De la jalousie dans l'air

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Après le départ d'Esteban et Zia, les deux bretteurs ainsi que le jeune Naacal restèrent quelque temps à Zimbabwe.

Tous les matins, la même scène se répétait. Mendoza partait et ne revenait que pour le déjeuner et la nuit.

Ce jour-là, comme tous les autres jours, le marin se leva, prit son petit-déjeuner et enfila sa cape avant de se tourner vers la fille du docteur.

Mendoza: J'y vais ma belle, à tout à l'heure, dit-il en lui déposant un baiser sur le front.

Laguerra: Où vas-tu Mendoza ? demanda-t-elle en croisant les bras.

Mendoza: C'est un secret, dit-il en sortant.

Laguerra: Bien, je n'ai plus qu'à le suivre, pensa-t-elle agacée.

Pendant ce temps, le capitaine se rendit à la forge où il rejoignit un homme qui lui tendit un marteau.

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Quelques minutes plus tard, Pedro arrive à la forge en courant.

Pedro: Mendoza ! Mendoza ! Laguerra arrive par ici ! lui dit-il.

Mendoza eut tout juste le temps de se cacher derrière la forge lorsque l'Espagnole arriva au niveau de Pedro.

Laguerra: Pedro, tu n'aurais pas vu Mendoza ?

Pedro: Mendoza ? Non je ne l'ai pas vu.

La jeune femme soupira puis repartit a la recherche de son compagnon. Une fois la voie libre, le Catalan sortit de sa cachette.

Mendoza: C'était moins une, merci Pedro.

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Cela faisait déjà une semaine que Mendoza passait ses journées à la forge en se cachant de Laguerra. Mais ce jour-là, la bretteuse en eut assez. Lorsque le navigateur rentra pour le diner, elle lui demanda:

Laguerra: Où vas-tu tous les jours ?!

Mendoza: C'est un secret Señorita.

Laguerra: Très bien, puisque tu ne veux pas me dire je suppose que tu vas voir une femme, c'est ça ?!

Mendoza: Non-

Laguerra: Nous deux c'est fini ! le coupa-t-elle avant de sortir de la case, bouillonnante de colère.

Mendoza: Isabella, je voulais seulement te faire une surprise, pensa-t-il tristement.

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L'homme à la cape bleue ne se laissa pas décourager. Les jours suivants, il continua de se rendre à la forge, tout en prenant toujours soin de ne pas se faire repérer par l'aventurière. Même s'ils n'étaient plus en couple, le capitaine continuait de préparer sa surprise.

Un soir, alors que le marin était dans sa case, prêt à aller se coucher, il entendit un cri. Son cri. Il ne réfléchit pas et se rua le plus vite possible jusque dans la case de Laguerra. En entrant, il vit un grand homme masqué qui tenait l'espagnole par la bras. Il n'hésite pas une seule seconde et intervint. Il se jeta sur l'assaillant de la jeune femme et réussit à la lui faire lâcher. Laguerra s'écroula alors par terre. Elle se redressa difficilement et parvint à reprendre ses esprits.

Laguerra: Mendoza ? murmura-t-elle en le voyant se battre à mains nues contre son adversaire.

La fille du docteur observa autour d'elle, cherchant des yeux une arme qui pourrait aider le capitaine. Son regard se posa alors sur son épée posée à côté de son lit. Elle tendit le bras et la prit.

Laguerra: Mendoza, attrape ! dit-elle en lui lançant son épée.

Le marin l'attrapa et la pointa vers l'homme masqué qui prit la fuite. Après s'être assuré que son assaillant était parti, il s'approcha de la bretteuse.

Mendoza: Tout va bien Señorita ? dit-il en lui tendant sa main pour l'aider à se relever.

Laguerra: Merci Mendoza.

Une fois sur pieds, elle s'assit sur son lit et lui demanda timidement:

Laguerra: Est-ce que tu veux... rester dormir ici ?

Mendoza: Tu ne m'en veux pas ? dit-il en s'asseyant à côté d'elle.

Laguerra: Non, enfin un peu parce que j'aime pas que l'on me cache des choses, tu comprends ?

Mendoza: Et si je te dis que c'était une surprise que je te préparais pendant tout ce temps.

Laguerra: Puis-je savoir ce que c'est ? lui demanda-t-elle avec un grand sourire.

Il se leva puis mit un genou à terre avant de sortir de sa poche une petite boîte qu'il ouvrit. À l'intérieur se trouvait une magnifique bague en or ornée de deux épées.

Mendoza: Isabella Laguerra, dès notre rencontre à Patala, près de cette cascade, tu m'as envoûtée. Tu es une femme hors du commun et c'est ce qui m'a tout de suite plu chez toi. J'aime tout de toi, ta beauté, tes nombreux talents, ton côté tête de mule ainsi que tes jolies petites tâches de rousseurs sous les yeux. C'est pourquoi je te demande, Isabella Laguerra, veux-tu m'épouser ?

La bretteuse n'en revenait pas. Elle n'en croyait pas ses yeux ni ses oreilles.

Laguerra: Oui, oui je le veux ! réussit-elle à articuler tandis que des larmes de joie coulaient sur ses joues.

La fille du docteur avait eu un certain nombre de prétendants mais c'était la première fois qu'elle se sentait bien auprès d'un homme. Cet homme qui a accepté de combattre contre elle meme si elle etait une femme. Cet homme attentionné qui pense à son bonheur et non à ses formes. Avec lui, elle se sentait la femme la plus heureuse su monde.

Laguerra: Cette bague est magnifique. C'était pour la forger que tu sortais tous les jours, hein ? dit-elle en essuyant ses larmes.

Mendoza: Si je te l'avais dit ce n'aurait pas été une surprise, dit-il en souriant.

Il saisit la main de la jeune femme et enfila la bague autour de son annulaire gauche. Puis, il se releva et passa un bras dans son dos.

Laguerra: Je suis sincèrement désolée d'avoir douté de ta fidélité, si tu savais à quel point je m'en veux. Je te demande pardon, dit-elle en baissant la tête, honteuse.

La capitaine lui releva doucement le menton et lui dit gentiment:

Mendoza: C'est oublié princesse.

Puis, il posa ses lèvres sur les siennes, lui offrant un doux baiser. Cela lui avait manqué. Elle passa ses bras autour du cou de son compagnon et lui rendit son baiser avec fougue.

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Un peu plus loin, dans les rues de la cité de Zimbabwe.

Pedro: Il a failli me tuer ! Tu te rends compte ?!

Sancho: N'impo... po... po... n'importe quoi !

Tao: Peut-être, mais tu l'as fait pour ton capitaine, ne l'oublie pas !

Pedro: Le capitaine qui était à deux doigts de me tuer quand même, marmonna-t-il.

Tao: Peu importe, l'important c'est qu'ils se soient réconciliés. Et n'oubliez pas, nous n'en parlons à personne, compris ? S'ils venaient à l'apprendre, nous serions très mal.

Pedro et Sancho: Compris !

Le Naacal, fier de la réussite de son plan, partit se coucher le sourire aux lèvres.

Pedro: Quand je pense qu'il a failli me tuer, moi, alors que je suis son marin ! C'est n'importe quoi ! C'est bien la dernière fois que je l'aide le capitaine, à chaque fois je risque ma vie ! Tu te rends compte Sancho !

Son ami de toujours leva les yeux au ciel puis ils regagnèrent leur case.

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J'espère que ce one shot vous a plu !

Sur ce, je vous souhaite une bonne journée/soirée <3

Recueil de One ShotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant