pas mais j'étais en train de laisser tomber totalement le plan. Je me concentrai sur Damodice, la belle Damodice, la fille du célèbre Agamemnon. Sur le chemin, j'enchainais les questions. Je voulais apprendre à la connaître et aussi ridicule que ça puisse paraître, ça marchait. C'était la première fois que nous nous voyons mais elle rentrait dans mon jeu alors j'ai continué. Les questions discrètes et indiscrètes s'enchainèrent jusqu'à la question qui scella mon avenir.

"Vous l'aimez votre mari?"


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~479 mots~

Je vous laisse ici! J'espère que ça vous aura plu, comment puis-je m'améliorer? Laissez un petit commentaire si vous avez quelque chose à dire! :D

-Léo. 

L'odeur de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant