Chapitre huit.

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[ -D'un côté, pourquoi elle voudrait être avec un enculé comme toi ?! ]

Jack commença à vouloir frapper Paul mais Robin l'en empêcha. Les deux se regardaient, les yeux remplis de haine.

-Et après on appelle ça un ami, dit Jack en soupirant.

Il se leva et sortit du bus qui c'était arrêter puisque c'était l'arrêt de notre village.

On descendit aussi. Une fois sortie je dis au revoir à Noémie et Robin, Jack était déjà partie, je tourna alors la tête du côté de la rue que j'empruntais pour rentrer chez moi et mon regard croisa un cour instant celui de Paul. Je frissonnais en voyant son regard rempli de haine, il fallait que je lui parle.

Je m'avançais pour aller lui parler mais il était déjà loin, je me mis alors à lui courir après mais ce garçon marchait très vite.

-Paul attends ! Criais-je.

Il ne se retourna même pas et poursuivit son chemin. Je soupirais et accélérait pour le rattraper.

-Merde mais attend moi !

Je courais comme une folle et n'arrivait plus à respirer, heureusement je le rattrapa enfin. Je me mis alors à marcher derrière lui.

-Paul, je suis désolé.. Je...

Je m'arrête pour réfléchir à ce que je vais lui dire.

-Je ne veux pas que Jack et toi brisiez votre amitié à cause d'un stupide rendez-vous que je devrais avoir avec Jack... Vous vous connaissez depuis la maternelle, je n'ai envie de détruire votre amitié... Passez au dessus de tout ça, votre amitié est bien plus forte qu'une fille ?

J'avais lâcher tous ça sans m'arrêter. Pas une seule fois je n'avais repris mon souffle. Paul s'arrêta soudainement, et se retourna violemment vers moi. Et ce qui me dit ensuite me surpris :

-Putain mais tu t'entend parlé ?!

J'ouvris la bouche pour protester mais il continua.

-Tu crois que le monde tourne autour de toi peut-être, que Jack et moi on s'engueule juste à cause de sa petite personne ?! Eh bien tu as tous faux ! Le monde ne tourne pas autour de toi Juliette, notre amitié avec Jack allait mal depuis déjà longtemps ! Alors réfléchis merde avant de parler.

Il n'avait même pas haussé le ton de sa voix mais ces mots en avait été tous aussi méchant.

Une larme menaça de couler mais je la retins, hors de question que je pleure devant lui. Mais jamais des mots ne m'avait fait autant de mal, je me sentais au plus bas. Je restais figé sur place à le regarder, aucun son ne voulait traversé ma bouche, il resta lui aussi là à me fixer puis soudain à travers ses yeux, j'aperçus un court instant de remord qui disparut presque aussitôt.

Puis il tourna les talons et partit sans un mot. J'aurais voulu lui cracher à la figure les pires insultes du monde, mais je n'en fis rien, je restais au beau milieu de la rue planté comme une idiote.

Après dix minutes à fixer le vide, je retrouva enfin la capacité de bouger, je me mis alors à marcher pour rentrer chez moi.

Alors que je marchais jusqu'à ma maison, mes pensées étaient en ébullition. Je passais et repassais les paroles de Paul dans ma tête. "Le monde ne tourne pas autour de toi Juliette": Cette phrase passait en boucle dans mon cerveau.

Es-ce que c'était vrai, m'étais-je pris pour le centre du monde ? Avais-je trop pris la grosse tête en pensant que deux garçons pourraient s'intéresser à moi ? La réponse était surement oui.

Sixteen years old.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant