Family meeting, yay

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*pdv Emily*

Ce fut mon mal de tête qui me réveilla. Je gardai les yeux fermés. J'entendais la respiration d'une autre personne.

"Tu peux arrêter de faire semblant de dormir, tu sais. Ça ne te mènera à rien," dit un homme.

Démasquée, je m'assis dans le lit et observai le lieu où je me trouvais. Une pièce sombre et carrée, avec juste un lit, une chaise et...

"Tu te rappelles de tout maintenant, Em?" me demanda Quentin.

Je secouai la tête.

"Ne m'appelez pas comme ça," répondis-je.

Il soupira. "J'imagine que je le mérite. Mais je te jure que je n'ai jamais voulu que ton bien."

Une image passa devant mes yeux. "C'est quoi, HEP ?" questionnai-je.

"Le Human Engineering Project. Un moyen de gagner de l'argent. Le divorce m'avait ruiné. Stark Industries essayait de créer des jeunes super-humains. Ils payaient bien et disaient que c'était sans danger. Jusqu'à ce que le complexe explose," raconta-t-il.

Je me penchai en avant.

"Un des enfants n'avait pas su maîtriser ses capacités. Tu es la seule survivante. Enfin, ça, je ne l'ai appris qu'il y a un mois,"

Quentin s'assit au bord de mon lit, je me reculai par réflexe. "Je t'ai cru morte pendant neuf ans. Et quand j'ai osé poser des questions, on m'a renvoyé. Je déteste Tony Stark pour ça," déclara-t-il.

"C'était un accident," contrai-je.

Il ignora ma remarque.

"Ensuite, tu as été trouvée par le SHIELD. Personne n'a jamais su pour le HEP, à part les parents des gosses morts, qui ont tous reçu une énorme somme d'argent pour se taire."

"Tu l'as acceptée ?" demandai-je.

Il se leva sans répondre.

"Nous partons ce soir pour Londres. Ne fais pas d'histoires et tout se passera bien," dit-il.

Un frisson parcourut mon corps. "Et Peter ?"

"Il était gênant. Je m'en suis débarrassé."

Je n'avais plus du sang, j'avais de la glace.

"Tu... tu l'as tué ? Comment as-tu pu ?"

"Je te l'ai dit, je-"

"Tu es complètement fou! Me perdre n'est pas une excuse pour tuer des gens, et haïr Tony Stark non plus!" m'exclamai-je.

Quentin se rembrunit. "Il m'a pris ma fille et m'a spolié de ma technologie! Les hologrammes, c'était le travail de toute ma vie!"

"Et tu les utilises à si bon escient. Tu ne peux pas tuer des innocents et dire que c'est en mon nom."

Il secoua la tête.

"Tout ça n'est pas important. Je te ferai oublier mon plan. Après Londres, nous passerons à la postérité comme le sauveur de la Terre et sa fille d'une autre dimension."

"Personne ne va te croire."

"Vous m'avez cru, toi et Parker."

Mon cœur se serra.

"Ne fais pas cette tête. C'est vrai, il était gentil, mais il en savait trop. Et c'est ta faute, en plus. Tu n'aurais jamais dû lui montrer ce projecteur."

"Je ne suis pas responsable de sa..."

Les mots se bloquèrent dans ma gorge. Beck eut un air suffisant.

"Tu finiras par l'oublier," répondit-il avant de sortir et fermer la porte à clé.

L'odeur d'un gaz se diffusant par la ventilation emplit le silence.

Je ne savais pas qui allait être le plus fort, mon désespoir ou ma rage. Après une dizaine de minutes d'intoxication, j'étais parvenue à une conclusion.

J'allais le tuer.

La cave où j'étais séquestrée avait une petite trappe de ventilation. Malheureusement j'étais bien trop grande pour passer par là. La nuit tomba lentement. À tout moment, Beck ou un de ses employés pouvait entrer, me droguer, et m'embarquer dans leur avion à destination de Londres. S'ils croyaient que j'allais les laisser faire, ils se trompaient lourdement.

Quand la porte s'ouvrit à nouveau, je faisais semblant de dormir, attentive au moindre son. La personne s'assit à côté de moi sur le lit et... et me caressa les cheveux.

"Je suis désolée, Em. J'aurais dû être là pour toi," murmura Quentin.

Il embrassa mon front; j'étais à deux doigts de tressaillir. Il enleva sa main, je risquai un coup d'œil. Il tenait une seringue.

Je lui décrochai un coup de coude au menton, me redressai, et le frappai à la tempe. Profitant de sa confusion, je courus hors de la pièce et essayai de trouver la sortie. De la cave résonna l'ordre de ne pas me laisser filer. Après avoir ouvert toutes les portes du couloir, je tombai sur la rue. Libre.

Tout était écrit en allemand, donc j'en déduisis que j'étais toujours à Berlin. Les rues étaient désertes, à part pour ce couple qui se promenait main dans la main. J'allai voir les deux hommes.

"Entschuldigung, meine Herren, aber Sie sollen mir hielfen," commençai-je, essayant de me souvenir de mes cours de langue. "Ich bin, eum, in danger..." fis-je.

(Excusez-moi, messieurs, mais vous devez m'aider. Je suis en danger...)

Je sentis une main agripper mon épaule. Beck allait avoir un bleu demain matin, et vu sa tête, si je lui survivais j'en aurais aussi.

"Gute Nacht. Entschuldigung, meine Tochter ist ein bißen," il imita quelqu'un de saoul. "Meine Meinung nach, hatte diese Party mit deinen Freunden zu viel Alcohol," dit-il en se tournant vers moi.

(Bonne soirée. Excusez ma fille, elle est un peu ivre. À mon avis, tu as trop bu à cette fête où tu étais.)

Je fis non de la tête au couple, qui avait l'air inquiet.

"Das ist falsch, er ist.. merde... gefährlich! Er ist gefährlich!" fis-je, de plus en plus paniquée.

(C'est faux, il est dangereux!)

"Ist alles gut?" demanda l'un des hommes.

(Est-ce que tout va bien?)

Beck soupira. "Ja, alles is gut," dit-il avant de sortir une arme et de tirer deux fois.

Je n'eus même pas le temps de crier: il me donna un coup à la mâchoire et je perdis connaissance.

With you I'm home - Peter Parker x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant