Dix-septième Vendredi

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Bien le bonjour! Je suis désolée de mon retard de publication, je rentre à peine d'un baby-sitting de mariage et j'avais complètement oublié les publications vendredi...
Je vous souhaite un agréable moment!
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Ce vendredi encore, Namjoon n'était pas libre et pour la deuxième fois, JungHwa n'alla pas à la bibliothèque. La petite famille se dirigea seulement vers son appartement, l'enfant étant trop fatigué pour faire quoi que ce soit. Il s'était seulement allongé dans son lit avant de s'endormir.

De Kim Namjoon à MeeJoo&Junghwa :

Bonjour MeeJoo, comment allez-vous ?

De Kim Namjoon à MeeJoo&Junghwa :

Etes-vous à la bibliothèque ?

De MeeJoo&Junghwa à Kim Namjoon :

Bonjour Namjoon, je vais bien et vous ?

Non, Junghwa était bien trop fatigué aujourd'hui.

Appel vidéo entrant de Kim Namjoon.

Répondre

La jeune femme répondit à l'appel sans vraiment y penser et elle vit Namjoon assit dans ce qu'il semblait être une voiture. Les deux adultes parlèrent tout d'abord de JungHwa, puis le rappeur fit dévier la conversation sur sa mère. Il voulait sincèrement en savoir plus sur elle.

— Je sais que nous en avions déjà parlé tous les deux, mais je reste curieux. Est-ce que vous avez quelqu'un sur qui compter pour vous aider ? Lorsque vous en avez besoin. Des parents, des amis...

— J'ai été abandonnée à ma naissance, répondit-elle de but en blanc.

— Oh, je suis désolé...

— Oh, ce n'est pas grave. Mais sinon j'ai une amie qui est de l'autre côté de la Corée du Sud, donc je ne peux plus compter sur elle pour JungHwa. J'ai aussi des voisins qui m'ont laissé entendre qu'ils étaient prêts à m'aider. Malheureusement, je ne les connais pas beaucoup.

— Je vois... Dans ce cas, je pense que vous pourrez désormais compter sur moi. Je ne pourrais pas toujours être disponible, mais au moins, je pourrais vous envoyer quelqu'un de confiance. Je sais que vous m'avez difficilement accepté au début, donc ce ne sera pas facile s'il s'agit de garder JungHwa, mais sachez que je comprends vos inquiétudes. C'est pourquoi la personne que je vous conseillerais sera forcément une personne en qui j'ai la confiance la plus aveugle. Et si la situation le permet je pourrais aussi l'emmener avec moi dans ces cas-là.

— Je vous remercie infiniment pour votre proposition Namjoon.

— Ce n'est rien. Je veux vraiment pouvoir alléger le poids sur vos épaules pour qu'ensuite vous puissiez aussi vivre pour vous.

MeeJoo tiqua et son correspondant le remarqua. Il se rattrapa aussitôt.

— Je veux dire, votre vie est toute faite en fonction de votre fils et vous gardez peu de temps qui soit vraiment à vous. Regardez, maintenant, Junghwa dort, c'est le moment idéal que vous pourriez passer en face de vous-même. Pourtant, vous avez répondu à mon appel pour me dire que votre fils dormait. De plus, c'est uniquement parce que nous avons commencé à parler de lui que vous êtes restée. Je me trompe ?

La jeune mère réfléchit, analysant son comportement et ses pensées une vingtaine de minutes plus tôt et dû bien se forcer d'admettre que le leader de BTS avait raison. Puis, de fil en aiguille, elle médita sur sa vie depuis la naissance de Junghwa. De l'autre côté de l'écran, Namjoon observait ce cheminement sur son visage. Il regardait ses yeux et voyait une forme de mélancolie mélangé à une forme de bonheur. Oui, MeeJoo semblait ne pas avoir vécu jusque-là, mais son existence n'était pas vaine puisqu'elle vivait pour et à travers son enfant. Tous les moments qu'ils avaient passé ensemble étaient réels et de bons souvenirs. Elle avait juste, peut-être, un peu trop vécu en mère et non en femme. Maintenant qu'elle s'en rendait compte, elle se demandait si elle pourrait reprendre sa vie de femme, se détacher de son fils de temps à autres.

— Vous pourriez peut-être commencer par diminuer votre temps de travail au centre pour reprendre les études de philosophies que vous avez laissées ? Vous étiez dans quelle université avant ?

— J'étais en France.

Le jeune homme était impressionné et resta sans bouger quelques minutes, le temps de digérer l'information.

— Ah oui... Bon, malheureusement je pense que vous pourrez tirer un trait sur la France. Sauf si vous emmenez Jung. Si je m'attendais à ça... Vous m'impressionnez madame Kim !

La jeune femme lâcha un petit rire amusée et un peu fière, il fallait le dire.

— Je m'impressionne moi-même, surtout en ce moment.

Son correspondant comprit qu'elle faisait allusion à lui et rigola à son tour.

— Eh bien, il n'y a pas de mal à le dire, toute célébrité que je suis, je sais reconnaître les qualités. Mais je ne m'attendais vraiment pas à ce que vous ayez étudié à l'étranger ! J'ai maintenant tout un tas de questions à vous poser !

— Si vous n'avez pas le temps de toute les poser aujourd'hui, vous pourrez les poser aussitôt que vous le pourrez.

— C'est vrai ? Je vais vous prendre au mot dans ce cas. Dans quelle ville ? A Paris ou ailleurs ? Vous parlez bien la langue ?

— A Strasbourg. C'est une ville architecturale magnifique et très étudiante. Ceux-ci viennent d'un peu partout de France et d'ailleurs. Pour ce qui est de la langue, cela fait six ans que je ne la parle plus. J'avais un peu de mal avec certains mots, mais tout allait bien.

— Je vois. Qu'avez-vous étudié ? Quels auteurs ? Quel est le sujet que vous appréciez le plus ?

Namjoon avait bien sûr remarqué les différents essais de philosophie qu'elle prenait et leur sujet, mais cela ne l'empêchait pas d'en savoir plus. Après tout, il ne pouvait pas non plus savoir lequel d'entre eux elle préférait. Durant encore dix bonnes minutes les deux adultes parlèrent de philosophies et d'études, de l'ancienne vie de MeeJoo qui réapprenait ce qu'était la vie d'une femme et s'affirmait un peu plus au fil de la discussion. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et le rappeur dût bientôt retourner travailler.

Juste nos vendredisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant