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𝑻𝑾: 𝑭𝑨𝑴𝑰𝑳𝒀 𝑰𝑺𝑺𝑼𝑬𝑺

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____𝐁𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐥𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 ✍︎ ____


Le salon se remplissait à vue d'œil de tantes, oncles, cousins et d'autres membres de la famille qui vivaient ici et que rare ceux que je connaissais. Je ne fis aucuns efforts pour leur sourire ou me montrer aimable alors que je l'ai accueillais, ce qui me fis gagner des pinces sur ma cuisses de ma grand-mere et des regards jugeurs de mes tantes et cousines les plus hypocrites. Certaines, se croyant discrètes, se chuchotaient des critiques sur ma façon de parler ou ma tenue - apparemment je ressemblais a une pute - , d'autres sur mon physique me comparant a un sac d'os et affirment qu'aucun homme ne voudrai jamais de moi, ou encore tant d'autres atrocités qui me firent jubiler. Se rabaisser a ça montrait a quelle point elles étaient pitoyables. À chacun de leur regard dégoutés que ces sorcières me jetaient en parlant à voix basse, je leur souriait de toutes mes dents, à la fois moqueuse, amusé et hautaine, les déstabilisant par la même occasion. Je ne laisserais tout de même pas leurs pitoyables provocations me troubler comme même ? De toute façons c'est plus amusant et divertissant qu'énervant de les voir tout tenter pour me rabaisser a leurs niveaux. Elles me détestaient alors que rare les fois où on s'est vues, ce qui prouvait mon talent pour me fair détestée au premier regard ! Mais ce n'est pas comme si j'en avait quelque chose a foutre. Que l'on me déteste ! Ce n'est pas ca qui allait m'empêcher de dormir la nuit.

Assise les jambes croisées sur le canapé, je buvais mon thé a la menthe tranquillement quand je me fis interpelée par ma grand-mere.

- Mima: Maryam ! m'appela-t-elle de la cuisine.

Ayant grave la flemme d'aller vers elle je repondis depuis le salon. Mais, visiblement sourde, elle continuait d'appeler, ignorant mes réponses. Je soupirai, fatiguée, avant de la rejoindre avec aprehention.

Elle me gronda pour ne pas lui avoir repondu et pour l'avoir laissé appeler dans le vide comme une conne.

- Mima: C'EST QUOI CE MANQUE DE RESPECT ??? TU T'ES CRUE OÙ ? QUI T'A ELEVÉ COMME CA HEIN ? EN TOUT CAS PAS TA MÈRE, ET SURTOUT PAS MOI !

Oh, j'ai tout tenu de vous pour tant.

MALKI KATE HEMRI LINA EL WJEH ?! QUELLE HONTE ! TU ME FAIT HONTE !

{ T'a quoi à nous faire rougir de honte }

Je le sais tu l'a déjà dis ça, change de disque.

TU PEUX PAS RESSEMBLER À TES COUSINES ?!

Dommage, j'ai rien a voir avec ces "princesses".

TU PEUX PAS PENSER À LA HONTE QUE JE VIS AVEC TON IRRESPECT ?

Ma pauvre... ca doit être dure de m'avoir comme petite-fille.

ELLES AU MOINS MREBYINE ET MAKI CHEBHOUCHE RASHOUM EL QQHABE !

{ Elles au moins sont bien élevées et elles ne font pas tout pour ressembler à des putes }

...

Aie... ça, ça fait vraiment mal...

QUESQUE T'A À ME FIXER ?! BAISSE LES YEUX QUAND ON TE PARLE !

Je fis ce qu'elle me dis le visage de marbre pour cacher la panic grandissante qui me prenait.

Mes mains tremblaient. Des sueurs froides coulaient sur mon dos. Mon cœur s'embalait. On pourrai croire que j'étais en pleine crise si mon visage arborait autre chose que ce vide émotionnelle indifférent au crie silencieux de mes membres tremblants.

- Mima: ET REGARDE MOI QUAND JE TE PARLE ! cria-t-elle jetant un verre près de mon visage avant qu'il ne se brise sur le murs derrière moi.
Je deglutis quand je sentis la brûlure des bout de verre qui c'étaient planté dans ma nuque.

Sans faire attention à mon état, elle se tourna vers les plats avant de dire le plus calmement du monde, comme si il ne venait pas d'essayer de me jetter un verre au visage :

- Mima: Je t'ai appelé car je viens de recevoir un message de mes amies qui sont aussi nos voisines ; elles arrivent. Je suis bloquée à la cuisine avec ta tata. Vas les accueillir pour moi. m'ordonna-t-elle sans détourner le regard des assiettes qu'elle remplissait et sans même daigner m'en donner un pour avoir mon accord ; toute façon il ne comptait pas. Ah oui et elles viendront avec leurs filles à chacune, elles sont des femmes très gentilles ; les journées que nous avons passé toutes les cinq était très agréables. Elles ont aussi deux fils qui vont venir, ils ont ton âge. Sois gentille avec eux, et fait attention à eux puisqu'ils ne connaîtront personne.

- Et si je les aimais pas ?

- M: Je m'en fiche tant que tu ne me fais pas honte devant la famille. Promet le moi. Promet moi que tu vas pas faire une de tes conneries à ces garçons.

Une promesse chez moi était quelque chose de sacré... et elle le savait.
J'aquièssai silencieusement.
Mes points se serrerent dans mon dos, plantant mes ongles manicurés dans mes paumes. Mais mon visage restait toujours neutre, calculé. C'était ainsi que ça a toujours été. Je n'avait pas le droit à l'erreur. La concentration de ma famille était constamment sur moi. Guettant le moindre faux pas où je tomberai pour qu'ils m'achevent. Cette pression sur mes épaules me semblait comme une épée prête à fondre mon crâne en deux à la moindre faute.
Ils attendaient de moi que perfection et excellence, oubliant même le fait que je n'était une humaine moi aussi.

Je quittai la cuisine en silence malgré toutes les insultes et rétorques qui se heurtaient dans ma tête, hurlant leur volonté de quitter mes lèvres, serrés pour les ravaler. J'ouvrais la porte en grand quand la sonnerie retentit. Sûrement les fameux invités de plus. Face à moi deux femmes âgées me saluèrent avec un sourire bienveillant avant de se faire imiter par deux autres plus jeunes. Je les invitai à entrer en me présentant et le menai à une des tables rondes dispersés dans le salon des invités. Je m'assi près d'elle, dégoûtée à l'idée de m'assoire à la même table que ma famille.

Nous discutions un bon moment et je les trouvais sympa et agréables. Et, à voir leur sourires, j'en déduis que c'était réciproque. Elles m'informent que leurs fils auraient un léger retard car ils étaient avec leurs amis.

Malgré la bonne ambiance, j'avais un mauvais pressentiment. Quand je regardais les plus jeunes, j'avais un sentiments de déjà vue. Pourtant j'avais beau chercher partout dans ma mémoire rien ne me venait. J'étais sûr de ne jamais les avoir rencontré au pars avant. Pourtant...

Mes pensées furent interrompu par une nouvelle sonnerie à la porte qui me fit comprendre l'arrivée des derniers attendus. Je m'éclipsai pour atteindre la grande porte d'entrer en bois. Avant de faire baisser la poignée, je déguisai mon visage du sourire le plus chaleureux et accueillant que j'avais, le même que j'avais donné aux amies de ma grand-mère et que j'avais refusé à ma "famille". Ces invités ne m'avaient rien fait, je n'avais pas de raisons de ne pas être aimable avec eux. J'ouvris doucement la porte en disant, de bonne humeur:

-Bonjour ! Bienve- m'interompis-je quand je vis qui se trouvait face à moi.

Mon sourire s'évapora aussitôt que la suite de ma phrase, passant à un masque froid et un regard haineux et meurtrié.

𝙰 𝚜𝚞𝚒𝚟𝚛𝚎 . . .

Tɪᴋᴛᴏᴋ : Bᴇʟʟᴀ_ɴᴜᴍʙᴇʀ_ᴏɴᴇ

~♕︎ Ma Reine ♕︎~ { 𝓚. 𝓑𝓪𝓳𝓲 𝔁 𝓕𝓮𝓶 𝓞𝓒 𝓶𝓪𝓻𝓸𝓬𝓪𝓲𝓷𝓮 }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant