Chapitre 8 - Acharnement.

302 17 30
                                    

WARNING : Ce chapitre s'annonce un peu plus violent que ce que j'avais prévu,si vous avez des problèmes familiaux ou si vous êtes sensible à ce sujet, veuillez soit vous abstenir de lire ce chapitre ou d'être bien préparé.e à le lire. Sur ce,bonne lecture.⚰️🌹

PDV : KISAKI

Un énorme vide. Un énorme vide s'est installé dans ma tête dès qu'il a quitté mon appartement. Mes parents une fois rentrés,m'ont reprochés d'avoir laissé un désordre pas possible dans ma chambre...Pourtant, j'avais fait de mon mieux pour ne laisser aucune trace de la présence de Takemichi.

Je ne sais pas ce qui me prenait...Enfin si,je l'aimais bien. Mais est-ce que c'était vraiment dans ce sens exact ? Je l'ignorais...Mais je me sentais vide.

J'étais seul dans ma chambre, à observer le plafond dans mon pyjama rayé. Cette matinée était presque inoubliable...Parler de fleurs après tant d'années, c'était une première...Et c'était si plaisant d'en parler avec lui.

Quand soudain,un appel. Un appel ? À 23 heures ? Pourquoi quelqu'un m'appellerai aussi tard ? Aussi... Pourquoi m'appeler moi ? J'ai presque pas d'amis après tout.

Je pris mon téléphone et le contact "Hanagaki." apparut sur l'écran. Je voulais m'empresser de répondre, après tout c'était mon ami ! Mes parents pourraient me gronder à n'importe quel moment alors...

Je me mis sous mon lit,on ne sait jamais,avant de répondre.

"Allô...?"

À l'autre bout du fil,j'ai entendu des pleurs. Des pleurs ne pouvant s'arrêter... Takemichi, qu'est-ce que qu'il t'es arrivé ?

"...Hanagaki,tout va bien ??" Je chuchota près de mon téléphone,mon cœur se serrant en l'écoutant pleurer. J'avais peur pour lui.

"C'est Hina..." Il renifla. "Elle...Elle m'a quitté..." Fit il,en continuant de pleurer.

Une rupture ? Maintenant ? Pourtant jusque là,leur relation s'annonçait paradisiaque ! Qu'est-ce qui a bien pu se passer ??
"Takemichi...Raconte moi tout,s'il te plaît."

Le faux blond me raconta sa journée après qu'il soit parti de chez moi : le Tenjiku (un gang que j'avais prévu de contacter au cas où j'étais en mauvaise posture avant) est venu en grande pompe détruire le Gang de Sano Manjiro,les amis de Takemichi étaient à l'hôpital et pour finir,Hinata Tachibana l'a quitté parce que son père a prévu de faire déménager toute la famille par peur qu'un membre du Toman s'en prenne à elle.

La réaction du père de Hinata était complètement compréhensible... Cependant,Takemichi ne méritait pas ça,pas après une journée pareille. C'était comme si le sort s'acharnait sur lui.

J'avais de la peine pour lui, l'entendre dans cet état était un supplice maintenant qu'il était quelqu'un de proche à mes yeux. Comment pourrais-je le réconforter ?

"Écoute Takemichi..." Je pris ma respiration. Je l'entendait à l'autre bout du fil,entrain de se moucher. Et enfin je lui dis...

"Je tiens à toi. Et je n'ai pas envie que cette mésaventure t'attriste de cette manière,et t'écouter ainsi me brise le cœur...Hinata déménagera sûrement dans quelques temps mais honnêtement,je sais que tu arriveras à surmonter ça. Après tout... Tokyo est vaste et plein de monde y habite. Tu es une personne formidable,tu es attentif et quand tout semble perdu,tu trouves le moyen de relever la tête sans sourciller...Et je suis sûr que tu trouveras quelqu'un d'autre."

Un silence s'installa et Takemichi ne me répondait. Est-ce que j'ai dit quelque chose de déplacé ? Je ne l'espérais pas. Puis j'entendis sa voix,une nouvelle fois.

"Kisaki...J-je. Merci de m'écouter et de me remonter le moral.... Vraiment." Il pleurait toujours mais quelque chose a changé dans sa voix. Il semblait plus calme,Dieu soit loué.

"Eh,on est amis maintenant. Pas besoin de me remercier, d'accord ?" Ajoutais-je,en essayant de garder une voix douce,calme,rassurante. "Je suis content d'être là pour toi et que tu me fasses confiance."

Takemichi soupira et puis il ajouta. "D-demain...Est-ce que je peux venir chez toi,demain ? Je dois m'excuser pour...t'avoir laisser seul."

"Oui. Bien sûr." Fis-je,sans réfléchir. Avec une seconde analyse de la question,je me rendis compte d'à quel point c'est une mauvaise idée. Mes parents me feront des reproches,sûrement.

...Roh et puis merde,c'est Takemichi. C'est mon seul ami. Qu'est-ce qu'ils auraient pu me dire ? Je ne faisais rien de mal !

"Kisaki..." Entends-je de l'autre bout du téléphone. "Merci beaucoup de m'écouter...Je suis désolé de te faire du mal en t'impliquant dans toute cette histoire.."

"Arrête de me remercier. Je te l'ai déjà dit je-"

Et là,je vis une ombre au pied de mon lit. C'était mon père.
"Kisaki. Sors de là. Vite." Sa voix grave et encore fatiguée me fit froid dans le dos. Merde,merde,merde...

J'ai raccroché au nez de Takemichi immédiatement,par peur. Je me suis doucement glissé hors de ma cachette,mon téléphone à la main.
"Papa,je-"

"À qui tu parlais ?" Sa voix était si froide. J'avais peur de le regarder,je continuais à fixer mes propres jambes,tremblantes,ayant peur du moindre geste.

Je n'ai pas répondu. J'avais trop peur pour répondre. C'est là que mon père pris mon téléphone,je l'ai laissé faire sans résistance.

"Hanagaki." Lit-il à voix haute. "Kisaki,tu m'expliques qui c'est,s'il te plaît ?"
Sa voix glaçante ne faisais que me faire sentir inférieur,incapable,imbécile.

"...Un ami." Chuchotais-je.
Sa main ferme me gifla la joue. Le coup était assez fort pour que je sente tout mon visage souffrir. J'allais pleurer. Je me sentais si mal.

"Et lui parler c'est mieux que de laisser ton pauvre père dormir,hein...?"
Je n'osais pas répondre. Je ne pouvais pas répondre. Mon père,avec mon téléphone en main,ouvrit la fenêtre de ma chambre...

Il jeta mon téléphone par la fenêtre. Là,je sentais que mes yeux allaient lâcher. La seconde où mon père sortira de ma chambre, j'allais pleurer toutes les larmes de mon corps en silence.

"Cela te servira de leçon,mon fils." Fit-il,en fermant la fenêtre. Il revint face à moi,puis avec un sourire et une fois toujours aussi monotone,il me dit. "Que cela ne se reproduise plus jamais."

Je ne pouvais pas en placer une. Jamais je ne le pouvais. Jamais. Jamais. Jamais...

J'en avais marre. Je faisais tout pour être l'enfant parfait,mais...Une erreur est assez pour me pénaliser à vie.

Quel piètre enfant je fais. Quel piètre ami je fais. Quel piètre humain je fais.

Échec et Mat [KisakixTakemichi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant