✨Partie 30✨

117 13 0
                                    

Prologue

Narrateur

Allongée sur le canapé, Aisha regardait sa fille Fatima courir dans tous les sens. Cinq ans aujourd'hui depuis qu'elle a quitté Dakar pour se réfugier à Louga où elle a recommencé sa vie à zéro. Aujourd'hui est l'anniversaire de sa fille et comme ces années passées, elle compte faire la fête avec le seul ami ou plutôt frère qu'elle a en ce moment dans sa vie et ses quelques voisins. La vie n'a pas été rose pendant ces années mais Alhamdoulilah, elle a su se contenter de ce qu'elle a. Elle appelle la bonne pour lui demander de surveiller la petite Fatima avant de sortir pour aller au marché et faire les courses.
Tout au long du chemin, elle n'arrêtait pas de penser à tout ce qui s'est passé le jour où elle a découvert Awa dans les bras de Babacar. A cette pensée une larme échappa de ses yeux. Elle a perdu sa plus que soeur à cause de ce crétin et jamais elle n'aurait pu penser que ce jour arrivera tellement elle avait confiance en elle plus que sa propre personne même. 5 années se sont écoulées certes mais la douleur est toujours vive.

5 ans plutôt

Aisha Ramatoulaye Sy

Je me lève de là où j'étais couchée le corps endolori. Je regarde autour de moi et vois le gardien se tenant juste devant moi et à côté de lui un homme de taille moyenne sûrement le conducteur. Heureusement pour moi le gardien a su me sauver à temps sinon je serai morte à l'heure qu'il est.

-Vous n'avez rien madame ? Vous vous sentez bien.

-Oui Mor ne t'en fais pas je me sens bien. Heureusement que tu m'as sauvé à temps, sinon Dieu seul sait ce qui aurait pu se passer.

-C'est mon devoir madame. Lorsque je t'ai vu en danger la voiture fonçant sur toi, j'ai jugé nécessaire d'intervenir.

-Merci en tout cas pour tout.
Le gars à côté de lui n'arrêtait pas de me regarder et étrangement.

-Aisha, dis-je en lui tendant la main.

-Bassirou, dit-il. La prochaine fois que vous sortiez de cet immeuble faîtes attention et regardez devant vous. Aujourd'hui vous avez eu la chance de vous en sortir mais imaginez la prochaine fois que cet homme ne sera pas là.

-D'accord, je ferai plus attention à moi. J'avais juste pas toute ma tête avec moi.

A ce jour est née une amitié au sens propre du terme. J'ai découvert en lui un frère, un protecteur. Au fur et à mesure qu'on se côtoyait, j'ai su qu'il est originaire de Louga et qu'il est directeur à la Dic. J'ai finis par tout lui raconter sur ma vie et il a fait de même. Je me rappelle du jour de mon départ pour Louga, c'est lui même qui m'en avait donné l'idée et à mis à ma disposition une maison inhabitée dont il était le propriétaire.

Bassirou

Depuis que j'ai rencontré Aisha et sa fille ma vie a un sens maintenant. Elles y sont entrées dans un moment où j'avais tellement besoin de quelqu'un avec qui parlait étant au plus bas de ma forme à cause du décès récent de mon père. Comme elle, ma vie n'a pas été toute rose entre trahison, faux amis et perte des personnes qui me sont chères. Mais je rends grâce à Allah car après tout c'est le destin et Allah ne châtie que ceux qu'ils aiment.
Elle m'a parlé de sa vie et ce qui a le plus capté mon attention c'est ce Babacar Ndao qu'il avait connu au Canada. J'ai même demandé à voir une photo de lui, elle était réticente au début mais a finit par me la montrer. Mes doutes étaient bien fondés, c'est bien de la même personne dont il s'agit. Cette personne qui a échappé à la justice Canadienne avec son acolyte Diarra. Ils étaient accusés de vente de drogue mais aussi de ventes de mineurs à des maisons closes pour prostitutions. Depuis le temps qu'on recherche ces personnes, on n'est jamais parvenu à les trouver car brouillant les pistes à chaque fois.
Dans sa tête il se dit que aujourd'hui est un autre jour car au moins il va remplir cette mission et boucler le dossier qu'on lui avait donné depuis maintenant 6 mois. Habillé d'un pantalon kaki et d'une chemise blanche, je sors de l'appart pour mon lieu de travail qui est à quelques mètres de chez moi.
Après salutations, je regroupe tous mes agents pour aller attraper ce con de Babacar ainsi que son bras droit. Cette fois il ne nous aura pas car ayant une longueur d'avance sur lui.
Arrivés sur les lieux, je frappe délicatement à la porte de sa chambre et je l'entends grogner un c'est qui avant d'ouvrir la porte.

Aisha: Justice à tout prix✨Où les histoires vivent. Découvrez maintenant