Chapitre 3: Sur la route

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La nuit est tombée depuis quelques heures.
Je n'ai aucune notion de l'heure qu'il est mon seul indicatif est le soleil qui maintenant se repose. Il fait assez froid ici et j'ai l'impression d'être perché en haut d'une tour où personne ne vient. On ressent que la pièce n'est pas habité, les murs sont poisseux et moisie, l'odeur est cillée.

Mon ventre gargouille et ma bouche est sèche. Plus le temps passe et plus je crains pour la suite.
Je ne sais pas ce qu'ils vont faire de moi et j'ai bien peur que la suite des événements s'avère être pire.

Une clé entre dans la serrure et déverrouille la porte. Je me relève et regarde le jeune frère entrer, souriant.

-Tu es prête?

Il ne laisse pas une seconde passer et ressort laissant la porte grande ouverte m'invitant à le suivre. Je ne le fait pas et reste statique au milieu de la chambre.

Au bout de quelque seconde sa tête réapparaît un de ses sourcils haussé.

-Ben viens.

Il attend que j'avance un peu pour lui même retourner dans le couloir. En sortant je vérifie qu'il ni ai aucune issus pour m'échapper.
Mais le couloir ne donne que sur la direction qu'il emprunte.

Je marche derrière lui laissant entre nous une certaine distance. Je trouve qu'il me laisse bien trop de liberté ça doit probablement cacher quelque chose.

Ou peut être il ne te craint pas le moins du monde Apo!

Plutôt possible. Je n'inspire certainement pas la peur avec mes cheveux souillés mon visage amaigris et fatigué.

Nous arrivons dehors devant une petite camionnette. J'ai eu tellement honte de passer comme une prisonnière devant les filles avec qui j'ai travaillé. Déjà qu'aucune d'elles ne me respectaient, maintenant elles ne doivent avoir que dédain pour moi.

Pablo ouvre les portes arrières de la fourgonnette et me fait entrer dans le sorte de coffre géant.

-J'ai un petit cadeau pour toi, il me dit joyeusement.

Entre nous se balance une paire de menottes métallique. Je le regarde dans les yeux alors qu'il prend mes poignets.

J'ai l'impression qu'il prend un certain plaisir à me torturer gentiment. Il aime voir que je suis dans l'inconnue, que je ne sais absolument pas quel chemin je suis en train d'emprunter.

Une fois chose faite il ferme les grandes portes, j'entends ses pas sur les gravillons jusqu'à la porte conductrice. La séparation entre nous n'est pas complète, c'est une plaque remplie de petits trous me laissant apercevoir la route.

Nous roulons pendant un certain moment dans un silence monstre. Mon cerveau tente par tout les moyens de trouver une solution, une sortie, un échappatoire. Mais la seule façon de sortir de cette cage roulante c'est la porte.

J'ai vu et revu la scène dans ma tête une bonne centaine de fois. Je n'aurais qu'une seule chance pour réussir, il faut que je sois rapide. Mais le mieux serais d'abord d'enlever ces menottes, j'ai vu dans plusieurs films comment faire.

Il faut réussir à se déboiter le pouce. En appuyant au bonne endroit je devrais pouvoir y arriver facilement mais la question est : où est ce bonne endroit?

Le temps passe et je vois mes chances rétrécirent, on s'est bien éloigné de Stockport. Il faut que j'essaye, je n'ai entendu aucun verrouillage pour la porte, je suppose donc qu'elle est ouvrable par l'intérieur grâce au petite manette.

Avant toi Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant