Chapitre 11 : L'Inacceptable Pardon

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[[ Illustration par Mastahicks ]]

Aya leva des yeux inquiets vers l'imposant rempart la séparant de Suna. Elle ignorait ce qui l'attendait là-bas et son cœur battait à tout rompre lorsqu'elle tituba vers l'entrée, s'attendant à tout moment de voir des gardes lui tomber dessus. Son instinct ne l'avait pas trompée et rapidement, elle se retrouva encerclée par un groupe de ninjas armés, ne lui laissant d'autres options que de lever les mains en l'air pour leur indiquer qu'elle ne comptait pas se battre.

« Je ne suis pas armée et je suis probablement sur le point de mourir, je ne viens certainement pas me battre contre vous, fit-elle en les regardant d'un air déterminé. Votre nom, c'est bien Baki, c'est ça ? Je sais que vous êtes proches de Kankuro, je... J'aimerais savoir... Est-ce qu'il s'en est vraiment sorti ?

— Comment oses-tu poser cette question ? S'emporta l'homme en la giflant violemment. Tu t'es jouée de lui et tu oses revenir au village après ça !

— Et vous pensez sincèrement que j'étais ici de ma propre volonté ? Souffla-t-elle avec colère tout en crachant du sang.

— Alors pourquoi ne pas avoir fait le nécessaire pour protéger notre Kazekage ? Ou au moins nous avertir d'une quelconque façon ?

— Je ne suis qu'une simple marionnette, si vous savez qui m'a envoyée ici, vous devez connaître ses méthodes, non ?

— Que se passe-t-il ici ? » Tonna une voix dans le fond.

Aya écarquilla les yeux tandis que la silhouette du Kazekage fit son apparition. Comment pouvait-il être en vie ? Plaquant ses mains contre son visage, la bleue se mit à rire nerveusement puis le relâcha en constatant que ses yeux ruisselaient de larmes.

« Ce n'est pas possible... Je les ai vus extraire ton Bijuu... Tu étais mort ! Je n'ai rien pu faire...

— Je suis en vie, comme tu peux le constater, répondit simplement Gaara en s'avançant. Que fais-tu ici ? Tu n'es pourtant pas notre alliée, que je sache ? Parle.

— Je ne suis pas en mesure de vous donner des informations, répondit la kunoichi en baissant la tête. Il ne m'en a pas laissé la possibilité.

— Tu parles de Sasori ? Il est mort, son jutsu devrait avoir disparu. Si tu veux prouver ta valeur, il faudra le faire ici sinon je demanderai à mes hommes de t'abattre.

— Ils m'ont dit que ça ne disparaîtrait pas à sa mort... commença-t-elle avant de se détourner avec inquiétude. Enfermez-moi, je vous en supplie ! Il va me retrouver et me tuer ! Il m'a dit que si je n'étais pas morte sous deux jours, il me retrouverait et me tuerait !

— Qui donc ? Sasori ? Puisque je te dis qu'il est mort. Son coéquipier aussi à priori.

— Non ! C'est un autre... Il sait que je suis en vie... Vous n'imaginez pas le sort qu'il me réserve... »

Le vent se leva et fit frissonner Aya qui se détourna de nouveau à plusieurs reprises pour vérifier ses arrières, redoutant de voir Zetsu apparaître dans son dos. Elle en ignorait la raison mais depuis le début, il provoquait chez elle une frayeur qu'elle ne parvenait pas à maîtriser. A la simple pensée qu'elle allait finir entre ses griffes, son corps se crispa de terreur. Plutôt mourir que de se faire capturer !

« Bien... Je n'ai pas le choix. Faites en sorte qu'il ne retrouve pas la moindre trace de moi, c'est tout ce que je vous demande... Je m'appelle Nikaru Aya et je suis une espionne d'Akatsuki, auparavant pour le compte de... Kisame et ensuite... de Sasori... et... »

Tandis que du sang s'échappait de ses lèvres et que son corps était secoué de violents spasmes, peinant à prononcer ces mots, une main vint se plaquer contre ses lèvres pour la faire taire. Ouvrant les yeux, elle reconnut Kankuro qui l'avait attrapée par la taille pour éviter qu'elle ne s'effondre et l'empêchait de parler davantage. Fronçant les sourcils et fermant les yeux, il ordonna aux gardes de la ligoter et la mettre au cachot.

Akatsuki's PuppetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant