Un Amour Brûlant

Chapitre 6 - L'officialisation

En ce lundi matin, je me lève à l'heure, et non pas en retard comme j'en ai pris l'habitude au grand regret de ma mère. J'ouvre les volets, et commence ma journée avec un grand ciel bleu et un magnifique soleil. Je rêve alors qu'un jour la première chose que je verrai en me levant sera le visage d'Amy, avec ses traits si doux. C'est la première fois que je me projette aussi rapidement et aussi loin avec quelqu'un. Je pense que c'est parce que j'ai mûri, j'ai aujourd'hui 17 ans, et je ne vois plus les choses comme le petit adolescent que j'étais à 13 ans. Je n'ai jamais vraiment été en couple, c'était plus des « amoureuses », que je ne voyais que dans la cour du collège. D'ailleurs j'emploie le pluriel, mais il n'y en a eu que deux, deux dans la même année, lorsque j'avais 13 ans. Ce n'était donc rien de très sérieux. A présent je pense que ma maturité joue beaucoup, mais Amy est également la raison qui me pousse à me projeter. Je suis serein avec elle, et désormais dès que je pense à une situation du quotidien ou à mon avenir, je m'imagine avec elle.

Je me prépare donc sans me presser, enjoué, et je quitte la maison d'un pas décidé, pour arriver au lycée avant Jeffrey. Je n'ai presque aucun doute que j'y arriverais, car il arrive toujours au dernier moment, mais j'ai plus de doute quant au fait qu'Amy soit déjà arrivée, car je ne connais pas encore ses habitudes. Mais lorsque j'arrive au lycée, j'ai la surprise de voir qu'Amy est déjà arrivée. Je la vois au loin, et je la trouve splendide. Chaque personne à qui je parle d'Amy doit en avoir marre, car je ne taris pas d'éloges sur elle, et je dis à qui veut l'entendre qu'elle est magnifique et splendide. Je me dirige donc vers elle d'un pas décidé. Je m'approche par derrière, et je mets mes mains sur ses yeux :

« Devine qui c'est !

- Tom ? dit-elle en se retournant.

- Oui, dis-je en la regardant, et en souriant niaisement. »

Puis je décide de l'embrasser tendrement, et elle me rend également tendrement ce baiser.

« Je suis heureuse que tu sois venue me voir avant les cours, me dit-elle.

- Je n'avais qu'une envie en me levant ce matin, c'était de te voir. C'est d'ailleurs pour ça que je me suis levé plus tôt, dis-je, non sans une once de fierté.

- Oh, tu t'es levé tôt juste pour moi, je suis flattée, me répondit-elle, avant de m'embrasser à nouveau.

- Je suis bien avec toi, et j'ai tout le temps envie de te voir.

- Moi aussi, tu m'as manqué depuis samedi.

- Toi aussi tu m'as manqué. Tu sais, je l'ai annoncé à ma famille ce week-end. Je leur ai dit que nous étions ensemble, et que j'en étais très heureux.

- C'est vrai ? Et comment ils l'ont pris ? me demande-t-elle, inquiète.

- Mes sœurs m'ont supplié de leur avouer, car elles s'en doutaient déjà, ma mère l'avait deviné, donc elle n'était pas surprise, et mon père, après m'avoir fait un discours sur le fait de se concentrer sur les études, il m'a finalement dit qu'il était heureux pour moi. Ça s'est très bien passé, et quand ils te verront, je suis absolument sûr qu'ils vont t'adorer.

- Je suis ravie. Tu sais, j'ai moi aussi dit à toute ma famille que quelqu'un était entré dans ma vie, et ils l'ont également très bien pris. Je suis tellement soulagée que tout notre entourage nous soutienne.

- Oui moi aussi, enfin presque tout notre entourage...

- Le plus important c'est la famille, c'est elle qui restera à tes côtés quoi qu'il arrive. Les autres personnes sont un bonus, mais il arrive parfois qu'elle ne nous comprenne pas, me dit-elle, ayant tout de suite compris que je parlais de Jeffrey.