Amis ou Ennemis ?

XXI - Immobile

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Il se réveilla avec un terrible mal crâne.
Ses yeux, encore à moitié endormis, se firent chatouiller par la légère lumière.
Quand il s'y habitua, il regarda autour de lui.
Il ne vit pas grand chose, mise à part ce ridicule rectangle par lequel passait la lumière du jour.
La douleur dans sa tête se réveilla aussi.
Elle lui faisait mal, très mal.
Il sentait qu'elle tournait.
Alors il mit ses mains de chaque côté.
En les levant, il sentit un poids, entraîner ses bras vers le bas.
Au fur et à mesure qu'ils les bougeaient, il entendit des cliquetis métalliques.
Il serra d'une de ses mains son autre poignet et sentit un bracelet conséquent.
Il tapa légèrement dedans et comprit qu'il s'agissait de fer.
Il leva difficilement ses mains vers la source de lumière, et vit ces longues chaînes qui le retenaient de tout mouvement.
Il passa ses mains sur sa taille et son cœur se stoppa.
Il passa, et repassa.
Il serra ses poings.
Ils lui avaient pris ses sabres.

- Put...
- Arrête de bouger...dit une autre voix

L'épéiste plissa ses yeux pour voir de qui il s'agissait.

- Qui...
- Arrête de bouger tes chaînes...

Il se concentra pour apercevoir quelque chose mais puisqu'il échoua, il se mit à analyser la voix.

- Où est-ce que tu es ?
- Je t'ai dit d'arrêter de bouger !

Elle lui semblait familière.

- Où est-ce que tu es ? Demanda t'il une deuxième fois
- Jen sais rien. Je vois rien...

Oui. Il la connaissait.

- Mais attends...dit l'autre homme
- Et merde...
- Arrête de bouger, Marimo de mes deux ! Je veux dormir !
- Qu'est-ce que tu fous la, sourcils vri...

Il s'arrêta net, laissant échapper un cri de douleur.
Il plaça ses mains sur son torse qui lui faisait atrocement mal.
Sa respiration devint lourde et de la sueur se forma sur son visage.

- Ca va pas, la tête d'algue ?

L'épéiste ne répondît pas.

- Eh, je me force à te parler tu sais...moi non plus j'ai pas envie de t'adresser la parole

Toujours rien.
Alors le blond s'approcha un peu.
Il avança à tâtons, ne sachant pas vraiment ou il devait aller.
Il s'approcha de la source de lumière et le vit lui, en dessous.
Sanji ne le distinguait pas vraiment mais il semblait pâle, vraiment mal en point.
Il ne savait pas quoi faire.

- Tu veux que...j'appelle quelqu'un ?
- On est...enfermé...cuist...
- Tais toi, je le sais bien. Mais tu vas y rester
- Non...j'ai connu pire...
- T'es vraiment bête

Le cuistot voulu s'approcher plus, mais ses chaînes le retinrent.
Il ne pouvait faire un pas de plus.
Il essaya quand même.
Mais plus il avançait, plus ses chaînes coupaient ses poignées.

- Arrête...ça sert à rien...
- Je t'aime pas. Je t'ai jamais aimé et je t'aimerai jamais. Mais on a un combat à faire tous les deux. Si quelque chose doit te tuer ce sera moi et pas cet endroit

L'épéiste sourit légèrement.
Un sourire dont le cuistot ne vit que le bout.

- Souris pas. Je veux juste te tuer de mes propres mains
- Va falloir que tu...te dépêches un peu
- Je suis attaché aussi, le bretteur...
- C'est inutile...tes mains, attention...

Sanji se figea instantanément, comme foudroyé par cette évidence.
C'est vrai, Zoro avait raison.
Il ne faisait qu'abîmer ses mains auxquelles il tenait tant.
Il tira un dernier coup sur ses chaînes, avant de lâcher un long soupire.
Il leva ses mains à son image et vit toutes les traces rouges qu'il avait faites.