Chapitre 2

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L'homme est arrivé essouffler 11 minutes après le petit accident. Je vois bien qu'il me cherche du regard. Sans grande réussite puisqu'il se dirige vers ses amis qui eux, me désigne du doigt, sans gêne. Arrivé à ma hauteur il me tend un sachet.

-Je suis vraiment navré. J'espère qu'il va plaire. Peu de boutiques étaient ouvertes alors voilà.

-Tu as une minute de retard, je rétorque.

-Je, euh, quoi ?

-Joy, ça va calme toi, m'interpelle Louane. Il a au moins eu la gentillesse de courir te chercher un nouveau pull. Tous les garçons ne l'auraient pas fait. Aller, file te changer aux toilettes. Je te rappelle que tu travailles ce matin.

Je vois bien qu'il attend que j'ouvre le sac. Il est marrant ce petit. Je découvre rapidement un pull noir similaire à celui que je porte mais non tâché, encore heureux.  Je me lève et me dirige vers les toilettes pour femme d'un pas rapide. Après avoir mis le pull, je retourne près de mon amie. Je constate que Ryan nous a rejoints mais le mec maladroit est également assis à notre table. Je l'observe quelques instants. Puis je soupire bruyamment afin qu'ils se rendent compte de ma présence.

-Il te va à ravir, sourit le maladroit.

- Merci pour le pull.

J'attrape à la volée mon cappuccino encore chaud, je fais un signe de ma main libre à Ryan, signifiant un bonjour et je m'engouffre dans les rues de Londres après avoir vu la bande d'amis du maladroit me sourire.

Je suis en retard, comme à mon habitude, pour aller bosser. Enfin devant les locaux, je me précipite vers les escaliers et monte 4 étages. Je déteste les boîtes métallique que tout le monde utilise pour monter et descendre.  Arriver au bon étage, je salue la secrétaire présente devant moi, pointe dans la machine et je fais un détour vers les toilettes pour une retouche maquillage. Je peux enfin aller m'asseoir dans mon espace de travail. Après seulement quelques minutes de rêveries, la porte de mon salon ou bureau je devrais dire, s'ouvre, laissant une brise faire son entrée.

-Joy, lèvre tes fesses de ce canapé et va écrire en régie, s'énerva mon parrain.

-Je ne suis absolument pas inspiré en ce moment, je ne vais pas écrire sur un gars qui rencontre une fille, ils tombent amoureux, mais il se passe un événement tragique et puis basta, si ?

-Si c'est bien écrit, tout peu marché de nos jours. Tu le sais très bien.

-Je ne suis pas tout le monde, je réponds en haussant le ton, j'ai simplement besoin de sortir et voir ce qui se passe dehors, les gens sont ma principale source d'inspiration, tu le sais. Jamais je n'écrirais pour parler de ma vie. L'imagination ne se contrôle pas!

-Joy, il me faut un écrit d'ici une semaine, sinon je perds le gros contrat que nous avons obtenu hier. C'est surement un des plus importants de ma carrière. Je t'en prie, fait un effort.

- Ok ok, je vais voir ce que je peux trouver.


Voilà la principale raison du pourquoi je suis souvent en Angleterre depuis mon enfance. Je travaille dans ce pays depuis ma majorité de manière légale on va dire. Le jour de mon anniversaire mon parrain, Max Charley, m'a fait signer mon contrat me liant officiellement avec le label de musique où il travaille, enfin il est un des trois directeurs. Je ne chante pas, je ne compose pas. Je suis parolier. J'écris les paroles de chansons plus simplement et ce depuis mes douze ans. Quand je ne suis pas à Londres je fais du télétravail, c'est-à-dire que je bosse chez moi, dans mon appartement et j'envoie tout par email. Mais bon, ce n'est pas ce qu'il y a de plus pratique, je vous l'accorde.

English love affair ; Ashton IrwinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant