XXIII- Certain

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??/ 13/12/00h48
Le sabreur ouvrit lentement les yeux. Le silence et le manque de luminosité l'accueillirent.
Il n'entendait rien.
Il ne voyait rien.
Il bougea sa jambe, laissant s'échapper les fourmis qu'il commençait à ressentir, ce qui fit bouger ses chaînes qui s'entrechoquèrent.

- Je suis toujours attaché à cette merde...souffla t'il

Il essaya de bouger un peu, essayant de se dégourdir du mieux qu'il pouvait.
Mais toujours attaché, il fut vite limité.
Il posa sa tête contre le mur et pensa.
Il y a quelques jours, il était encore avec tous ses compagnons.
Ils trinquaient à leurs victoires, tout en préparant les nouvelles.
Il les voyait sourire, les entendait rire.
Ils lui manquaient, incontestablement.
Il sentit ses yeux s'humidifier.
Des spasmes le prirent, secouant tout son corps.
Il ne pouvait pas voir mais sentait son sang couler les long de ses jambes.
S'il ne sortait pas rapidement d'ici, il y passerait.
Alors tant qu'à mourir, il préférait revoir le soleil une dernière fois.

- Punaise...

Il posa sa tête dans ses bras.
La chose qu'il ne donnerait pas pour les revoir n'existait pas.

- Bordel...

Il releva la tête, il voulait sortir d'ici, au plus vite.
Il se mit sur ses jambes et avança doucement, mettant un pied devant l'autre.
Il évitait de faire trop de bruit.
Si le cuistot se réveillait, il voudrait partir avec lui.
Cependant, Zoro savait qu'il le ralentirait plus qu'autre chose.
Il n'avait pas besoin de se traîner un boulet.
Il hésita quand même quelques secondes car il n'avait pas encore perdu toute son humanité.
Il finit pas se tourner, prenant une grande inspiration.
Ses pas devenaient de plus en plus lourds, de plus en plus lents.
Il atteignit la porte blindé.
Il n'y avait absolument rien à faire.
Alors qu'il leva sa main pour frapper un coup près de la serrure, quelque chose le retint.

Il se tourna alors et se retrouva a quelques centimètres du cuistot.
Ils étaient, presque nez contre nez, à s'observer grâce à la faible lueur qui illuminait une infime partie de partie de leur visage.
Sanji tenait la main droite de Zoro, a côté de sa tête.
Il observa ses yeux émeraude, étant la seule chose qu'il pouvait distinguer dans l'obscurité.

- Je ne te conseille pas de faire ça...chuchota le blond

L'épéiste aborda un sourire puis se débarrassa de l'emprise du cuistot.

- Tu ne dors plus...
- Tu fais une hémorragie, reste là bas
- Je ne veux pas mourir ici
- Qu'est-ce que tu penses, dans ton piteux état ?
- Tout ce qui pourra me permettre de sortir d'ici
- admettons que tu réussisses à ouvrir la porte, tu vas juste t'effondrer et finir ta vie en agonisant encore dans la cellule ! Tu n'auras jamais la force de marcher jusqu'à dehors, on en sait même pas jusqu'où il faut aller...
- Parce que tu t'inquiètes de mon sort maintenant ? T'as bien essayé de me tuer lors de la bataille final, t'attendais que ça, pas vrai ?
Si j'ouvre cette porte, t'auras qu'à partir. Tu pourras t'échapper et rejoindre tous les autres !

Le blond prit les poignets de l'épéiste et les plaqua violemment contre la porte.
Le choc des chaînes contre le bois dur fit un bruit assourdissant qui retentit dans toute la cellule.

- T'es vraiment qu'un con !
- Pourquoi est-ce que tu me traites de con, sourcils vrillés ?
- Pourquoi est-ce que je te laisserai crever ici comme une pauvre merde ?
- Pourquoi est-ce que tu sauverais ton ennemi ?
- J'ai un minimum d'humanité par rapport à toi, du con !

Le bretteur lâcha un rire, nerveux sans doute.

- Le prends pas personnellement. Tant qu'à faire, tu pourras me servir de bouclier contre les balles des gardiens

Amis ou Ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant