Partie 2: Se suivent et se ressemblent

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          Me voilà internée, condamnée à être enfermée entre quatre murs. Je voyais les mêmes personnels défiler sans les regarder, entendait leurs mêmes questions auxquelles je ne donnais jamais de réponse. Chaque jour se ressemblait au point de me demander s'il ne s'agissait pas d'une même journée qui ne prenait jamais fin.

           J'avais tout perdu. La seule chose, qui me restait, était l'image intrusive de l'homme que j'aimais, déterminé à transpercer mon crâne avec un couteau de cuisine. Personne ne pouvait comprendre ma douleur, ma haine. Je ne haïssais pas que cet homme, je détestais cet endroit, les autres, le monde entier... Je me haïssais, moi aussi. L'ironie du sort avait voulu que celui dont j'étais tombée amoureuse soit un psychopathe. Je ne pouvais qu'haïr la vie et je ne pouvais que m'en vouloir pour ça.

          Ma vie n'avait plus aucun sens.

          Un jour, les bruits de couloir annoncèrent la venue d'une ancienne psychiatre. Cela contribua à briser la monotonie de mon existence. Le plus surprenant fut qu'elle soit venue me rendre visite dès son arrivée. Je me souviens de son entrée. Je me souviens de son beau visage, marqué par les années et la rudesse du métier. Cette femme, qui a été la seule à me sourire depuis longtemps, voulait passer du temps avec moi.

           Sa première proposition fut de m'emmener en dehors de cet endroit.

           Sa première proposition fut de m'emmener en dehors de cet endroit

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