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Tôt, le lendemain matin, une fois mes bagages terminés, je les dispose sur le canapé de la salle à manger.
J'ai tout de même vécu ici un long moment en fait.
Je ne pensais pas rester aussi longtemps lorsque je suis arrivé. Me remémorant le moment où Shoto m'a proposé son accord, un léger sourire illumine mon visage.
Au départ, je le détestais presque,  et maintenant, je l'aime si fort, je pourrai presque tout faire pour lui.
Déglutissant lentement, armé de mon désir de le voir une toute dernière fois, j'ouvre la porte de sa chambre et je rentre discrètement, ferme doucement la porte.
Vu la quantité de document éparpillé un peu partout sur la table de chevet et sur le sol, il n'avait certainement pas du réussir à dormir directement.
Il a certainement dû travailler jusqu'à très tard encore.
Une chose tout de bête me fait plaisir, il c'est changé avant de dormir.
Il s'obstinait tellement à s'endormir avec son costume au début, peu importait le nombre de fois que je lui répéter.
Me remémorant nos échange, un sourire arrive sur mes lèvres.
Lorsque j'ai découvert ce petit côté flemmard de lui, qui d'ordinaire est terriblement sérieux, je n'ai pu qu'être attendri.
Il a l'air bien fatigué en tous cas .
Alors que je fixe son visage endormi, je fais le tour de la chambre d'un regard.
Lorsque je vois un petit calepin pose non loin de lui, je prend un stylos, puis lui écrit quelque mots de remerciements ainsi que le message que j'aurai du lui transmettre la vieille.
Et voilà !
Une fois la feuille posée sur sa table de chevet, je m'acroupis doucement à côté du lit

–Shoto.

J'observe chaque trait de son visage. Je ressent une pointe dans ma poitrine.
Il sera sûrement mécontent que je le quitte en ne laissant qu'un simple message mais si jamais je lui dis en face, il tenterai de me faire changer d'avis.
Ne pouvant décrocher les yeux de lui, les larmes m'assaillent.
Je les essuies avec ma manche et tend les doigts vers sa joue.
Juste un peu, je t'en prie ne te réveille pas.
Non sans nervosité, je la lui caresse doucement, alors qu'il continue à dormir sans faire me moindre mouvement. Un sourire amer vient se dessiner sur mes lèvres en me disant qu'il devait être complètement exténué.
Bon il faut y aller.

–penses tout de même à te reposer de temps en temps, ok ?

Ramenant ma main le long de mon corps, je me relève silencieusement, avant de lui chuchoter quelques mots d'une voix frêle.

–merci pour tout, Shoto. Je t'aime.

Du plus profond de mon cœur.
Je sent que je vais pleurer, je quitte donc rapidement la pièce avant d'atteindre le point non retour.
Alors que vu l'heure matinale, je pensais croiser personne, je croise quelqu'un en sortant de la chambre du penthouse.

–tiens, Katsuki.

–Denki.

Que fait-il ici à une heure pareil ?
Il est en train de lire un journal, assis sur un des canapés, il semble bien intrigué de me voir.

–qu'y à t'il tu fais une drôle de tête ?

Après avoir soigneusement plié son journal et de l'avoir déposé sur la table, il se met debout face à moi, puis me fixe, inutile de préciser comment je suis mal à l'aise.

–y a rien. Je dois juste me rendre quelque part.

–à cette heure-ci ? Où vas-tu ?

–eh bien...

–et ta tête semble dire qu'il y a quelque chose. Mais au fait, c'est quoi ce sac de voyage ?

Sous un élan de panique, je tente de le cacher derrière moi.

–Katsuki.

–oui.

–je vois bien que quelque chose ne va pas et que tu ne peux pas dire mais même si tu ne pas le dire à Shoto, tu peux bien me le dire à moi, non ?

𝗔𝗠𝗢𝗨𝗥 𝗘𝗡𝗗𝗜𝗔𝗕𝗟É  [𝐓𝐄𝐑𝐌𝐈𝐍É𝐄]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant