Ta vie à moi [KatsuDeku]

1 - Deux vies

Izuku Midoriya, un jeune homme de 23 ans, avait grandi modestement aux côtés d'une mère aimante, qui l'avait quitté trop tôt, alors qu'il était tout juste majeur.

Il avait des facilités pour les études, mais sans bourse ni autre famille pour l'aider, il avait été forcé de trouver un travail plutôt qu'une université où étudier à la sortie du lycée.

Son père ? Quel père ? Géniteur, et encore, ce n'était pas comme s'il avait voulu « planter sa graine », puisqu'il s'était tiré à peine avait-il su pour la grossesse. Personne d'autre n'allait lui venir en aide et il fallait bien rembourser les crédits contractés par sa mère.

Il vivait dans un appartement de la taille d'une chambre de bonne, meublé, si on pouvait appeler ça ainsi. Un lit, une petite table et une chaise qui venaient compléter une micro cuisine, une douche et un WC directement dans la pièce.

Son travail ? Souffre-douleur d'un patron qui lui gueulait dessus sans arrêt, quand il n'essayait pas de le violer entre deux racks ?

Sur sa fiche de paye, c'était marqué « agent de manutention », ce qui avait pour seul mérite de le garder en forme puisque les machines de levage étaient tout le temps en panne.

Ça aussi, c'était une façon qu'avait cette vie de se foutre de sa gueule : d'un naturel gentil et avenant, intelligent et bosseur, avec en plus un physique plutôt attrayant, tout pour plaire comme on dit, il fallait toujours qu'il tombe sur la mauvaise fille.

Soit, elles craquaient sur les magnifiques émeraudes qu'il possédait en lieu et place de ses iris, soit elles le pensaient plein aux as puisqu'il présentait bien et avait de la conversation. En fait, il se faisait souvent la réflexion qu'il pourrait se faire du fric en devenant pute...

C'est vrai, à bien y réfléchir, on lui rabâchait sans arrêt qu'il était « beau comme un ange », qu'en plus de ses yeux aux mille reflets, ses cheveux noirs méchés de vert joliment bouclés étaient doux comme du velours, qu'il avait un corps finement musclé agréable à caresser, alors pourquoi ne pas en profiter...

Le problème, c'est qu'Izuku était ce qu'on appelle demi-sexuel, plus précisément, demi-hétérosexuel. Une sexualité qui paraissait simple, et pourtant, c'était loin d'être le cas pour lui. Pour qu'il soit attiré sexuellement par quelqu'un et que donc, puisse avoir un rapport avec elle, il devait avoir un lien très fort, des sentiments.

Jusqu'à maintenant, à cinq reprises, il avait été attiré sexuellement par des filles ou des femmes : il en avait donc conclu qu'il était hétéro. L'aspect « demi » s'était, lui, imposé après sa première copine.

Au début du lycée, il avait répondu favorablement à plusieurs déclarations sans jamais réussir, même après plusieurs mois, malgré le fait qu'elles soient théoriquement dans ses gouts, à avoir du désir pour elles.

Si le souci s'arrêtait là, ça irait encore, il suffisait de ne sortir qu'avec des femmes pour qui il nourrissait déjà des sentiments. Sauf que, oui, aimer quelqu'un lui permettait de ressentir l'envie, mais il faillait que ce soit très fort et pas forcément amoureux.

Ça, il l'avait découvert avec la troisième femme qu'il avait désirée, une collègue devenue une grande amie. Ils s'entendaient super bien, elle l'aimait beaucoup, lui aussi.