Chapitre II - premier jour

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Le jour se lève pour démarrer une nouvelle journée et aujourd'hui, je me sens très bien. Je ne sais pas quelle sera la raison mais c'est obligé qu'il va m'arriver quelque chose qui me mettra en colère ou de mauvaise humeur parce que je suis vraiment la fille la plus malchanceuse du monde. De plus, c'est toujours quand tout va bien que le malheur tombe sur toi.

Après m'être préparée, j'ouvre mon garage pour prendre mon vélo qui, comme chaque matin, m'attend sagement.

Avec Alice, on avait convenu de se rejoindre un peu plus tôt que l'heure prévue. J'espère de tout cœur qu'elle est une bonne personne. De toute façon peu importe, dans deux ans je vais encore déménager, j'en suis sûre.

Sur le trajet, j'ai failli me faire percuter par une moto.

Super...

Cela fait dix minutes au moins que j'attends Alice. 

Au bout de quinze minutes, je décide de ranger mon vélo dans le garage à vélo du lycée et fouille mes poches, puis mon sac, pour trouver mes clés jusqu'à me rendre compte que je les ais oublié. C'est génial... L'année vient juste de commencer et j'oublie déjà l'essenciel. Comment vais-je faire maintenant ? Dans cinq minutes je dois être assise devant mon pupitre ! C'est pas possible, je ne vais quand même pas laisser mon vélo sans antivol !

- Euh... tu cherches quelque chose ? Tu as l'air paniqué.

Je lève la tête et fais face à un garçon au visage d'ange.

- Ah... euh... non il... faut que j'ailles en cours, je vais être en retard, dis-je en bafouillant.

Je fuis le dialogue et pars du garage comme si j'avais commis une erreur en parlant avec cet inconnu.

- Attend, m'interpelle t-il, ton vélo n'est pas attaché on risque de te le voler !

Et merde... tout ce que je ne voulais pas...

Je reviens sur mes pas et voyant que je suis très mal à l'aise, il me propose :

- Si tu veux tu peux attacher ton vélo avec ma moto.

Il pointe du doigt sa moto et ma tête se décompose : c'est exactement celle qui a failli me percuter.

- Non merci, je vais trouver une solution toute seule, répondis-je gênée.

Je souhaite disparaître à cet instant précis.

Je suis encore plus paniquée que tout à l'heure. Et si il me voulais du mal ? Et si c'était un kidnappeur ? Et si, et si ?

Il me chasse ces pensées horribles en me coupant et insiste :

- Ça ne me dérange vraiment pas tu sais. Et pour ce qui s'est passé tout à l'heure je n'avais pas fait attention, désolé. Mais comme on prend apparemment le même trajet, la prochaine fois mes yeux seront fixés sur la route et mon cerveau ne se baladera pas, s'excuse t-il en se grattant ses cheveux bruns, la tête baissée.

- Le principal est que je sois envie donc on a cas oublier non ? dis-je pour calmer la tension.

Je laisse échapper un petit rire, ce qui le fait sourire.

Il attache donc mon vélo avec sa moto. C'est drôle de voir un petit truc à côté d'un gros machin.

- On est en retard, il est 8h05 ! Il faut vite qu'on aille rejoindre chacun notre salle !

Dès le premier jour je vais être mal perçue, trop bien.

Enfin au moins j'ai pû faire la connaissance de ... Comment il s'appelle d'ailleurs ? Il faudrait que je sache son prénom.

Miroir [en (très longue) pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant