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Il était déjà 22h et j'ai à m'entretenir avec ma famille alors je leur annonce mon départ et je m'en vais, suivie de Karim qui a tenu à m'accompagner.

Karim : c'était quoi ça tout a l'heure ?

Moi : à toi de me le dire, je t'avais dit ou pas de ne pas lui donner tout de suite

Karim : mais qu'est ce que ça peut faire sayez il a l'habitude

Moi : non ça me dérange, déjà qu'il me déteste manquerait plus qu'il pense que je veux l'évincer et prendre sa place dans votre famille

Karim : mais on s'en fou pourquoi tu te préoccupe tant de ce qu'il ressens tu le déteste aussi nan

Moi : rien à voir ça, je le souhaite pas à mon pire ennemi

Karim : et puis faut qu'il s'y fasse tu vas pas tarder à y entrer dans la famille, tu seras sa belle sœur et il y peut rien

Moi : ah ouais ?

Karim : et ouais

On s'était rapproché, il sourit et après un long jeu de regard il m'embrasse.

Moi : bref trêve de bavardage c'est pas bien et je dois rentrer.

On se dit au revoir et je rentre chez moi, avec un mauvais pressentiment déjà que la conversation à venir m'angoissais déjà.
Mes frères et mon père était assis dans le salon, un silence de mort régnait dans la pièce et les émotions sur leur visages étaient assez difficile à lire. On aurait dit que haine et peine de chevauchaient dans leurs cœurs sans que jamais l'un dépasse l'autre.

Moi : qu'est ce qu'il se passe ?

Mon père me regardait le regard vide, une lettre à la main.

Souleymane : assied toi et lis ça

Mon père me tend la lettre et je lis :

« Je sais même pas par quoi commencer. Coucou ? Alors vous avez sûrement du remarquer que mes affaires n'étaient plus là tout comme ma personne. J'étais préparée à ce jour, j'avais de l'argent de côté un endroit pour vivre.. puisque je savais que vous auriez fini par apprendre la vérité, celle que je m'apprête à vous conter sachant que vous l'avez sûrement devinée . Lors de mon agression, je ne m'étais pas faite violée. L'agresseur devait juste me faire peur pour que votre père et moi arrêtions de propager des rumeurs sur les voisins sauf que c'était pas nous alors je me suis mis à l'agresser ce qui a fait qu'il m'a frappé. Mais la veille j'avais trompé votre père et c'est ça qui m'a fait perdre le bébé donc j'ai inventé toute cette histoire, le viol, le test de paternité... sauf que la culpabilité me rongeais alors Assia, j'arrivais pas à te regarder sans y repenser. J'ai donc travesti ma culpabilité en haine et maintenant que vous avez décidé d'enquêter je me vois mal trouver la force d'assumer tout ça en face à face. Je suis vraiment désolée et j'ai conscience que j'ai en quelque sorte gâcher vos vies alors je m'en vais loin de vous afin de ne plus vous faire de mal.

Bisou, Maman »

Les larmes, les larmes, les larmes.
Une, puis deux, puis trois....
Elles ruissellent sur mon visage  et  lorsqu'elles tombent sur mes lèvres, lorsque ces gouttes de liquide salé terminent de parcourir mes joues pour finir leur route sur mes lèvres je m'effondre.
S'en est trop, trop de chose à accepter en quelques jours.
Mes émotions me submergent, me contrôlent et me détruisent.
C'était la goutte de trop, je sens mes oreilles chauffées et mon cerveau exploser.
Des bras tentent de m'apaiser mais soudain plus rien, je ne ressens plus rien, je suis en paix ? Oui ? Non....Trou noir

Hassan x AssiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant