Chapitre 2

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"Noélia "

"Noélia ma chérie "

"Noélia réveille toi "

Qu'est ce que c'est, qu'est-ce qu'il se passe? Il est 5 heure du matin, tout le monde dors. Et pourtant, moi je n'y arrive pas. Ou plutôt, je ne peux pas. Cela fait maintenant 30 minutes que cette voix entre dans mon esprit sans me laisser un peu de répit. Je ne sais pas qui c'est, où plutôt je n'arrive pas à reconnaître cette voix.

Vous voyez, c'est ce genre de voix qu'on ne peut pas oublier. La voix d'une personne cher à nos coeurs. C'est en général la voix d'un proche, d'un parent, ou encore d'une mère.

D'une mère. D'une mère ? D'une mère ! C'est la voix de ma mère, reconnaissable entre mille. Mais elle est morte, ça ne peut pas être elle. Et pourtant, sa voix si chère à mon coeur me donne l'espoir de la revoir. Nous n'avons jamais retrouver le corps de ma mère, il est donc toujours possible qu'elle soit en vie.

" Noélia "

" Maman ? Maman c'est toi? "

" Noélia, ma chérie Ecoute moi, écoute moi bien "

" Maman, c'est vraiment toi, tu es vivante "

" Oui ma chérie, je suis là, mais écoute moi, j'ai très peu de temps devant moi. Sois bien attentive à ce que je vais te dire. Tu dois partir. Tu dois t'enfuir. Sinon, ta vie sera en danger. Elle l'est déjà, mais je n'ai pas réussi à te prévenir plutôt. Mais tu as dix-huit ans aujourd'hui et ils vont bientôt arriver. Il faut que tu t'en ailles. Va-t'en. Sauves toi!"

" Maman, je ne comprends pas. Quel danger, pourquoi partir? Qu'est ce qu'il se passe? "

"Noélia ma chérie. Fais moi confiance et sauves toi. Et n'oublie pas, je t'aime, et je t'aimerai toujours."

"Maman? Maman !? "

" Fais moi confiance. Et fais confiance à Ian. "

Je me réveille en sursaut. Que c'est-il passé? J'ai rêver de ma mère. J'ai entendu sa voix. Mais je ne comprends pas. Elle a disparue. Comment a t elle pu communiquer avec moi? Et pourquoi devrais-je fuir?

Je me rendors sur ses pensées qui ne cessent de hanter mes rêves jusqu'à mon réveil. Je sens la douceur du soleil me caresser la peau à travers les rideaux de ma fenêtre, et me réveille. Sophie dors toujours, elle a toujours été une lève-tard. Je me lève et vais dans la cuisine chercher mon petit déjeuner, à cette heure-ci mon père dors toujours. Sauf aujourd'hui.

Je le retrouve là, assis devant moi, en train de siroter son café. Il me fixe et ne dis rien, ne fais aucun geste. Etrange. Je m'avance vers lui, et m'assois à ses côtés pour manger, je meurs de faim. Il continue de me fixer, et le silence devient pesant.

- Bonjour papa, tu as bien dormi?

Je ne pouvais laisser ce silence assourdissant régner une seconde de plus. Mais il ne me répond pas. Ou plutôt, son regard s'assombri de plus en plus. Il finit tout de même par ouvrir la bouche, et ce qu'il me dit me glace le sang.

- Petite peste, arrête de te jouer de moi, tu as dix-huit ans aujourd'hui. Ton esprit s'est réveillé. Tu dois maintenant savoir qui je suis, et tu vas enfin pouvoir me donner les réponses dont j'ai besoin.

- Je ne comprends pas de quoi tu parles papa. Tu es sûr que tu te sens bien?

- Cela suffit, idiote. Tu vas me répondre maintenant. Où sont les reliques? Dis le moi!

- Quelles reliques? Mais de quoi tu parles enfin? Je ne comprends pas.

- Tu résistes, je ne m'attendais pas à autre chose. Je vais te mettre en garde, si tu ne me réponds pas dans les secondes qui suivent, je te réserve le même sort qu'à ton amie.

- De quoi tu par

Et là je compris. Je n'avais en face de moi plus l'homme qui m'avait élever, mais un monstre, un homme que je ne reconnaissais plus, un homme qui me voulait du mal. Et que voulait il dire par "le même sort qu'à ton amie" ? Je n'ai qu'une seule amie, et elle s'appelle Sophie, et est actuellement en train de dormir dans ma chambre suite à notre super soirée pyjama.

- Que veux tu dire? Sophie est en train de dormir dans la chambre à l'heure actuelle.

- Es tu bien sûre qu'elle est en train de dormir?

Oui bien sûr. Non? Je n'attends pas plus longtemps, et je vais dans ma chambre pour réveiller Sophie. Mon père est vraiment très étrange ce matin. Je ne m'attendais pas en rentrant dans ma chambre à trouver un spectacle si horrible.

Elle était là, allongée sur le côté, dos face à moi. Je l'ai contournée, et là j'ai vu. Mon amie n'était pas en train de dormir. Ou du moins, elle était plongée dans un sommeil dont elle ne se relèverai plus jamais. La gorge tranchée, les yeux ouverts me fixant, ma meilleure amie était morte. Elle était morte cette nuit, à mes côtés, et je ne m'en était pas rendue compte. Ma meilleure amie est morte!

Et là j'ai craqué. Je n'ai jamais été très appréciée depuis toute petite. Je n'avais jamais d'amies, j'étais un peu le genre de fille que personne n'approchait. Et pourtant, j'ai rencontré Sophie, qui elle ne me jugeait pas. Elle était ma meilleure amie, elle m'a toujours comprise. Et maintenant, elle est morte.

Je n'ai pas le temps de verser des larmes que mon père est là, sur le pas de ma porte. Il me regarde, et rigole. Il rigole et pleure de rire. Qui peut être aussi cruel pour faire souffrir quelqu'une de la sorte? Où est passé mon père? Je ne comprends plus rien.

Son rire résonne dans mes oreilles, et je n'en peut plus. Ce n'est plus seulement de la tristesse que je ressens, mais de la colère. Ou plutôt de la haine. Une haine profonde, une haine dévastatrice qui prend entièrement possession de moi.

Je me retourne vers lui et le regarde. La seule chose dont je me souvienne, c'est qu'une intense lumière bleue est sortie de nulle part, qu'il est tombé à terre, inconscient et très mal en point. Et je me suis évanouie.

Sortilège Où les histoires vivent. Découvrez maintenant