Le propriétaire de Hades Kerbecs

Chapitre 2 : Effroi

( Point de vue interne : Damian )

Je ne cesse de trembler après ce que je viens de voir à la télévision, le Docteur Ziggourat me recherche déjà, et le gouvernement risque de me tuer si jamais ils me retrouvent, bon sang... Pourquoi moi ? J'avale ma salive avec angoisse, surtout que le livreur a vu mon visage aussi. Plus ma peur est puissante, plus les ténèbres d'Hadès envahissent les murs de ma maison, les chaînes circulent dans les ombres au dessus de ma tête, mon rythme cardiaque s'accélère lorsque j'entends Kerbecs grogner dans mes oreilles. J'essaye de reprendre mon souffle, je vois les ténèbres prendre des formes démoniaques qui rampent vers moi, Kerbecs qui apparaît devant moi à me regarder droit dans les yeux, ma bouche s'ouvre toute seule puis Kerbecs vient s'introduire au fond de ma gorge, je n'arrive plus à respirer, je suis obligé de l'avaler si je veux respirer. Donc je le fais jusqu'à ce qu'il rentre totalement en moi, je commence à voir rouge. Je ne sens plus mon corps, je suis à quatre pattes. Je m'entends grogner comme un chien enragé

- Damian Hart ! Nous savons que vous êtes là, veuillez sortir immédiatement les mains en l'air.

Je sursaute de terreur, j'entends déjà les soldats de Ziggourat avec eux, sortir leur propulseur et leurs toupies, je monte à l'étage pour aller me cacher dans l'obscurité, j'ai encore des restes de nourritures autour de la bouche, j'ai faim. Je tremble fortement, pensant à tout ce qui pourrait m'arriver si jamais Ziggourat me retrouvais.

Les ténèbres de mon univers d'Hadès s'intensifie au point que dehors, les autres entendent Kerbecs grogner agressivement en moi, maintenant ils savent que je suis bien ici, j'éteins mon téléphone en serrant Hadès Kerbecs dans ma main. Ma respiration devient saccadée lorsque j'ouvre doucement la porte de mon placard, malgré mon dégoût pour la poussière et la saleté, je me traîne à quatre pattes sur le sol jusqu'à mon couloir où pends la corde qui permet de faire descendre les escaliers du grenier. Je n'ai jamais aimé aller là-dedans, c'est pleins de toiles d'araignée, de poussières et sans doute pleins de germes dégoûtantes. J'attrape la corde et tire dessus, monte rapidement les escaliers et refermant l'accès derrière moi.

Le grenier est remplit de vieux meubles que les parents de Jack conserve ici, il y a même certains cartons contenant des vieux jouets de bébés, des dossiers scolaires de la maternelle ou collège et des vieil reliques de guerre.

Il y a de tous.

Je reste caché, m'empêchant de faire le moindre bruit. Malheureusement, mon estomac n'est pas de cet avis, il gronde lourdement. 

Pour m'occuper l'esprit et malgré ma vision rouge, je vais regarder les objets dans ce grenier. Des munitions, des vieilles cartes postales et photos, des badges et insignes de soldats de l'armée, un carnet de bords où il a écrit toute son histoire lorsqu'il était à la guerre et le plus intéressant. Un véritable couteau de chasse, des grenades et un revolver, c'est surtout ça que je souhaite posséder dans toutes ses reliques.

Je prends les armes avec moi si jamais Hadès Kerbecs ne peut pas me protéger, les effets du perfectionnement vont bientôt disparaître de tout mon corps, et sans le perfectionnement... Mes pouvoirs ne sont plus rien.

Même si, depuis l'opération au cerveau que j'ai subis, je me sens encore débordant de puissance. Je devrais en être ravis, comme me l'a dis le soldat j'ai maintenant la possibilité de plonger tous les bladers du monde dans les enfers d'Hadès. Cependant, pourquoi je n'en suis pas heureux ?

- Qu'est ce qui m'arrive... ? Je soupire en me recroquevillant dans ce grenier aux côtés du coffre, mon univers continuant de prendre encore plus d'ampleur dans la maison de mes parents, je revois Kerbecs s'avancer vers moi avec ses yeux écarlates dans mon esprit. Je le sens en moi comme un parasite imposant.