Chapitre 5

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Nous nous sommes finalement arrêté à vingt et une heure dans une petite ville. Celle-ci ne possédait que deux petites boutiques et une vingtaine de maison. Nous eûmes la chance de trouver un petit motel, qui était loin d'être un quatre étoile. Nous entrâmes, et une petite femme rondouillarde nous accueillit.

«-Bonjour jeunes gens, vous désirez une chambre? Demanda-t-elle amicalement»

Je trouvais sa question complètement stupide, pourquoi nous trouverions là si ce n'était pas pour une chambre?

«-Oui s'il vous plaît.

-Pour combien de nuits? S'enquit-elle

-Une seule.

-Très bien, chambre n°1, désirez vous le petit déjeuner comprit?

-Oui, je vous remercie, répondit Raphaël

-Très bien, voici la clef de votre chambre! Le petit déjeuner est servi de sept heure à dix heure!

-Merci bien.»

Raphaël prit la clef et nous quittâmes notre hôte pour nous dirigé vers un panneau indiquant les escaliers. Le motel était en piteux état, la tapisserie des murs se décollait par endroit, et la moquette était salement amochée. Nous arrivâmes en haut des escaliers. Nous prîmes un couloir et nous arrêtâmes devant une porte portant le chiffre «1». Raphaël introduisit la clef dans la serrure et la porte se déverrouilla. Je poussai la porte, m'attendant à voir une petite chambre avec un lit comme seul meuble, et fut surprise de découvrir une jolie petite pièce, où trônait un lit à baldaquin. Ainsi qu'une petite table de chevet et un fauteuil. Il semblait également y avoir une petite salle de bain. J'ouvrais la porte qui semblait y mener. C'était bien une salle de bain, elle disposait d'une douche, d'un petit lavabo et d'un miroir. Ce n'était pas le grand luxe, mais ça me convenait parfaitement. Je sortis de la petite pièce et ferma la porte.

«-Alors? Me demanda Raphaël

-Alors quoi?

-Cela te convient?

-Bien sûr que ça me convient, il y a une salle de bain! M'exclamais-je

-Tu dis ça comme si c'était la chose la plus importante au monde!

-Mais ça l'est! Tu n'imagine pas à quel point prendre enfin une vraie douche après toutes ces fois à me laver dans un court d'eau est important pour moi!

-Et bien, tu te réjouis pour peu de choses, remarqua-t-il

-Pense ce que tu veux, n'empêche que je vais enfin pouvoir prendre une vraie douche, chose que je n'ai pas eu l'occasion de faire depuis plus d'une semaine!

-Oh ma pauvre, ce devait être l'horreur!

-C'est ça, fais ton malin! N'empêche que je préfère largement une vraie douche à tes courts d'eau!»

Il esquissa un sourire et alla s'installer sur le fauteuil couleur chocolat.

«-Tu n'es pas fatigué? M'étonnais-je

-Non, ça va, pourquoi cette question?

-Et bien, tu m'avais dit que volé toute une journée avec quelqu'un dans les bras t'épuisait!

-Oui, c'est vrai, mais théoriquement parlant, je n'ai pas volé toute la journée! Argua-t-il

-Si tu le dis, ce n'est pas que ta compagnie m'importune, mais je m'en vais prendre une douche!

-Oh, je ne doute pas que ma compagnie t'est très agréable, ironisa-t-il»

Je me saisi de la première chose à ma porté, un oreiller, et le lui lançai à la figure, mais cet idiot l'évita sans peine. Crétin! Pensais-je. Me détournant de lui, je m'emparais d'affaires de rechange, et entrais dans la salle de bain, le laissant seul dans la chambre. J'observais mon reflet dans le miroir, j'avais les cheveux emmêlés, sûrement dut à notre vol et au vent qui avait dut ébouriffé ma chevelure. J'entrais dans la douche et fit couler l'eau. Un jet d'eau froide me fit frissonner, pour ensuite laissé place à de l'eau chaude. Je fis du mieux que je pus pour démêlés mes cheveux rebelles, à l'aide de grandes doses de shampoing. J'ai finis par réussir à les dompter. Je sortis de la douche et commença à m'habiller, alors que j'avais presque finis, je m'aperçut que j'avais oublié ma chemise de nuit dans la chambre. Je n'avais que deux choix, demander à Raphaël de me la passer, ou la chercher moi-même en essayant d'être discrète. J'optais, après plusieurs minute de réflexion, pour la deuxième solution. Inspirant une bouffée d'air, j'ouvris la porte et sortit précipitamment de la salle de bain en sous vêtements, et me heurtais à Raphaël. Il me rattrapa avant que je ne tombe. Son regard se posa sur ma poitrine à moitié dénudé, seulement dissimulé par un soutiens gorge noir, en dentelle. Bon, je pouvais dire adieu à la discrétion. Les yeux de Raphaël se détournèrent de ma poitrine pour se plonger dans les miens. Son regard d'émeraude me fis de nouveau fondre, mon rythme cardiaque s'accéléra, et je retins mon souffle. Ses bras noués autour de ma taille firent naître en moi une douce chaleur. Notre proximité continua de me troubler. Et je me remémorais la scène de la veille, lorsqu'il m'avait embrassé. Cela allait-il se reproduire à cet instant? Je ne pouvais nier le fait que j'en avais envie, mais là n'était pas le problème, c'était plutôt la réaction de Raphaël si cela se reproduisait. J'avais l'irrésistible envie de me lover entre ses bras, et d'y rester éternellement, mais ma raison me rappela que cela n'arriverait sans doute jamais. Raphaël avait toujours le regard plongé dans le mien, et je lus dans ses yeux diverses émotions, mais le plus étrange c'est que la plupart de ces émotions étaient contradictoires. Il ressentait de la tristesse, du désir, il me sembla même discerner de l'amour, mais il y avait aussi de la loyauté, de la répugnance. C'était comme si une guerre se livrait en lui. J'ignorais la raison de celle-ci, mais il semblait se heurter à un choix cruel. Je ne pus m'empêcher de compatir à sa souffrance. Il ne m'avait toujours pas lâcher, et je n'avais qu'une envie, l'embrasser. Je ne suis pas certaine de la raison qui me poussa à agir, peut-être était ce l'instinct, ou alors le désir qui s'emparait de moi, peu importait la raison, la seule chose qui importait pour moi c'était ses lèvres. Je me suis hissée sur la pointe des pieds et trouvais ses lèvres. Il s'étonna d'abord de ce geste, puis resserra son étreinte autour de ma taille. Je mis mes mains autour de son cou et me collais un peu plus à lui. Mais il mit brutalement fin à ce baiser et me repoussa comme s'il s'était brûlé. J'avais eu tord de faire cela, bien que j'avouais ne rien regretter. Désormais, j'en étais certaine, notre relation serait purement amical, s'il on pus appeler ça amical.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 27, 2015 ⏰

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