ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ ɪɪɪ

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Azia

La lourde porte du complexe claqua, et Samira arrêta de parler.

- Samira ! S-Samira ! l'appela une voix à bout de souffle.

Un jeune homme longeait le long couloir en courant, en proie à la panique. Un instant, l'image d'un guépard se fraya un chemin jusque dans mon cerveau, au vu de sa posture : il ne cessait de poser ses mains au sol pour reprendre de l'élan.

Je repris mes esprits. La soldate aguerrie se tourna vers le jeune homme, l'air soucieuse.

- Caspian ?? Que se passe-t-il ? demanda Samira, inquiète.

- J'ai couru dans tout le camp pour te trouver ! L-les...

- Eh ! Doucement, explique-moi calmement ce qu'il se passe. T'arrives même pas à respirer... le rassura-t-elle, pressant les mains de part et d'autre de sa chevelure blonde.

Le jeune homme prit une profonde inspiration, tentant de se calmer, mais il était toujours autant paniqué.

- Je.. Les civils. I- ils sont en dang-

- Coulson ?

Nous nous tournâmes vers la voix qui venait à nouveau d'interrompre le pauvre Caspian. Aideen arrivait, aux côtés de son bras-droit.

Le jeune homme leur jeta une œillade furtive et parut encore plus paniqué, tandis que les nouveaux arrivants s'arrêtaient à notre niveau, confus.

- Je ne comprends pas... Je te croyais à la capitale, s'enquit la cheffe, perdue. Je t'y avais envoyé il y a à peine quelques heures pour faire l'inventaire des marchandises, pourquoi es-tu déjà de retour ?

- Il me semble pourtant qu'il faut au minimum une journée pour tout finaliser ! renchérit Nikos.

Samira, qui avait détourné son attention sur Aideen, se reconcentra sur l'intéressé, l'encourageant en silence. Il avait l'air... terrifié ? Il lança un regard à Samira, qui inclina la tête.

- J- j'y étais, informa Caspian. Les civils sont danger.

Aideen le regardait avec attention.

- Continue.

- L...les magiciens noirs. Ils se dirigent droit sur la capitale, termina le jeune homme.

Elle hocha la tête. Le regard fixe, elle semblait en pleine réflexion.

- Combien de temps ?

- J-je ne sais pas trop, peut-être dix minutes ? Cheffe je suis désolé...je suis venu le plus vite que j'ai pu-

-Samira, rassemble les troupes, et vite ! ordonna la cheffe, semblant sortie de sa transe. Nikos, trouve-moi Eira, et Coulson, va prévenir les civils s'il-te-plaît, il faut à tout prix qu'ils restent chez eux.

- C'est déjà f-fait. Je les ai prévenus avant de venir ici, l-les civils sont la priorité.

Elle le remercia avant de s'élancer à son tour dans le couloir. La panique s'empara rapidement de tout l'escadron. Les soldats sortaient par groupe des salles d'entraînement, un murmure monta dans le couloir.

Ils s'activèrent comme un seul homme, s'emparant de leurs armes, enfilant leur combinaison. Samira et une femme asiatique criaient en direction de qui pouvait bien les entendre, tandis que Nikos s'élançait en catastrophe dans le couloir, tentant de trouver la solitaire Eira.

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- Tout le monde est bien là ? s'enquit Aideen, une fois tous les soldats réunis.

Until Death Do Us Apart [MINI-REECRITURE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant