✨Partie 16✨

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Jules Hamidou Sarr

Rama doit me rejoindre aujourd'hui, une semaine après notre lune de miel. Pour l'occasion maman a tout préparé avec mes tantes paternelles. J'ai vraiment hâte qu'elle vienne pour que je puisse l'avoir à mes côtés h24. Elle ne le sait pas encore, mais j'ai loué un appartement en centre ville pour que l'on puisse vivre en intimité. Et je sais qu'elle va être heureuse de cette décision. Du moins, je l'espére. Reste à voir ce qu'elle va en penser.

-Wa Hamidou ioe loy khar pour soll jellaba bima la diokh? Ngua takhaw nii rek melnii kou diomi. Me dit une de mes tantes.

Sheuut elle est la plus chiante de toutes. Elle ne me laisse pas respirer depuis ce matin. Et là j'en ai ma claque.

-C'est ce que je suis entrain de faire là tu vois pas? Lui répondis je ironniquement.

-Impoli que tu es! Respectes moi, je ne suis pas ton égal. Bakhneuh rek. Dit elle furieuse en sortant de la chambre.

Je l'entends de loin se plaindre de moi. De toute façon je m'en fou. Je laisserai personne gâcher ma bonne humeur en ce moment.

- Ay Hamidou, aies un peu de tolérance. Je sais à quel point ta tante est difficile et est par dessus tout une commère, donc il vaut mieux pour toi que tu fasses attention. Je te le demande fais le pour moi. Je peux compter sur toi? Me dit ma mère en débarquant dans ma chambre.

-Shii man, kii wakhou mako dara. Leer nama nii leineine laleu wakh. Pour toi, je le ferai, je la tolérerai.

-C'est bien!

Aisha Ramatoulaye Sarr

Ça y est, l'heure a sonné! Malgré que je sois enfermée dans la chambre, préparant avec entrain mes valises aidée par Awa, j'entends le brouhaha qui régne en bas. J'ai hâte de quitter cette maison, surtout avec les soeurs de maman qui me regardent toujours de travers, j'en ai vraiment marre. Avec Awa, on a décidé qu'elle se porterai malade au dernier moment pour ne pas qu'elle parte chez Hamidou afin d'éviter qu'elle se fasse reconnaitre. Ça sera disons un peu tôt. Si Fatima savait ce qu'on prépare pour elle, elle préferera mourir plutôt que de continuer à vivre je vous le jure. Je me rappelle encore de ce que le détective que j'avais engagé m'a dit l'autre jour. Il m'a clairement fait savoir que cette bonne dame allait dans un hôpital psychiatrique 1 jour sur 4. Ce qui m'intrigue, c'est ce qu'elle fait réellement labas. Un enigme que je me ferai le plaisir de résoudre car je sais que cela me sera d'une grande utilité, j'en ai la conviction. Au moment où nous bouclons mes affaires, tante Anta entre suivie de près par cette vieille mégère de Absa, elle m'insupporte.

-Ma fille, tu as fini de ranger tes affaires? Il est l'heure de te préparer dh. Dit tante Anta.

-Waaah! Dit tante Absa en lui lançant un scarface et en faisant un tchiiip phénoménal.

-Ioe dh ya fipeu rapadj beu dh. May wakh nak mounane ma fille. Hey, deffal lou gaw gnou deffar la dagnouy dem dou lolou kessei lagnou wara deif. Amnagn yeineine yité. Seu kanam bou gnémeii. ( Satan que tu es. Enplus elle dit ma fille. Hey fais vite pour qu'on te prépare, on doit partir, on n'a pas que ça à faire. On a d'autres soucis. )

Je baisse aussitôt les yeux pour ne pas paraitre impolie devant tante Anta.

-Ay Absa deffal khaley bii nank. Tu ne vois pas qu'elle est stressée?

-Ehh fimp ioe, boulma may riir.

-Je suis prête! Dis je précipitamment pour éviter une querelle.

-Bien!

Durant tout le rituel, elle ne faisait que me lancer des tchiips à la gueule. Kii mane khawma loumeu ko deif. Mais une chose est sûre, elle me déteste très profondément. Avant que le rituel ne se termine, les oncles de Hamidou étaient déjà présents et m'attendaient dans la salle. Une fois finie, je fus emmener en son milieu. J'étais tellement exténuée tant la discussion était longue. Ils parlaient à tour de rôle, ne se souciant même pas que là où je suis assise est dûr comme du bêton. Se rendant compte que la discussion est terminée, je lance un ouff de soulagement tant j'étais fatiguée. Accompagnée par quelques unes de mes cousines et tantes, on prend la direction de chez les Sarr. Arrivés, on assiste à un rituel complétement différent de celui fait à la maison. Entre ramper et autres, j'étais plus qu'exténuée. Et j'avais une seule envie, dormir. Puis on m'emmène dans la chambre sous les hurlements et paroles de mes cousines et amis d'Hamidou. Installés au milieu du lit, on attendait sagement la bouillie de mil accompagnée de lait caillé qui ne tarda pas à arriver d'ailleurs. Les personnes présentes s'extasiaient disant que le premier à mettre le "lakh" sur le visage de son partenaire prendra les reines de la maison. Un, deux, trois bouchés et je profite de l'inattention de Hamidou pour étaler le lakh sur son visage, mes cousines applaudissaient en montrant toute leur euphorie. La cérémonie terminée, j'enlève ces pagnes qui m'étouffent à la limite et entre dans la salle de bain. Une fois finie j'enfile ma chemise de nuit et attends sagement Hamidou que son père avait appelé un peu plus tôt.

Aisha: Justice à tout prix✨Où les histoires vivent. Découvrez maintenant