Chapitre 7

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-Dans six minutes, l'homme reviendra et nous donnera des clés de voiture, une Volkswagen noire, une plaque d'immatriculation péruvienne, tout paraîtra normal à vue d'œil. Mais figure toi que la voiture est dotée d'un moteur explosif, si tu veux t'enfuir en voiture après avoir perdu le jeu, boom, la voiture explose.
Il n'a jamais laissé et ne laissera jamais de « seconde chance » aux Hommes, surtout aux femmes.

-Sais-tu pourquoi il fait ça ?demandais-je à Monica.
Monica me laissa sans réponses.
« Tu vas me répondre quand ? »
Toujours rien.
« Tu continues à m'ignorer ? »
J'insistais.
Apparement Monica est muette.
« Tu vas me répondre oui ? »
Elle savait quelque chose que je ne savais pas ou que je ne devais en aucun cas savoir.
-L'homme qui fait jouer ce jeu aime voir les femmes souffrir car sa femme à lui ne lui a jamais donné assez d'amour, lorsqu'ils ont eu une fille ensemble, il sentait que sa femme donnait plus d'amour à son bébé qu'à lui.
Alors il a juste quitté son domicile, un soir, sans laisser de traces, comme si il était mort.
Il a cherché des femmes, en a trouvé une, moi, puis il m'a laissé pour repartir avec sa femme et sa fille.
Il est revenu il y a 5 jours environ.
Je l'ai aidé à tuer ces pauvres femmes durant 4 longues années, si je le dénonçais à la police, ou que je refusait de coopérer, il me tuait.
Cet homme est dingue, hier soir je t'ai entendue te débattre avec tes chaines, tu es ma meilleure amie je voulais juste t'aider car je ne voulais pas te faire du mal, j'avais juste envie que tu puisse retrouver Scarlet..
En essayant de déverrouiller discrètement ta cellule pour te donner une chance de t'enfuir, jho-
Monica s'arrêta brusquement de parler.
IL, elle reprit, il m'a vu, m'a enfermé dans une cellule, et c'est là que je compris que je nous ai foutues dans la merde.
Si on joue au jeu aujourd'hui, c'est à cause de moi.
Je suis sincèrement-
Une alarme criarde lui coupa la parole.
« Il ne vous reste qu'une minute avant le début du jeu ».
Je devais me préparer mentalement, mais je n'avais plus le temps.
« Quarante secondes »
-Ça passe vite tu trouves pas ?dis-je pour me rassurer.
-Oui, mais je me suis habituée.
Je ne devrais pas penser ça, mais elle me fait de la peine..
« vingt secondes »
-T'inquiètes pas, je te promets de tout faire pour réussir à sauver ta fille.
Elle est vraiment dessolée au point de mettre sa vie en danger pour moi et Scarlet, je le vois, mais je préfère rester sur mes gardes.
« Dix, neuf, huit.. »
Je lançais un regard rempli de peur et de détermination à Monica.
« Trois, deux, un »
La porte de la cellule explosa et nous affaiblit même pas au bout d'une minute de jeu.
Monica avait été coupée -par un bout de porte- au visage, elle saignait. Elle longeait sur le sol, je n'eut même pas le temps de cligner des yeux que je la vis me tendre la main pour m'aider à me relever.
Je pris sa main et nous courrions vers le couloir, main dans la main, ça m'a rappelé la fois où je suis tombée en plein marathon et que Monica s'était arrêtée pour me relever, quel beau souvenir.
En montant les escaliers du bâtiment où nous étions séquestrées, nous vîmes une voiture, avec les clés posées par terre, je me mis sur le siège conducteur et Monica s'étala sur la banquette arrière.
Je savais que nous n'avions pas assez de temps, mais il fallait vraiment qu'on aille manger.

7 mars 2020, jour 1.

Après avoir roulé pas mal de temps dans un désert américain, je vis une ville, une grande ville.
On s'était retrouvées à Los Angeles.
Quel beau temps, il faisait vingt-cinq degrés dehors.
Monica vit un beau café pas loin de la station service où nous nous étions arrêtées.
J'entrais dans le café et vit un homme posé sur une chaise, près du comptoir.
Qu'est-ce qu'il est beau, je pensais.
« Et un café latté pour la table six ! »
L'ambiance était très agréable.
-Bonjour mesdames, comment puis-je vous servir ?
-Bonjour, répondis-je poliment, je vous prendrais bien deux thés verts glacés, un avec lait et l'autre avec du miel.
-Et un paquet de biscuits, s'il-vous-plaît, rajouta Monica.
-Entendu, je vous amène ça, allez vous installer sur les chaises près du comptoir.
Quelle gentille serveuse, elle était très jolie, brune, les yeux verts, elle portait une jupe blanche et une chemise noire, des sandales mauves et un tablier avec le nom du café inscrit dessus.
Nous nous étions dirigées vers le comptoir, pour s'asseoir, comme nous l'avait indiqué la serveuse.
Lorsque je me suis assise, je me sentis observée, c'était lui, le bel homme, il ne me lâchait pas du regard, ça n'est pas très poli.
-Excusez-moi de vous déranger madame, vous venez de faire tomber vos clés, dit-il.
-Merci beaucoup, je ne l'avais pas remarqué.
Quelle belle voix, il est charmant au final, il m'a aidé à retrouver mes clés.
-Je vous trouve très charmante, rajouta-t-il.
Je fus étonnée, mais je ne peux que vous dire la vérité, je voyais que l'homme essayait de s'approcher de moi, mais ça me plaisait.
Monica nous observait, elle savait que j'avais les sentiments faciles.
-Merci beaucoup, vous êtes un très bel homme, c'était la seule réponse que je pouvais donner, je ne me voyais pas lui répondre « Merci, vous êtes d'une beauté aveuglante, vous me donnez envie », c'est déplacé.
« Et deux thés verts glacés pour le comptoir ! »
Je mourrais de soif et de faim.
Monica était venue me voir, pour me dire qu'elle allait partir à pieds pour essayer de nous trouver un endroit où passer la nuit. J'étais donc seule avec ?
-Comment vous appelez-vous ? Lui demandai-je.
-Green, Spencer Green.
Quel beau nom.
-Et vous ?Il me retourna la question.
- Phoebe Charleskof.
-Vous avez un très beau nom, Phoebe.
-Vous pouvez me tutoyer, dis-je timidement.
-D'accord, mais tu devras aussi me tutoyer !
Il était mignon.
-Quel âge as-tu Spencer ?
-J'ai vingt-sept ans, et toi ?
-J'en ai trente.
Une serveuse arriva et me donna l'addition ;
-Cela vous fera seize dollars.
Je cherchais mon porte monnaie quand soudain je me souvenais que Monica était partie avec.
-Je n'ai pas mon porte monnaie, mon amie est partie avec, puis-je vous emprunter votre fix ?
-Tenez, seize dollars, le compte y est. Spencer me coupa la parole.
-Tu n'es pas obligé Spencer, je vais juste appeler Monica.
-Ça me fait plaisir Phoebe, accepte ce cadeau.
Je me sentais mal d'accepter un cadeau pareil.
-Juste cette fois, alors.
Je sortais du bar, sans téléphone, sans clés, sans téléphone, Monica avait tout pris avec elle.
-Cela fait longtemps que vous habitez ici ?Me demandait spencer.
Je réfléchis à un mensonge.
-Non, je ne suis qu'en vacances avec mon amie.
-Celle qui vous a pris vos affaires sans s'en rendre compte ?
-Oui, celle qui a pris les affaires sans s'en rendre compte.
Nous rimes.
Spencer me proposa d'attendre Monica chez lui, c'était très gentil de sa part, j'acceptais.
Spencer me prêta son téléphone pour essayer de joindre Monica. Rien. Aucune nouvelle d'elle.
Il était maintenant vingt heures, je n'avais toujours pas de nouvelles de Monica.
Spencer et moi avions passés la soirée ensemble, nous avions bu un verre de vin, il me m'avait raconté sa vie, d'où il venait et pourquoi il était là aujourd'hui.
Il avait une belle histoire.
Ses parents sont nés à Chicago, ils étaient pauvres, ils vivaient dans un appartement défectueux, qui tombait en ruines.
Lorsque Spencer commença à aller au collège, il commença également à travailler, il faisait aussi du théâtre et écrivait un roman.
À l'âge de dix-sept ans, le roman de spencer avait beaucoup rapporté à ses parents, et à lui.
Aujourd'hui, Spencer est chirurgien et à un bel appartement à Los Angeles.
Nous parlions de nos rêves les plus grands quand tout à coup, le téléphone de Spencer lui coupa la parole.
C'était Monica.
-Mais enfin, j'ai essayé de te joindre toute la journée, où étais-tu ?J'étais en colère.
-Je m'étais perdue mais maintenant je suis dans une auberge assez loin de Los Angeles, on se retrouve demain au même café qu'aujourd'hui.
Elle ne me donna même pas la peine de répondre qu'elle raccrocha directement.
« De toutes façons, je ne t'aurais pas laissée rentrer, tu es saoul Phoebe. »
Spencer est très mignon.
-Tu sais que t'es beau, lui dis-je.
-Merci. Il avait l'air confus.
-Ca va faire deux ans que je n'ai pas pris de plaisir.
-Que veux-tu dire ?Il était de plus en plus confus, et moi, toujours autant saoul.
Je m'approchais de lui, le regarda dans les yeux, et l'embrassa.
Ses lèvres étaient chaudes, je tombais amoureuse de la sensation que me procurais ses lèvres contre les miennes.
Spencer ne me repoussa pas.
J'arrêtais de l'embrasser et le regardai dans les yeux.
-Je suis désolée, dis-je.
-De quoi es-tu désolée ?Ça ne m'a pas déplu.
Quelle réponse.
Je voulais continuer à l'embrasser mais au lieu de faire ça je restait là, sur le canapé, à le regarder.
La tension montait ; je savais que je ne pouvais pas faire ça, je ne peux pas me le permettre.
Mais en un fragment de seconde je me retrouvais encore entrain d'embrasser Spencer.
Il avait fait le pas.
Il embrassait si bien, c'était intense.
Il ne s'arrêtait pas, il enleva sa chemise, puis mon teeshirt, j'enlevait ma jupe pendant qu'il continuait à m'embrasser.
Me voilà maintenant à moitié nue devant un homme que je venais de rencontrer.
Il me pris dans ses bras, m'allongea sur la table dans la cuisine, puis commença petit à petit à se déshabiller lui aussi.
C'était intense.
J'aimais ça.
Même si je savais que je devais lui dire d'arrêter, quelque chose m'en empêcha.
J'avais envie de lui, c'est tout.
Alors qu'il s'apprêtait à enlever mon soutien-gorge, le téléphone fix sonna.
Je m'arrêtais pour lui dire ;
-Tu ne va pas décrocher ?Ça pourrait être important.
-Non j'en ai pas envie, laisse moi finir ce que j'ai à faire.
Il avait l'air si envieux, envieux de moi.
Nous reprîmes là où nous nous étions arrêtés.
Spencer détachait lentement mon soutien-gorge, et moi je ne faisais que l'embrasser.
Il me prit la jambe, la passa par dessus son bassin, me déshabilla complètement, et me demanda mon accord, il reste gentleman, même lorsqu'il veut passer à l'acte.
Je lui répondis de continuer, car c'est moi qui avait commencé.
Il me demanda de m'assoir sur une chaise, et de ne pas bouger.
C'est ce que je fis, il était parti chercher quelque chose, je ne sais pas quoi.
Lorsqu'il revint, il me montra une boîte :
-Qu'est-ce que c'est ?Demandai-je.
-Ouvre, tu verra.
J'étais sur mes gardes, mais j'ouvris la boîte lentement.
Un vibro-masseur se trouvait à l'intérieur.
-Tu veux l'essayer ?Me demanda-t-il.
-Je ne sais pas les utiliser.
-Je vais te montrer, fais moi confiance.
Je me levai de la chaise, commença à l'embrasser à nouveau et il commençait lui aussi à enlever tous ses sous-vêtements.
J'avais peur. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de nuit excitantes à ce point.
Je lui dit de faire doucement, c'est ce qu'il fit.
Spencer rapprochait mon corps contre le sien, il n'arrêtait pas de m'embrasser, il descendait -tout en me couvrant de bisous- jusqu'à mon bassin, puis il prit du plaisir, en m'en transmettant à moi.
Spencer me faisait me sentir si bien.

Il est une heure du matin, ça fait maintenant plus de trois heures que je profite de cet instant avec Spencer.
Il allait vite, ça m'avait fait jouir une dizaine de fois.
Nous nous sommes endormis, puis soudainement, à neuf heures du matin, il frotta sa main contre ma cuisse, puis remontai lentement jusque mes seins.

8 mars 2020, jour 2.

Il prenait du plaisir même dans son sommeil.
Il me rapprocha de son corps chaud et me serra dans ses bras.
-Ce n'est pas qu'un histoire d'un soir, chuchota-t-il.
-Qu'est-ce, alors ?
-Le début d'une histoire d'amour.
Je fus confuse, puis je sentais mon coeur battre de plus en plus vite.
Je souris discrètement, ses mots étaient apaisants.

-T'y crois toi, au coup de foudre ?Lui demandai-je.
-Avant je n'y aurais pas cru mais depuis hier soir, je me sens bien avec toi, je t'aime Phoebe.
-C'est insensé, nous nous connaissons à peine, je ne sais même pas..
-Qu'est-ce que tu ne sais pas ?Il avait l'air si sûr de lui. Effectivement je savait tout.
Mon mari me manquait, je me sentais si mal, même s'il était mort.
Je cherchais un prétexte car je n'avais pas le temps de chercher l'amour, j'avais déjà quelqu'un à chercher, et je ne pouvais même pas lui dire pourquoi j'étais à Los Angeles.
Je dit simplement :
-Je ne sais pas quels sports tu as pratiqué étant jeune.
Je n'eu même pas le temps de me lever du lit pour me rhabiller que spencer dit :
-Si, je te l'ai dit hier soir, j'ai fait du volley, du hockey sur glace et du baseball, ça te va ?
Il est fort.
-Bon d'accord je sais tout de toi, mais là faut que je file, tu pourrais m'accompagner jusqu'au café ?J'étais timide de demander mais je ne vivais pas ici, je ne connaissais pas la ville.
Il me prêta une chemise à lui et la jupe de sa grande sœur, elle s'appelle Marie.
Il m'a également montré une photo d'elle, elle est aussi belle que lui.
Nous étions arrivés au café, et Monica était là, elle nous avait repris deux thés glacés.
Spencer devait aller travailler :
-Phoebe, tu crois qu'on pourrait s'échanger nos numéros, histoire de se revoir ?
-Bien-sûr, cela ne me gêne pas, quel est ton numéro ?
- 9575-7490-7388.
-Je t'enverrais un SMS ce soir, lui dis-je.

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