𝙿𝚛𝚘𝚓𝚎𝚝 𝚂𝚝 𝚅𝚊𝚕𝚎𝚗𝚝𝚒𝚗 •𝕊𝕒𝕜𝕦𝔸𝕥𝕤𝕦•

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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚀𝚞𝚊𝚝𝚛𝚎
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¹⁰⁴¹ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|

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CE QUI EST BIEN AVEC LA TABLE DE SAKUSA, celle sur laquelle il passe la majorité de son temps, ce n'est pas seulement qu'elle est à l'ombre. Même si c'est un assez bon argument qui permet à la plupart des élèves de lorgner dessus. Ils n'ont pas réellement tort, une malédiction surplombent toutes les tables de l'établissement, les écrasant d'un soleil étouffant. Et puis, c'est bien connu, qui aime se prélasser sous une chaleur et une luminosité accablante.

En bref, ce n'était pas pour cette raison que Kiyoomi appréciait particulièrement cet emplacement. Il avait plusieurs arguments mais l'un d'entre eux est plus important, plus marquant.

Elle a une vue imprenable sur les terrains de sport, allant d'un terrain de tennis tout miteux au terrain de foot pratiquement toujours occupé.

Pas que le sport l'intéresse particulièrement, en dehors du volley auquel Sakusa a consacré plusieurs années de sa tendre enfance, on ne pouvait dire qu'il était friand d'activité sportive. Il n'aime pas vraiment le surmenage et encore moins la compétition. Et c'est peut être pour cette raison qu'il aimait beaucoup les pratiques artistiques, tout le monde est bon à des degrés divers et des pratiques variées.

À contrario de la plupart des sports où le meilleur est valorisé pour ses capacités à gagner. Puis, il est souvent jalousé par les autres. Donc, oui, le sport ce n'était clairement pas son domaine de prédilection.

Mais le pire, ce qu'il aimait le moins et qu'il trouvait particulièrement stupide. Ce serait les idiots qui poursuivent un ballon, à l'aide de leurs mains ou de leurs pieds, il n'y a pas une grande différence.

Mais pourtant, s'il aimait bien une chose dans le sport, c'était bien le regarder, lui.

Regarder ses cheveux goutteler sur son front plissé par l'effort, ses pas s'accélérer lorsque le ballon était en sa possession, son sourire. Oui, son sourire immense qu'il adressait à ses admirateurs lorsqu'un point est accordé à son équipe.

Il y avait aussi ces moments-là, lorsqu'il fêtait sa victoire avec un peu trop de chaleur dû à l'effort, et qu'il se saisissait de son t-shirt large pour s'éponger le front. Des cris hystériques résonnaient souvent lors de ces instants, les joues rougies par la proximité inattendue de leur regard baladeur. L'abdomen découvert, Atsumu adressait toujours un sourire enjoliveur à ses admiratrices, à son admirateur installé sur sa table.

Car bien que Sakusa était l'intéressé très peu discret, Atsumu n'était pas bien différent. Parfois, il lui rend son regard. Non, en fait, il lui rendait pratiquement tout le temps. Et s'il ne lui rendait pas, c'est que Kiyoomi était concentré ailleurs, dans l'incapacité de capter cette œillade.

Et de ce fait, peut être que ce n'était qu'une observation infondée et bien lissé par son optimisme, mais il comprenait avoir ne serait ce qu'une seule petite chance.

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Kiyoomi, il a l'habitude de passer par l'escalier qui coupe les salles de cours et l'espace du personnel. Il ne sait pas si c'est autorisé, personne ne le sait vraiment. Ceux s'étant déjà fait réprimandé laissent penser que c'est interdit. Mais du moment qu'il ne se fait pas chopper, personne ne peut lui dire que c'est mal. Et justement, Sakusa, c'est ce qu'il aime quand il pense à cette cage d'escalier. Personne ne s'y risque sans une pensée empli de doute.

Mais lui, il n'y pense tout simplement pas, il s'engage dans les marches sans un doute ancré en lui.

On ne peut pas dire que c'est de l'imprudence, de toute manière, s'il était pris en flagrant délit, on lui rappellerait seulement de ne pas passer par là. Le chemin y est pourtant plus court pour rejoindre l'autre bâtiment, mais les agents d'entretien semblaient vraiment stricts à ce sujet là.

Mais ce jour là, lorsqu'il s'était aventuré dans ce même escalier, il ne s'était pas retrouvé seul. Et cela avait quelque chose d'étonnant pour une raison qu'il ignorait. Après tout, tous les élèves connaissaient ce passage, seulement, personne ne s'y risquait.

Surtout quand c'était pour s'arrêter au milieu des marches et se mettre à discuter, à raconter des choses simplement pour parler.

Et si Sakusa s'était fait plus discret pour passer à côté de ces deux filles, c'était sans doute car le sujet mettait en son centre Atsumu Miya. Tout le monde parlait de lui ces derniers temps, il est plus beau que d'habitude, plus souriant, plus confiant aussi.

Les rumeurs qui courent laisse penser qu'il a une petite amie ou qu'il succombe au plaisir d'être dans un amour partagé.

Mais toutes ces théories fumeuses étaient mises de côté quand on apprenait qu'il participait au projet de la St Valentin. Bien qu'elle était elle aussi une rumeur sortie du jour au lendemain par quelques étudiantes trop bruyantes. Les gens espéraient que ça soit vrai. Qui ne rêvait pas de recevoir une lettre de la part d'Atsumu ? Même un homme parfaitement hétérosexuel serait tenté par les charmes du coloré. Juste histoire de gonfler son égo.

         —      Il va l'écrire à qui tu crois ?

Son amie pouffa légèrement face à l'air déterminé de la jeune fille, mais elle prit tout de même la question au sérieux. 

         —     Il traîne avec une meuf depuis quelque temps déjà, donc j'sais pas trop. 

L'autre fille semble touchée par la remarque, un peu trop investie dans la conversation. Elle souffle rapidement puis reprend son air intéressé, toujours trop enthousiaste. 

         —      On ne saura pas avant le 14 ! 

Kiyoomi passa à côté d'elles, comme s'il avançait juste, sans même s'arrêter. Il ne les avait pas regardés et s'était pourtant permis de leur lancer un regard accusateur.

Il n'a jamais compris les gens qui s'intéressent à ce qui ne les concernent pas, et pourquoi justement, ils se sentaient si concernés par ces situations censées leur être indifférentes. Si Atsumu prévoyait d'avouer son amour à une quelconque amie, ça ne devrait les intéresser en rien.

Alors pour qu'elle raison, Kiyoomi se sentait il si proche de la nouvelle alors qu'il en était si éloigné ? Pourquoi son cœur s'était il serré à l'idée que Miya se confesse.

Tout simplement car comme dit plus tôt, lorsque ça le concernait lui, Atsumu Miya, Kiyoomi était tout aussi faible que ces demoiselles à la recherche d'un grand amour.

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