03 • « Pourquoi la grande maison là-bas brûle maman ? »

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— A-Xiao, préviens les disciples pour qu'ils redirigent les civils ! » Hurla Jiang Cheng, le cerveau en ébullition.

Et sur ça, il se leva rapidement alors que la fumée envahissait la pièce et qu'un brouillard gris se déplaçait au gré du léger vent. Soudain, une ombre fondit sur eux :

— ZeWuJun ! Vous allez bien ? »

Lan SiZhui soutenait son mentor qui semblait en mauvais état.

— Ça va SiZhui, merci... » Une quinte de toux l'arrêta.

Ce n'était pourtant pas normal ! Il allait bien quelques secondes auparavant pourtant...

— Sortez ! »

Il sourit pauvrement et se laissa escorter au dehors où il se détendit légèrement.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? »

— Rien, merci SiZhui... » Fit Lan XiChen avant de se soutenir contre un mur.

— ZeWuJun ! » Cria SiZhui.

Soudain, l'homme s'évanouit alors que le jeune homme le rattrapait, légèrement dépassé. Jiang Cheng l'aida et se hissa sur son épée, prenant l'homme au xiao sur son dos avant de partir plus loin. Là, au loin dans le ciel, toute la résidence flambait et la ville semblait également très affectée au vu des cris.


Jin Ling était non loin de Yunmeng, dans un petit village. C'était quoi son nom déjà ? Oh et puis peu importe. Ce n'était pas important. Par contre, ici c'était un peu maussade, pas assez jaune. Le jeune homme au bindi se leva et sentit un mal de crâne étrange. Quelqu'un tirait sur ses cheveux ?! Il se retourna, perdant quelques touffes de cheveux au passage, et vit un petit garçon aux cheveux plus courts que lui.

— Qu'est-ce que tu viens de faire ?! » Sa voix était indignée, aiguë et presque méprisante.

L'enfant ne prit pas peur et sourit simplement avant de l'amener vers sa maison, le tenant par la main qu'il avait prise au passage.

— A-Huang ? Qui est-ce ? » Demanda une grande femme portant une tunique simple et brunâtre.

L'enfant amena plus près Jin Ling, appuyant son regard sur la mère qui sembla comprendre :

— Et bien... » Devant l'interrogation du jeune homme elle s'expliqua : « A-Huang est muet... Il me dit que vous pourriez nous aider. Vous connaissez... » Elle s'arrêta soudain : la terre tremblait.

Devant eux, l'enfant commença à s'agiter frénétiquement, secoué comme par des spasmes alors qu'il venait s'accrocher à sa mère, continuant à la tapoter de part en part, toujours de la même manière.

— Pourquoi la grande maison là-bas brûle maman ? » N'arrêtait pas de « dire » l'enfant, affolé que la mère retranscrit.

— ­Qu'est-ce que vous dites ?! » Jin Ling regarda la direction pointée par la mère : « Merde ! Le Port aux Lotus ! Shushu est là-bas ! » Il s'inclina vers la mère de famille puis monta sur son épée : « Je vous promets, je reviens, mais... »

— Ne vous inquiétez pas Jin-gongzi, ce n'est pas grave. » Sourit-elle alors qu'il partait dans le ciel.

Cependant, quelques mètres qu'il percuta une masse bleue et blanche dont les mèches étaient assez courtes. Les deux hommes tombèrent à terre, devant l'air médusé d'A-Huang qui s'arrêtait légèrement de pleurer et de sa mère. Ils se relevèrent avant de s'engueuler mutuellement :

— Hé qu'est-ce tu fous là avec ton épée ? »

— Et toi ?! Tu sais pas te diriger suffisamment bien pour dévier ?!! »

Sous l'ombre d'un érable | MDZSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant