Maintenant C'est Nous (avec Joseph Quinn)

Journée Maussade

Mon parapluie en main, je traversais la rue sous la pluie pour atteindre mon immeuble. Qu'elle idiote ! J'avais mis une jupe noir pour un entretien d'embauche que je n'avais même pas réussi. C'était le 15ème refus en deux semaines. J'aurais dû m'en douter. J'allais vraiment finir à la rue. Londres était tellement bondé en ce mois de février. J'étais sur les nerfs. Mes talons claquaient sur le sol. Ma mère, me dirait sûrement en me voyant, "Loxi Braham tu as vraiment mal tourné". Et elle aurait raison. J'avais été refusé de l'université il y a 4 ans, j'avais enchaîné les petits boulots pendant 2 ans, et me voilà maintenant, à 25 ans, à chercher désespérément du travail pour payer le loyer de mon appartement misérable. Je traversais la route pour atteindre le trottoir que menait à mon appartement. Alors que je regardais mon téléphone tout en marchant, quelqu'un me bouscula, me faisant tombé.

- Je suis désolé, s'excusa un homme.

Il me tendit la main pour m'aider à me relever. C'était la goutte de trop à cette journée déjà raté.

- Vous pouvez pas regarder où vous marchez ! Dis-je.

Il ouvrit grand les yeux.

- Vous regardiez votre téléphone, vous avez foncé sur moi, dit-il.

C'était la meilleure ! Et en plus il était arrogant. Je le fusillai du regard.

- Vous racontez n'importe quoi ! Dis-je.

Je pris sa main pour me relever et partis immédiatement, sans lui adresser un seul regard. J'avais vraiment besoin de finir cette journée horrible. J'arrivai devant mon immeuble et entrai immédiatement. J'ouvris mon appartement, posai mes affaires et me dirigeai dans ma salle de bain pour prendre une douche, qui je l'espère allait me détendre. L'eau chaude qui coulait sur mon dos m'apportait une sensation de chaleur. Alors que je faisais mousser mes cheveux avec du shampooing, j'entendis mon téléphone sonné à l'autre bout de mon appartement. Génial. On avait décidé de me faire chier jusqu'au bout.

- Décidément, dis-je.

Je sortis de la douche et m'entourai d'une serviette. Je me ruai jusqu'à mon téléphone.

- Allo ? Dis-je.

Je n'avais pas fais attention au nom inscrit sur l'appel.

- À l'huile ! Loxi ! Comment vas-tu ? Me demanda Olma.

Olma était ma meilleure amie, sûrement la seule d'ailleurs. Je me détendis à l'entente de sa voix.

- Olma ? Pourquoi est-ce que tu m'appelles à cette heure là ? Demandai-je.

- Bah Loxi ! Je veux savoir comment c'est passé ton entretien ! Cria-t-elle a l'autre bout du fil.

Oui, évidemment. Je m'assis sur mon canapé.

- Je n'ai pas été prise, dis-je.

Olma soupira. Je m'y attendais.

- Je ne comprends pas ! Tu es une très bonne serveuse, et tu as de l'expérience en plus ! Souffla-t-elle

Elle semblait aussi désespéré que moi.

- Apparemment, ça ne suffit pas, dis-je. Je vais finir à la rue, riai-je

– Ne dis pas sa ! On va trouver une solution ! Si je ne serai pas dans un autre pays, je t'aurais déjà accueilli chez moi ! Dit-elle.

Évidemment que je le savais. Nous parlions pendant une dizaine de minute.

- Je vais chercher pour toi ! Repose-toi ! Je vais te trouver LE job de tes rêves ! S'exclama Olma.

Elle me l'avait déjà dit plusieurs fois, j'avais tout le temps refusé.