J.T.M (tome 2)

Chapitre 18

Melody

J'attends, nerveusement, que Sick arrive. Voir et parler à Laura m'a quand même fais beaucoup de bien mais je sais que face à Sick je peux perdre mes moyens à tout moment.
Je l'ai appelé, lui ai dit qu'il fallait que je le vois. Il était en train de travailler et a tout planté pour me rejoindre, le pauvre va regretter de ne pas être resté derrière son ordi et ses montages de sons.
Assise dans le jardin comme à mon habitude, une cigarette pour m'aider à décompresser, je vois l'objet de tout mes fantasmes se diriger vers moi.

Sick : - Mag m'a ouvert. Qu'est-ce qui ne va pas Mel ?

Il pose ses lèvres sur mon front et s'asseoit à mes côtés.

Moi : - Ça ce voit tant que ça ?
Sick : - Je vois déjà que t'as pleuré. Tu pleures beaucoup ces derniers jours...
Moi : - Désolé.
Sick : - Tu n'as pas à l'être. On a tous des moments plus compliqués que d'autres, des passages à vide et des périodes où on a un plus gros besoin d'extérioriser. Je veux juste essayer de faire ce que je peux pour que tu puisses te sentir mieux.

Je lui sourie et mes larmes se mettent à couler à nouveau.

Moi : - Il ne veux pas divorcer... Et si je dois être franche, je te dirais même qu'il n'est vraiment pas prêt de le faire et que ça risque de prendre des semaines. Il s'énerve dès que j'aborde le sujet. Tant qu'il ne comprendra pas clairement que lui et moi c'est terminé, il refusera qu'on divorce.
Sick : - Je comprend...

Il prend une cigarette et l'allume, s'adossant contre le dossier de sa chaise.

Moi : - Tu sais que c'est super compliqué pour moi de ne pas voir l'expression de ton visage avec ton masque ? Ce n'est pas en ne voyant que ta bouche que je peux essayer de comprendre ce que tu ressens.
Sick : - Je sais. Mais c'est encore trop tôt pour que je l'enlève.
Moi : - Trop tôt... Tu crois quoi ? Que je cherche juste à me payer du bon temps avec toi ? Qu'il me fallait un bouche trou pour occuper mon temps libre ?
Sick : - J'ai peur qu'il arrive à te convaincre de te remettre avec lui...
Moi : - Ça n'arrivera pas !
Sick : - Tu l'as tellement aimé que je me dis que c'est envisageable.
Moi : - Sick, si je pleure du fait qu'il ne veuille pas divorcer c'est parce qu'à cause de ça je ne peux pas être avec toi ! Je pleure parce que j'ai peur que tu te lasses d'attendre qu'il se décide et que tu veuille passer à autre chose. Ce n'est plus avec lui que je veux être, c'est avec toi et UNIQUEMENT toi ! Je me réveille en pensant à toi, et je m'endors en pensant à toi mais ce que je voudrais par dessus tout c'est me réveiller et m'endormir AVEC toi, chaque jours. Tu compte énormément pour moi, pour rien au monde je ne voudrais te perdre. Je... Je commence à avoir de réel sentiments pour toi.

Il s'approche de moi et pose doucement ses lèvres sur les miennes.

Sick : - Je commence à avoir des sentiments fort pour toi moi aussi. Qu'il ne veuille pas divorcer c'est une chose, mais ce que toi tu comptes faire par la suite s'en est une autre. De toute façon il ne pourra pas éternellement te forcer à rester mariée avec lui. T'as des droits, il y a des recours pour se genre de problèmes mais je ne pense pas que psychologiquement il soit en état de faire face à ce genre de chose. Donc soit on attends patiemment qu'il accepte, soit tu trouve quelque chose pour le convaincre d'accepter le divorce.
Moi : - Oui mais comment je peux le convaincre ?
Sick : - Ah ça... C'est toi qui le connaît mieux que personne.
Moi : - Il faut que je réfléchisse. Je finirai par trouver.
Sick : - Rien ne presse Mel, tu sais très bien que je ne te mettrais jamais la pression.
Moi : - Je sais, mais en attendant on ne peux rien concrétiser toi et moi.
Sick : - On sait qu'un jour ça arrivera. En attendant regarde, quand tu veux me voir je suis là, quand t'as besoin de moi je me déplace immédiatement aussi. Rien ne nous empêche de nous voir et passer du temps ensemble, même si on doit se cacher pour ça. Tant qu'on est tout les deux c'est déjà bien non ?
Moi : - C'est même très bien oui.
Sick : - Donc il n'y a pas de problème, alors arrêtes de pleurer, tu n'as plus de raison d'être triste.