Liaison mortelle

Chapitre 4

Le soleil se leva, éclairant les plaines qui nous entouraient, nous avions quitté l'autoroute pour nous engager sur de petits chemins tortueux en pleine campagne. C'était magnifique, nous étions entouré de champs parsemé de fleurs que le soleil levant venaient illuminer. Nous croisions de temps à autre des plaines peuplé de vaches entrain de brouter l'herbe fraîche. Raphaël dormait toujours, et je ne pus m'empêcher de l'observer. Il semblait si paisible, son visage était décontracté, son souffle régulier. J'admirai ses magnifiques cheveux blonds, l'une de ses mèches lui tombai sur les yeux, il était beau à couper le souffle. Je sentis mon cœur battre plus vite en l'observant ainsi. Je secouais la tête, à quoi je pensais moi? Avoir de tels idée à son égard alors qu'il restait méfiant envers moi, ce n'était qu'un idiot prétentieux! Je m'en voulais d'avoir de telles pensés pour lui. Je détournais mon regard de son corps musclé, et le reportait sur le chemin. C'était étrange, mais plus je passais du temps avec lui, et plus j'avais l'impression de le connaître. Même le soir où je l'avais sauvé, quand j'avais croisé son regard, quelque chose en lui m'avait semblé familier. Je ne savais pas pourquoi, mais une infime partie de moi était convaincue que son regard émeraude ne m'était pas inconnu. Mais je refusais d'y croire, c'était tout bonnement impossible. En aucun cas je n'aurais pus l'oublier si je l'avais déjà rencontré, ce n'est pas le genre qu'on oublie facilement. Pourquoi sa présence me troublait tant, cela ne m'était jamais arrivée, éprouver un tel sentiment, cela semblait impossible, j'ignorais sa nature. Il ne ressemblait en rien à tout ceux que je connaissais. Je m'arrachai de mes pensées avant que ceux-ci ne me rendent folle. J'entendis Raphaël remuer dans son sommeil.

«-Kayane..., susurra-t-il»

Je sursautais à l'entente de mon prénom, la façon dont il l'avait prononcé, ce ton emprunt de tendresse. Je jetai un œil rapide vers lui, non, il dormait toujours à point fermer. Mais alors pourquoi avait-il dit mon nom? Rêvait-il de moi? Si c'était le cas, il devait m'apprécier plus dans son rêve qu'en vrai, vu sa façon de prononcer mon prénom. Je me pris à imaginer de quel genre de rêve il s'agissait. Pourquoi notre lien n'était-il pas à double sens... C'était injuste! Si seulement il n'était pas à sens unique, je pourrais savoir ce que ressentait Raphaël pour moi, puisqu'il disait ne pas me détester. Je roulais en observant les alentours, pensive, notre prochain arrêt se trouvait-il dans une ville allemande? Si c'était le cas, j'aurais besoin des talents de traducteurs de Raphaël pour le cas où je ferais quelques achats. Je songeais à Jessy et me demandais si elle avait réussi à trouver ne serait-ce qu'un petit indice prouvant mon innocence... Soudain, je vis dans le rétroviseur, une ombre apparaître à l'arrière de la voiture, cette dernière se clarifia de plus en plus pour enfin dévoiler la silhouette d'un homme. Non! C'était impossible, ce devait être un rêve! Pourtant il semblait bien réel, à part le fait qu'on voyait a travers lui... Un cris retentit alors, brisant le silence dans la voiture, et réveillant Raphaël. Cet hurlement, était sortit de ma bouche sans que je ne m'en rende compte. Heureusement, je n'avais pas fait de mouvement brusque, et nous roulions toujours sur les chemins de terres.

«-Quoi, qu'est-ce qu'il y a? S'inquiéta Raphaël»

Incapable de répondre, je lui désignait le rétroviseur, ou se reflétait la silhouette du fantôme.

«-Tu as hurlé comme une dingue à cause d'une âme errante? Rétorqua-t-il

-Ce n'est pas n'importe quel fantôme!

-Attend, ça veut dire que tu peux voir les âmes?

-Je ne sais pas moi, peut-être! Marmonnais-je

-Il faudrait que tu m'en dises plus sur tes dons, s'exclama-t-il

-J'ai le contrôle de l'esprit, qui implique plusieurs dons, je serais ravie de t'en dire plus lorsque nous serons débarrassés de lui! Déclarais-je en montrant du doigt l'esprit qui, durant notre petit échange, n'avait cessé de nous fixer.