Chapitre 5

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Les premiers rayons du soleil traversèrent les voilages pour venir caresser le visage pâle et endormi d'Alyzéa, ce qui eut pour effet de la faire peu à peu sortir des rêves que lui avaient offert Irmo.

Elle s'éveilla, la bouche pâteuse avant d'émettre un grognement peu féminin.

La jeune femme se demanda si la soirée d'hier n'était qu'un songe avant que ses yeux ne se posent sur ses affaires rangées près de la porte et qu'un « Silence ! » sec et bas ne parvienne à ses oreilles.

Elle sauta de son lit, et s'habilla en vitesse d'un pantalon noir près du corps, assez souple pour donner des coups de pieds en hauteur ainsi que d'une chemise à manche longue de la même couleur. Ses protèges-bras en fer vinrent s'ajouter par dessus son vêtement sur ses avants-bras puis ce fut au tour de sa cuirasse de protéger son torse. Sa ceinture fit la jonction entre son bas et sa cuirasse sombre et elle y ajouta son épée ainsi que ses deux plus grandes dagues.

En enfilant ses bottes qui montaient jusqu'au bas de ses genoux, elle glissa un couteau à l'intérieur de chaque dans les fourreaux qu'elle avait intégré il y a quelques temps.

Alyzéa effectua plusieurs étirements rapides autant pour bien se réveiller que pour vérifier que tout son équipement était bien en place avant de lancer son sac sur son épaule et balayer la pièce du regard, cherchant une chose dont elle pourrait avoir besoin avant de verrouiller la porte et accrocher le collier d'où pendait la clé à son cou.

D'un pas pressé elle partit vers l'entrée en passant par le petit salon-salle à manger et s'arrêta quand elle vit le contrat posé de façon visible sur un fauteuil.

C'était sûrement Gandalf qui les avait convaincu de le laisser, persuadé que le Semi-Homme viendrait.

La jeune femme sourit et reprit sa marche, étant elle aussi sûre que son ami allait la rejoindre.

Les Nains étaient à la fin du village et elle se dépêcha de les rattraper, le manque de lumière n'étant pas un problème, elle courut en sautant à moitié vers la Compagnie en train de harnacher les poneys.

Elle vint à eux, soudain plus timide, et le magicien lui souhaita la bienvenue puis Gloïn lui confia un équidé et Alyzéa s'occupa de sa monture seule, voulant prouver qu'elle était parfaitement capable de se débrouiller sans aide.

Plusieurs minutes plus tard, la Compagnie était enfin en marche et silencieuse quand Dwalin lâcha soudain :

- Cent pièces que le Hobbit ne viendra pas !

-Cent qu'il viendra ! Répliqua aussitôt la jeune femme.

Les paris s'enchaînèrent, la plupart des Nains misant contre alors qu'Alyzéa et Gandalf était pour.

Beaucoup perdirent ce jour là, car après un quart d'heure de route, les Nains, le magicien et la jeune femme entendirent :

- Attendez ! Attendez !

Alyzéa se retourna, sourire aux lèvres en entendant la voix de Bilbon qui courait vers eux.

-J'ai signé. Ajouta-t-il en donnant le contrat à Balin qui l'inspecta.

-Tout semble en ordre. Déclara le vieux Nain. Bienvenue Monsieur Sacquet dans la Compagnie de Thorin Écu-de-Chêne.

Thorin, en avant de la file, resta insensible et lança un « Donnez-lui un poney. » avant de reprendre la route, ce qui énerva passablement l'Humaine rousse près du magicien.

Le Hobbit protesta vivement, peu enclin à monter sur une de ces bêtes poilues, mais les neveux d'Écu-de-Chêne ne lui laissèrent pas le choix car ils le prirent chacun par un bras avant de le hisser sur un poney libre.

Les Yeux de l'espoir | Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant