7 - Hier soir

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Pdv Izuku


Ok, génial, entre la peur que j'ai eue et ce qu'il m'a dit, impossible de dormir. Puis bien sûr, imbibé comme il était, je l'entendais ronfler même avec toutes les portes fermées. Cela dit, j'ai pu être productif et passer l'aspi dans l'atelier et la boutique sans qu'il en remette aussi sec.


J'aime vraiment trop ça, l'odeur du bois, regarder Kacchan transformer des buches en œuvres d'art. Le voir se mouvoir autour de sa pièce, un ciseau à la main (ciseaux à bois) ou encore observer sa main caresser la surface avec un papier de ponçage pour la rendre lisse. Je pourrais rester des heures dans cet atelier, calé dans le fauteuil moelleux que Kacchan m'a installé.


Je n'ai pas envie d'avoir moins de temps avec lui, c'est ce que j'étais supposé lui dire hier soir en rentrant. Problème, c'est que cet abruti m'a coupé dans mon élan avec ses bêtises.

J'avais préparé mon truc pourtant, trouvé comment lui dire que finalement, cette vie avec lui me convenait, sans pour autant lui révéler mes sentiments.


J'ai énormément tourné les choses dans ma tête, mes sentiments, mon désir, l'espoir que j'avais soudain ressenti face à son refus que je m'éloigne. Je me disais que mon amitié pour lui était largement assez forte pour se transformer en amour : en fait, c'était déjà le cas.


À ce moment, le voir avec cette pointe de tristesse, la supplication dans sa voix, je n'avais qu'une envie, c'était de lui dire que je l'aimais et que je ne voulais pas partir, au contraire, mais j'ai eu beaucoup trop peur. Déjà, de sa réaction, mais surtout, de la révélation que je venais d'avoir, parce qu'avant ce moment précis, je n'avais pas conscience d'être déjà amoureux de lui.


J'étais prêt, en revenant à la maison, à accepter de rester, en ami, en espérant être plus un jour, tout en étant conscient que ce serait dur si ce n'étais jamais le cas, mais bien moins que de ne plus vivre avec lui.

Je ne sais même pas comment j'ai pu imaginer partir, être loin de lui, ne le voir que quelques heures par jour pour le travail et occasionnellement en ami, je n'aurais jamais pu.


Katsuki : Deku ?


Izuku : Salut, pas trop mal au crâne ?


Katsuki : Non, mais j'ai eu du mal à me réveiller, ça tourne encore un peu


Izuku : Va prendre une douche, ça te fera du bien, je te prépare un bon petit dej pendant ce temps


Katsuki : Bonne idée. Dis Deku ?


Izuku : Oui


Katsuki : Je suis content de ne pas t'avoir fait fuir


Izuku : Il me faut plus qu'un mec bourré pour prendre peur


Katsuki : Je parlais plutôt de ma semi-déclaration


Cet enfoiré me lâche ça et se barre sous la douche comme si de rien n'était. Il vient de confirmer qu'il se souvient de ce qu'il a dit, qu'il a bien sous-entendu qu'il m'aimait, et surtout, qu'il assume complètement... Je fais quoi, moi, maintenant ?

Ta vie à moi [KatsuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant